La restructuration productive de l’industrie pauliste survenue à la fin des années 1980 a réservé une place importante à la main d’œuvre migrante dans le secteur de la confection. Le circuit de sous-traitance transnational a favorisé l’arrivée des travailleurs mobiles venus des pays voisins. Suite à une intensification de ce flux migratoire au tournant des années 2000, les Boliviens se sont vite imposés comme la plus importante population migrante latino-américaine de la ville de São Paulo. Ils travaillent dans des ateliers de confection, de petites structures de production ayant l’avantage de faciliter la mobilité sociale et spatiale grâce à des carrières d’entrepreneurs migrants. Les conditions de production de l’espace géographique et social de cette migration sont mises en perspective par une identification des réseaux sociaux dont dépendent les trajectoires migratoires. Afin de saisir l’articulation entre réseaux et mobilités, nous partons du constat de l’existence de dispositifs réticulaires aux agencements variables qui opèrent comme des matrices des migrations individuelles et participent à la production d’un espace social transnational. Ces dispositifs réticulaires sont basés soit sur des liens jetables, soit sur des liens familiaux, soit sur des liens de communauté rurale. Ils donnent à voir des compétences circulatoires et relationnelles engageant une capacité d’action chez les individus concernés qui contraste avec la représentation du « travailleur esclave » qui structure une partie du rapport entre les pouvoirs publics et les migrants boliviens. / The productive restructuring of the paulist industry in the late 1980s has reserved an important place to the migrant labour in the garment sector. The transnational subcontracting circuit has favoured the arrival of mobile workers from neighbouring countries. In the wake of an intensification of this migratory flow at the turn of the 2000s, Bolivians has quickly established themselves as the largest Latin American migrant population in the city of São Paulo. They work in sweatshops, small production structures having the advantage of facilitating social and spatial mobility through careers as migrant entrepreneurs. The conditions of production of the geographical and social space of this migration are put into perspective by identifying the social networks on which the migratory trajectories depend. In order to understand the articulation between networks and mobilities, we start from the observation of the existence of reticular apparatus with variable arrangements that operate as individual migrations matrices and participate in the production of a transnational social space. These reticular apparatus are based either on disposable ties or on family ties or on rural community ties. They reveal circulatory and relational skills involving a capacity for action among the individuals concerned, which contrasts with the representation of "slave labourer" that structure part of the relationship between government and Bolivian migrants.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017TOU20037 |
Date | 26 June 2017 |
Creators | Laffont Lemozy, Fabien |
Contributors | Toulouse 2, Peralva, Angelina |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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