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Les représentations spatiales de la ville et les mobilités quotidiennes au prisme des positions sociales : une approche socio-cognitive des ségrégations socio-spatiales / Spatial representations of the city and daily mobility in view of social positions : a socio-cognitive approach of socio-spatial segregations

Depuis les premières formes d’urbanisme, les villes sont façonnées par des constructions idéologiques qui impactent sur le quotidien des individus et sur les ségrégations socio-spatiales. Notre questionnement général porte sur ce contexte, et plus particulièrement sur la façon dont s’objectivent les différentes positions occupées dans la structure sociale par les représentations et les pratiques quotidiennes de l’espace urbain. L’étude de cinq différentes représentations socio-spatiales au sein des agents de l’Université de Strasbourg aura permis de mettre en évidence l’existence d’un principe d’homologie structurale entre les dimensions cognitives, spatiales et sociales de la relation individu-milieu. Certains groupes entretiennent une relation fonctionnelle à la ville traduisant la complexité des lieux fréquentés. À l’inverse, d’autres groupes entretiennent une relation évaluative qui se détache des fréquentations pour se concentrer sur des lieux plus ou moins « emblématiques ». Or, ces deux rapports distinguent les identités sociales de ces groupes. Lorsque les premiers sont dominés et peuvent se valoriser par leurs pratiques, les seconds sont dominants et le peuvent par une comparaison à d’autres villes qui se rapproche de l’idéologie de la ville-mondiale. Les enjeux identitaires des représentations et pratiques spatiales socialement intériorisées participeraient ainsi aux ségrégations. / Ever since the earliest forms of urbanism, cities have been shaped by ideological constructs that impact the everyday life of individuals and socio-spatial segregations. This PhD thesis focuses specifically on how positions in the social structure are objectified in the representations and everyday practice of urban space. Based on study of five different socio-spatial representations among University of Strasbourg staffers, it evidences a principle of structural homology between the cognitive, spatial and social dimensions of the individual-environment relationship. Some groups have a functional relationship to the city that reflects the complexity of the places they frequent. Conversely, others have an evaluative relationship that focuses on ‘emblematic’ places. These two relationships are markers of these groups’ social identities. Whereas the former are dominated and may seek to enhance their status through their practices, the latter are dominant and do so by making reference to the global city and comparing their city to others. The identity stakes of socially internalized spatial practices and representations ultimately contribute to segregation.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016STRAG003
Date17 March 2016
CreatorsDias, Pierre
ContributorsStrasbourg, Ramadier, Thierry
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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