Cette thèse propose d’étudier la prise en compte des écosystèmes urbains dans les pratiques publiques de l’aménagement de Bordeaux Métropole. À travers une approche interdisciplinaire à la croisée de l’urbanisme et de la science politique, cette analyse s’inscrit à la suite des recherches sur les visions plurielles de la nature comme espace de l’urbain et vise à mieux comprendre la faiblesse actuelle de l’action environnementale publique. L’approche retenue contribue ainsi à croiser action urbaine et action publique environnementale dans ce que nous qualifions d’action urbaine écologique. Les résultats de cette recherche s’appuient sur la mise en place d’une recherche-action, menée de 2014 à 2017 avec la Communauté Urbaine de Bordeaux (aujourd'hui Bordeaux Métropole). Il s’agissait de rentrer au cœur des pratiques professionnelles et décisionnelles de l’aménagement public bordelais, pour mieux décomposer les habitudes, les raisonnements et les logiques urbaines, en particulier celles qui représentaient des obstacles à la mise en place d’une action urbaine écologique. Nous verrons que l’action urbaine écologique de Bordeaux Métropole illustre de manière singulière le traitement ambigu actuel de la nature administrée et aménagée. La pluralité des interventions de l’intercommunalité bordelaise en matière de nature urbaine n’aboutit d’abord pas à une dimension intégrée et proactive de l’aménagement métropolitain. Elle se heurte à ce que nous appellerons un plafond de verre de la nature, qui nous amènera ensuite à soulever les logiques de la conflictualité tacite des pratiques écologiques de l’urbain. Nous mettrons enfin en évidence l’impensé spatial des pratiques aménagistes bordelaises qui se cache derrière les obstacles à la mise en place d’une action urbaine écologique. / In the light of the contemporary urban planning action, this Phd offers to examine the integration of ecosystems in the urban planning practices of Bordeaux Métropole (France). Relying on an interdisciplinary approach of urban planning and political science, this analysis is part of the research on the plural visions of Nature as an urban space and aims to improve understanding the current weakness of environmental policy actions. An action-research project (2014-2017) with the Communauté Urbaine de Bordeaux (nowadays Bordeaux Métropole) enabled to unfold an ethnographic immersion of urban planning public practices. The case of Bordeaux Métropole illustrates the contradictory management of the environmental challenge in urban areas. The increasing integration of ecological practices does not succeed in implementing a sustainable and operational dimension of spatial planning. There is a tacit and latent conflict of the ecological urban practices of what we could call an « Ecological Glass Ceiling ». Contemporary urban planning practices seems to encounter difficulties to characterize an ecological spatial policy framework which is nor a regulatory and dual zoning (natural areas), neither a wide and scientific concept (biodiversity). Through this Glass Ceiling hypothesis, we will thereby observe how urban ecosystems are still remained unconceived in the on-going urban planning practices.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2019BOR30004 |
Date | 05 March 2019 |
Creators | Touchard, Ophélie |
Contributors | Bordeaux 3, Favory, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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