Rédigé vraisemblablement à la fin du IVe siècle, à une époque où l’enseignement traditionnel des écoles romaines se maintient et où le paganisme cherche à conserver sa place face au christianisme, le commentaire de Servius à l’Énéide de Virgile, dont le livre V fait l’objet du présent travail, est une œuvre particulièrement importante. Il est destiné à ouvrir à ses auditeurs (les élèves de la classe de Servius), puis à ses lecteurs, la possibilité de mieux comprendre le texte virgilien, et il offre au spécialiste moderne de multiples traces de rites, croyances, pratiques et récits mythologiques qui, sans la richesse de ses développements, resteraient inconnus. Le commentateur laisse parfois percevoir au fil de ses remarques sa vision de l’époque de Virgile et de la sienne propre, et il livre aussi des éléments d’information concernant la réception de l’Énéide dans l’Antiquité tardive. L’intérêt de l’ouvrage est doublé du fait que s’y sont entremêlés ensuite des ajouts d’origines diverses transformant pour ainsi dire le commentaire de Servius en un second commentaire, connu sous l’appellation de « Servius Danielis », présent dans certains manuscrits médiévaux. C’est pour toutes ces raisons que nous proposons, après une introduction consacrée à ses thématiques centrales, une traduction complète de ce double commentaire servien au livre V de l’Énéide de Virgile, en accompagnant et documentant cette traduction par les notes nombreuses et détaillées que réclament la richesse et la complexité de ce travail caractéristique des savants que l’Antiquité appelait des « grammairiens ». / Most certainly written at the end of the 4th century, at a time when traditional teaching from roman school persists and when paganism tries to keep its position facing Christianity, Servius’ Commentary on Virgil’s Aeneid, whose book V is the subject of this study, is a particularly significant work. It is intended to permit the listener (Servius’ students), then the reader, to better understand Virgil’s text and offers to modern specialists many vestiges of rituals, beliefs, practices and mythology’s stories that, without the richness of its body, certainly wouldn’t be known nowadays. The commentator sometimes suggests, throughout his remarks, the vision he has of the Virgil’s time as being his own time and he also gives some information about the Aeneid’s reception in the last Antiquity. The interest of the book is doubled because the text is mixed with elements from diverse origins; it turned the commentary into a second one, known as “Servius Danielis” text and present in some manuscripts. That is why we offer, after an introduction devoted to the main themes of the book, a complete translation of this double servian commentary at the Virgil Aeneid, book 5; this translation goes with many detailed commentaries needed due to the richness and the complexity of expert’s typical work which Antiquity called “grammarian”.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018UBFCC018 |
Date | 10 December 2018 |
Creators | Bodin, Camille |
Contributors | Bourgogne Franche-Comté, Guillaumin, Jean-Yves |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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