Le poète européen Guillermo Carnero, dit ‘novísimo’, publie ses premiers poèmes dans l’Espagne du franquisme tardif des années 70 du siècle dernier et se fait alors connaître du grand public par son oeuvre phare Dibujo de la muerte. Auteur de onze livres, il poursuit l’élaboration de son oeuvres piralaire jusqu’au dernier recueil en date, Carta florentina, publié en 2018, tout en conduisant une carrière universitaire en tant que professeur de littérature à l’université d’Alicante. Souffrant d’une réception souvent figée par les figures de réception imposées de l’historiographie littéraire, la signifiance de cette oeuvre, réputée difficile, ne fut que trop rarement mise en évidence malgré la parution d’essais européens. Or, le poète, lecteur et érudit cosmopolite amoureux des arts et des cultures exprime dans sa poésie une intime relation au monde grâce à une relation dialogique avec le référent culturel, qui y occupe une place centrale en tant qu’axe fondateur autour duquel s’articulent l’expression de l’émotion poétique et la réflexion sur la création. L’hybridité constitutive du tissage de l’insaisissable ordonné de cette oeuvre poétique induit chez le lecteur une réception engagée et une itinérance au sein des univers culturels propres à l’auteur. Ainsi se met en oeuvre la médiation humaniste entre le poète et son lecteur grâce à la prégnance du référent culturel mobilisé pour dire l’intime d’un douloureux rapport au monde. Cette médiation humaniste facteur de connaissance de soiest ici conduite hors de toute recherche d’intertextualité mais laisse place à l’écriture de l’émotion à l’oeuvre, saisie dans l’instantanéité des ambivalences d’une insaisissable voix poématique / The European poet Guillermo Carnero, known as 'novísimo', published his first poems in late Franco's Spain in the 1970s and became known to the general public with his flagship work Dibujode la muerte. Author of eleven books, he continues the development of his spiral work until the latest collection, Carta florentina, published in 2018, while conducting an academic career as a professor of literature at the University of Alicante. Suffering from a reception often frozen by the imposed reception figures of literary historiography, the significance of this work, reputed difficult, was only too rarely highlighted despite the publication of European essays. The poet, reader and cosmopolitan scholar inlove with the arts and cultures, expresses in his poetry an intimate relationship with the world through a dialogical relationship with the cultural referent, which occupies a central place there as a founding axis around which are articulated the expression of poetic emotion and reflection on creation. The hybridity that constitutes the weaving of the elusive order of this poetic work induces in the reader a committed reception and a roaming within the author's own cultural universes. Thus the humanist mediation between the poet and his reader is implemented thanks to the influence of the cultural referentmobilized to express the intimacy of a painful relationship with the world. This humanistic mediation, a factor of self-knowledge, is conducted here without any search for intertextuality but leaves room for the writing of emotion at work, captured in the instantaneity of the ambivalences of an elusive poematic voice.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018ORLE1161 |
Date | 16 November 2018 |
Creators | Guillaume, Catherine |
Contributors | Orléans, Morcillo, Françoise |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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