Les analogies auxquelles nous nous intéressons mettent quatre chaînes de symboles en proportion, par exemple, fable : fabuleux :: miracle : miraculeux ou abc : aabbcc :: a^n.b^n.c^n : a^n+1.b^n+1.c^n+1. Une étude historique de l'analogie en linguistique nous a permis de dégager les deux articulations (conformité et rapport) et les notions constitutives (similarité et contiguïté) de ce type d'analogie. De postulats généraux nous avons tiré une caractérisation formelle (encore partielle) rendant compte de la commutation entre chaînes de symboles. Une application directe est la conjugaison automatique par analogie. Nous avons proposé de définir certains langages formels à l'aide de ce type d'analogie. La grammaticalité, c'est-à-dire l'appartenance à un langage, est testée par égalité avec certaines chaînes attestées après réduction selon des modèles analogiques, eux aussi attestés. L'absence de non-terminaux fait de ce type de grammaires des grammaires par l'exemple. Nous examinons la possible place de tels langages dans le débat sur l'adéquation des langages formels à la description des langues. En forçant la conservation des analogies entre deux langages de chaînes analogiques, on obtient une méthode générale applicable à divers problèmes du traitement automatique des langues, par exemple, l'analyse structurale ou la traduction automatique de phrases.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00004372 |
Date | 23 May 2003 |
Creators | Lepage, Yves |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | habilitation ࠤiriger des recherches |
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