Notre recherche a pour objectif de tester l’incidence de la pratique linguistique à l’oral sur les compétences en lecture d’apprenants de Français Langue Etrangère (FLE). A partir d’une hypothèse en psycholinguistique sur le rôle de la prosodie implicite dans le décodage de l’écrit en Langue Maternelle (Fodor, 2002), nous postulons qu’un travail poussé de correction phonétique centré sur la sensibilisation à la structure prosodique du français (via la Méthode Verbo Tonale, MVT) va non seulement améliorer la fluence des apprenants en parole spontanée et en parole lue, mais aussi faciliter le décodage de l’écrit. Nous pensons que cet apprentissage sera plus efficace s’il est proposé dès le niveau débutant. Pour tester ces hypothèses, nous avons mené deux études longitudinales avec des apprenants anglophones de FLE. Nous avons mesuré la fluence en lecture oralisée des apprenants avant et après la formation. Les résultats des analyses acoustiques et perceptives de la première étude (étude pilote) nous ont permis de confirmer nos hypothèses et d’appuyer nos choix méthodologiques. Dans la deuxième étude, nous avons souhaité approfondir les résultats obtenus dans l’étude pilote et valider expérimentalement l’efficacité de la MVT. Nous avons comparé l’impact de la MVT et de la méthode Articulatoire dans l’évolution de la fluence des apprenants. Nous avons également testé un des présupposés de la méthodologie SGAV (dont est issue la MVT) selon lequel l’écrit ne devrait pas être introduit avant que les paramètres prosodiques ne soient maitrisés, sans quoi le passage à l’écrit entrainerait une chute de la fluence des apprenants. Les résultats de cette seconde étude vont dans le sens de nos hypothèses : seuls les apprenants qui ont suivi les cours de correction phonétique via la MVT ont amélioré leur fluence en parole lue. De plus, l’introduction de l’écrit fait chuter la fluence des productions chez tous les apprenants. En conclusion, la maitrise de la prosodie constitue un prérequis nécessaire au passage à l’écrit en langue étrangère. / This study investigates the influence of oral training on reading out loud in French as a Foreign Language (FFL). Based on the implicit prosody hypothesis by Fodor (2002), we venture that working on the phonetic correction orally will improve speaking fluency, as well as reading fluency, and facilitate the decoding of the written test. We think that the impact of this training will be stronger with beginner than advanced learners. In order to test these hypotheses, we have conducted two longitudinal studies with English FFL students. We have measured the students’ fluency before and after training. The acoustics and perceptive results of the first study have confirmed our hypothesis and supported our methodology. In the second study, we follow up on these results on a larger-scale longitudinal study, designed to systematically compare the impact of two phonetics teaching methods on reading skills for FFL learners of French: the Articulatory Method (AM) and the Verbo-Tonal Method (VTM). We have also tested one of the presuppositions of the Structuro-Global Audiovisual Methodology (SGAV) – from which comes the VTM – according to which readings and writings activities should be delayed until students’ phonetic and prosodic skills have reached a basic and steady level. Our data support our hypotheses: only the students who have received VTM classes have improved their reading fluency. Furthermore, the introduction of reading activities during the training has caused a decline in all the students' fluency. Thus mastering second language prosody is essential before introducing reading or writing activities.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013TOU20057 |
Date | 27 September 2013 |
Creators | Alazard, Charlotte |
Contributors | Toulouse 2, Billières, Michel, Astesano, Corine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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