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La construction de la victoire et de la défaite dans un conflit : étude de cas : les guerres israélo-arabes de juin 1967 et d'octobre 1973

Soixante ans après le déclenchement du conflit Israélo-arabe, le peuple arabe, en particulier, la nouvelle génération continue de se poser les questions suivantes: pourquoi les arabes n'ont pas remporté une victoire écrasante? Et pourquoi ils ont échoué dans la plupart de leurs guerres contre Israël?
Plusieurs auteurs et spécialistes ont essayé de répondre à ces questions. La plupart d'entre eux a fourni des arguments et exposé des causes déjà connus sous une forme historique et narrative. Aucun d'entre eux n'a travaillé sur la construction de la défaite ou de la victoire et le rôle joué par cette construction. Aucun analyste ne s'est intéressé non plus aux réalités et à leur ancrage dans la mentalité et l'intellectualité arabes en utilisant les pratiques discursives. Grâce à leurs discours, les dirigeants arabes ont été capables non seulement de représenter la défaite et la victoire, mais aussi de les transfigurer en réalités sociales permanentes. Le présent mémoire traite de la construction sociale de la victoire et de la défaite. Cette demière se fonde sur les pratiques discursives, la représentation et les mécanismes de légitimation et d'imposition (crédibilité). Pour des raisons diverses, nous avons choisi comme cas d'étude les deux guerres israélo-arabes de 1967 et 1973. Nous voudrions démontrer, tout au long de cette étude, l'importance du langage utilisé pour représenter, puis construire une réalité sociale. Les mécanismes de l'imposition et de la légitimation jouent un rôle primordial dans la représentation. Nous allons analyser, en fonction de ces mécanismes, de leurs significations et de leurs justifications, la représentation de la défaite et de la victoire. Nous adopterons alors trois points de vue: militaire, politique et symbolique. Par la représentation militaire, les orateurs tentent de légitimer la défaite ou la victoire par des événements divers, tandis que la représentation politique est considérée comme la première étape dans l'imposition et la crédibilisation de la victoire et de la défaite. L'étape la plus importante dans la construction c'est l'étape symbolique, par laquelle les représentants recourent à la rhétorique pour crédibiliser et justifier la victoire et la défaite. À ce stade, les représentants créent des symboles par lesquels ils peuvent transformer la défaite en une victoire et font de leur triomphe une victoire historique. Pour ce faire, ils se basent sur des significations et des arguments qui glorifient et magnifient la nation arabe, ses peuples et ses forces armées. Enfin, ce travail compte démontrer que la défaite et la victoire durant la guerre de juin 1967 et d'octobre 1973 doivent beaucoup à leurs représentations par les leaders arabes. En utilisant les mécanismes de la légitimité et de la crédibilité dans leurs pratiques discursives, ces demiers construisent la victoire et la défaite et les transmuent en réalités définitives et acceptables chez leurs peuples voire même chez la communauté internationale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Constructivisme, Réalité sociale, Représentation, Défaite, Victoire, Dirigeant arabe.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2488
Date January 2009
CreatorsMaasarani, Alaa
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/2488/

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