Si l’on se réfère aux recherches en cours, la gestion des périmètres forestiers de la côté Est de Madagascar connaît de nos jours une évolution notable tout en différant néanmoins d’un endroit à un autre. Dans le cas de la région faisant l’objet de notre étude (Alaotra-Mangoro), elle se limite à un mode d’organisation et de gestion ancestral où les autorités traditionnelles, les anciens (Ray aman-dreny) et les communautés sont les maîtres d’œuvre. Cette gestion traditionnelle consiste en un droit d’exploitation des ressources naturelles pour les besoins de la communauté. À Madagascar, l’impératif de conservation de la biodiversité focalise l’attention de la communauté internationale. De nouveaux territoires se créent avec l’extension des aires protégées ; toutefois, les pratiques des ONGs de conservation, appuyées par les bailleurs de fonds, excluent « massivement » les collectivités territoriales et les populations locales des processus de décision. Mais en parallèle, de nouveaux projets de conservation voient le jour, avec pour objectif principale mise en place d’une gestion communautaire de la forêt par le biais de Communautés de Base (COBA). Nous défendons l’idée selon laquelle une application « adroite » des us et coutumes locales en leur sein permettra à la population de tirer un profit supérieur de l’exploitation rationnelle des ressources locales. / According to ongoing research, the management of forest areas on Madagascar's east side is currently undergoing a significant evolution, though it differs from one place to another. In the case of the study region (Alaotra-Mangoro), it is limited to an ancestral mode of organization and management where the traditional authorities, the elders (Ray aman-dreny) and the communities are the prime contractors. This traditional management consists of a right to exploit natural resources for the needs of the community. In Madagascar, the imperative of biodiversity conservation is the focus of international attention. New territories are being created with the extension of protected areas; however, the practices of conservation NGOs, supported by donors, mainly exclude local communities and local populations from decision-making processes. But at the same time, new conservation projects are being launched, with the main objective of setting up community-based forest management through the intermediary of the Basic Communities (COBA). We support the idea that a "skillful" integration of local customs within conservation projects will enable the population to derive greater benefit from the rational exploitation of local resources.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PAUU1031 |
Date | 18 December 2017 |
Creators | Rakotoarijaona Razafimbelo, Niry Minohery |
Contributors | Pau, Puyo, Jean-Yves |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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