La présente recherche s’intéresse à l’évolution des finalités de l’université québécoise dans le contexte de mondialisation en opérant une analyse de contenu des politiques publiques concernant les universités (1998-2009).
Notre démarche, qui s’ancre dans une approche socio-historique, a donné lieu à l’appréhension du concept de mondialisation par ses trois dimensions (économique, politique et culturelle), et celui des finalités de l’université par ses missions (formation, recherche et « troisième mission »). Le cadre conceptuel élaboré par la suite a permis d’examiner l’évolution des finalités de l’université dans sa complexité.
L’analyse a permis de constater que les thématiques suivaient rarement une évolution linéaire, subissant tantôt une réification, tantôt une stagnation, ou carrément un changement de sens. L’analyse transversale des deux objets permet de dégager des tensions dialectiques qui s’alignent sur le mouvement des dimensions économique, politique et culturelle de la mondialisation. L’influence de la première entraîne un glissement sémantique qui redéfinit le rôle de l’université ainsi que la nature des savoirs à l’éclairage du discours sur l’économie des savoirs. Au plan de la dimension politique, l’application de la nouvelle gestion publique suscite aussi des glissements sémantiques, telle la réification de la définition de la qualité des missions. La dimension culturelle laisse quant à elle entrevoir une forme d’individualisation des rapports avec l’université, notamment en voyant le contrat social dans lequel l’université doit s’engager avec la société se déplacer vers un contrat de gestion. Si les documents font état d’une dichotomie entre savoirs désintéressés et savoirs utiles, il est proposé dans le cadre de cette recherche de dépasser ces oppositions qui finalement émergent de postures idéologiques. / This research focuses on the evolution of the aims of the Québec University in the context of globalization by completing a content analysis of public policies concerning universities (1998-2009).
The method used is rooted in a socio-historical approach. It resulted in the comprehension of the concept of globalization in its three dimensions (economic, political and cultural), and the purpose of university by its missions (training, research and “third mission”). The conceptual framework subsequently developed allowed the examination of the evolution of the university's goals in its complexity.
The analysis revealed that the themes rarely follow a linear evolution through time, but rather can undergo reification, stagnation, or change of meaning. The transversal analysis of the two objects draws dialectical tensions that are aligned with the movement of the economic, political and cultural dimensions of globalization. The influence of the first object causes a semantic shift which redefines the role of the University and the nature of knowledge in light of the knowledge economy. In terms of political dimension, the application of the new public management also raises semantic shifts, namely the reification of the definition of the quality of the missions. The cultural dimension, for its part, suggests a form of individualization of relationships to University, particularly in light of the social contract university must commit to, along with society moving towards a management contract. If the documents analysed show a dichotomy between disinterested and useful knowledge, it is proposed in the context of this research to look past these arguments, as they emerge from ideological positions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/13512 |
Date | 08 1900 |
Creators | St-Onge, Marianne |
Contributors | Deniger, Marc-André |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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