Les mouvements migratoires à partir du Québec du milieu du XIXe
siècle jusqu’aux années 1930
mènent à l’implantation de communautés francophones dans diverses régions de l’Amérique du
Nord, créant ainsi des contextes favorables à la formulation d’un discours sur le passé. Ce discours
participe-t-il au grand récit historique de la nation canadienne-française, ou propose-t-il une mise
en récit propre à la région ? L’analyse proposée étudie en parallèle l’historiographie produite au
Québec et celles qui émergent en périphérie, soit en Ontario, dans l’Ouest canadien et en Nouvelle Angleterre, en examinant plus particulièrement les représentations du territoire historique et
l’élaboration d’un discours d’enracinement. Cette étude croisée et comparative permet de mieux
saisir la dynamique et les tensions entre « région » et « nation » qui influencent la mise en récit de
l’histoire au Canada français.
S’échelonnant sur plus d’un siècle, l’étude privilégie certains moments clés de la production
historique au Québec et dans les régions à l’étude. La mise en parallèle de la production historique
au Québec et en milieu minoritaire nous permet d’examiner les points de convergence et de
divergences entre le travail historique en région et au « centre » québécois. La thèse s’interroge
donc sur la place de la nation et de la région dans ce discours d’enracinement afin d’en saisir le
rôle dans l’historiographie au Québec ainsi que dans la diaspora canadienne-française jusqu’aux
années 1960 et à « l’éclatement » du Canada français. L’objectif ici est de faire ressortir les
particularités régionales de même que les dissemblances ou contrastes qui, jusqu’alors, ont le plus
souvent échappé aux chercheurs. / Migratory movements from Quebec between the mid-19th century and 1930 led to the
establishment of Francophone communities in various regions of North America, thus creating
contexts favourable to the formulation of historical discourse. In the course of this dissertation, we
analyze whether this discourse contributed to the great historical narrative of the French-Canadian
nation, or if it proposed a region-specific narrative. The dissertation compares the historiography
produced in Quebec to that emerging in the periphery, in Ontario, Western Canada and New
England, examining more specifically the representations of historical territory and the
development of a discours d’enracinement (or a sense of rootedness). This comparative study
provides a better understanding of the dynamics between regions and nation that influence
historical narrative in French Canadian history.
Spanning more than a century, the study focuses on certain key moments in historical
production in Quebec and in the selected regions we study. By drawing parallels between historical
production in Quebec and in various minority settings, we examine the points of convergence and
divergences between historical work in the regions and in Quebec. This dissertation therefore
examines the place of the nation and the region in historical discourse, through the analysis of
the discours d’enracinement or sense of rootedness, in order to understand the role it plays in
Quebec’s historiography and in historical work being produced in the French Canadian
diaspora until the 1960s. The objective here is to highlight regional experiences and
the similarities and contrasts that have generally escaped researchers.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/26268 |
Date | 02 1900 |
Creators | St-Pierre, Stéphanie C. |
Contributors | Wien, Thomas, Bock, Michel |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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