Une terre exotique aux moeurs archaïques, peuplée de bandits et marquée par la vendetta : c'est ainsi qu'a principalement été représentée la Sardaigne, pendant de nombreuses années, par un cinéma dit “sarde” s‟inspirant des classiques de la littérature deleddienne et de certains faits divers, et le plus souvent réalisé par des non Sardes. L‟image de l'île et des ses habitants a été forgée par le recours à un grand nombre de stéréotypes, parfois perçus comme outranciers par les spectateurs sardes. À la fin des années 80 apparaissent les premiers signes significatifs d‟une “réappropriation” du cinéma sarde par les Sardes eux-mêmes. Progressivement (et surtout dans les années 2000), plusieurs réalisateurs proposent de nouvelles approches des représentations filmées de leur île, jusqu‟à la constitution plus ou moins consciente d‟un mouvement non officiel appelé “nouveau cinéma sarde” : G. Cabiddu, G. Columbu, P. Sanna, S. Mereu et E. Pau en sont les représentants. Cette étude se propose d‟analyser, par le traitement des oeuvres significatives et une approche sociologique du mouvement, le phénomène collectif du “nouveau cinéma sarde” et les démarches individuelles des auteurs qui le composent, plaçant l‟identité au coeur de la question. Partant du modèle imposé par la littérature et le cinéma relatifs à la Sardaigne, les “nouveaux” cinéastes sardes ont su créer une cinématographie sarde basée sur l‟interprétation et la ré-élaboration des stéréotypes, dans une démarche visant à offrir une nouvelle vision de l‟île, de ses habitants et de leurs pratiques, à une instance spectatorielle hétérogène, à travers les différentes formes de distribution de leurs oeuvres. / An exotic territory with archaic standards, populated by bandits and marked by vendetta : this is how has mainly been represented Sardinia for many years, by so called “Sardinian” movies inspired by the classics of deleddian literature and some news items, usually directed by non-Sardinians. The image of the island and its people was forged by using a large number of stereotypes, sometimes seen as outrageous by Sardinian spectators. In the late 80‟s had appeared the first significant signs of a Sardinian cinema “reappropriation” by the Sardinians themselves. Progressively (and especially in the 2000‟s), several directors propose new approaches to filmed representations of their island, until the more or less conscious constitution of an informal movement called “new Sardinian cinema” : G. Cabiddu, G. Columbu, P. Sanna, S. Mereu and E. Pau are its main representatives. This study aims to analyze, through the treatment of major works and a sociological approach to the movement, the collective phenomenon of “new Sardinian cinema” and the individual efforts of the authors who make it up, placing the identity to the heart of the matter. Leaving from the model imposed on Sardinia by literature and cinema, the “new” Sardinian directors have created a Sardinian film-making based on the interpretation and re-development of stereotypes, whose wants to offer a new vision of the island, its people and their practices, to a heterogeneous spectatorial instance, through the various forms of distribution of their works.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA030125 |
Date | 01 December 2014 |
Creators | Landron, Fabien |
Contributors | Paris 3, Budor, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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