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La ville et la terre, apprendre de Bamako : le cas de Bozobuguni, un quartier autoconstruit / The city and the earth, learning from Bamako : the case of Bozobuguni an autoconstructed district

La construction en terre devient un sujet d’actualité pour l’architecture contemporaine occidentale. En revanche, au Mali, le matériau terre est aujourd’hui délaissé. Ce paradoxe invite à porter notre attention sur le territoire malien, afin d’apprendre du terrain les implications du matériau terre, notamment à l’échelle urbaine. Au Mali, la ville en terre est aujourd’hui essentiellement synonyme de patrimoine figé. Il existe pourtant un secteur urbain bien vivant : l’urbanisation informelle, qui, stimulée par les énergies de survie, génère une dynamique spatiale spécifique. C’est à partir de cette réflexion générale que l’étude s’est resserrée sur un petit quartier informel essentiellement construit par des pêcheurs Bozo de la ville de Bamako, capitale du Mali. Le filtre employé pour analyser le terrain utilise la triade d’Henri Lefebvre : Temps, Espace, Energie. La posture du narrateur consiste ici à profiter du regard décalé du voyageur pour dévoiler ce qui renvoie à des questions universelles. Le statut d’étranger permet, en effet, de voir la réalité du terrain informel sous un jour nouveau. L’écriture opère ici comme un révélateur du terrain, elle élabore un « point de vue » qui modifie en profondeur les représentations urbaines. L’essence de cette recherche porte sur la mise en lumière d’une logique urbaine enfouie et dissimulée dans l’espace informel. Ce travail consiste à monter en théorie des processus qui font émerger une culture constructive et urbaine particulière au contexte du quartier. L’enseignement ainsi issu du terrain suggère un potentiel d’exploitation sur le lieu lui-même (valorisation), et sur d’autres contextes (déterritorialisation). / Earth construction is becoming a popular topic in Western architecture, yet in the context of traditional Malian construction techniques earth has largely been abandoned. This paradox asks us to turn our attention to the reality on the ground in West Africa, in order to understand the implications of using earth as a building material, especially on an urban scale. Today the earthen city is essentially synonymous with cultural heritage, but there is one place where it is alive and well— informal urbanization. This sector is stimulated by the necessities of survival, which generate remarkable spatial dynamics. From this general observation, this study was narrowed to a small informal fishing district in the city of Bamako. The ultimate purpose of this research is to highlight an urban logic buried and hidden in informal space. This work consists in writing a theory of informal urbanization that is contextually and culturally specific, according to a "bottom-up" principle. The narrator takes advantage of the peculiar perspective of the traveler in order to shed light on more universal questions. Indeed, the position of the stranger allows us to see the reality of informal spaces in a new light. The act of writing makes explicit certain processes that animate the site; it develops a "point of view" that fundamentally changes urban representations. Lessons learned as well as derived from the field pave the way for certain vernacular principles to be reused on site. At the same time, such a vernacular theory allows us to transfer these principles to other sites by means of deterritorialization.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA100018
Date14 February 2014
CreatorsLaureau, Vincent
ContributorsParis 10, Gervais-Lambony, Philippe, Potié, Philippe
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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