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Le marché comme médium : les pratiques artistiques et les institutions sur la blockchain, entre 2011 et 2021

Les manifestations d’un intérêt populaire pour les jetons non fongibles (non fungible tokens (NFT)) à la suite de ventes spectaculaires par des artistes star du monde de l’art crypto en 2021 ont accentué le discours dichotomique art-argent et les positions orientées sur la marchandisation et l’hyper-financiarisation du marché contemporain. Pourtant, les conditions de production, de diffusion et de distribution des NFT et autres œuvres qui circulent sur la blockchain demeurent méconnues et ce, malgré la récente ouverture des instances du monde de l’art contemporain pour les diffuser et les commercialiser.
Cette thèse s’appuie sur le travail théorique de Nathalie Heinich (2011 à 2019) et d’Arjun Appadurai (1986, 2014) afin de répondre à la question suivante : comment s’articule la construction des valeurs des œuvres qui circulent sur la blockchain ? La théorie des échanges et l’anthropologie sociale d’Arjun Appadurai permettra l’ancrage méthodologique selon lequel les objets en action (things-in-motion) révèlent leur contexte humain et social (1986, 5). Ainsi, il sera d’abord question de définir les objets – les « commodités » – et leur trajectoire afin d’être à même de constituer l’ensemble des termes du régime de valeur qui les soutient.

L’analyse de quatre principales valeurs (d’authenticité, économique, éthique et relationnelle) en lien avec des productions natives de la blockchain produites entre 2011 et 2021, révèlera que ces objets démontrent finalement une approche fortement collaborative selon laquelle la création de valeur réside dans l’inclusivité, l’accessibilité, le relationnel et la propriété communautaire. / The burgeoning of popular interest in non-fungible tokens (NFT) following spectacular sales by star artists in the crypto art world have accentuated the dichotomous art-money narrative, and positions focused on commodification and hyper-financialization of the contemporary market. However, the conditions of production, dissemination and distribution of NFT and other works circulating on the blockchain remain unknown, despite the recent openness of gatekeepers in the contemporary art world to disseminate and market them.

This thesis is based on the theoretical work of Nathalie Heinich (2011 to 2019) and Arjun Appadurai (1986, 2014) in order to answer the following question: how is constituted the regime of value of the works circulating on the blockchain? The exchange theory and social anthropology of Arjun Appadurai will allow the methodological anchoring according to which things-in-motion reveal their human and social context (1986, 5). Thus, we will define the objects – the “commodities” – and their trajectory in order to be able to constitute the terms of the value regime that supports them.

The analysis of four main values (authenticity, economic, ethical, and relational) in connection with blockchain-native artworks produced between 2011 and 2021, will reveal that these objects ultimately demonstrate a strongly collaborative approach, according to which the creation of value resides in inclusivity, accessibility, relationality and community ownership.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32772
Date08 1900
CreatorsBlais, Christine
ContributorsBernier, Christine
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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