Situé au cœur d’un environnement hostile et instable, l’État d’Israël est confronté depuis sa déclaration d’indépendance le 14 mai 1948 à des défis existentiels, au premier rang desquels celui de son intégration régionale. Pour faire face à ce qu’il perçoit comme un encerclement, le jeune État hébreu recherche parmi ses voisins proche-orientaux des groupes confessionnels ou ethnolinguistiques susceptibles de s’allier à lui pour fractionner le bloc arabe hostile. Plusieurs éléments font de la communauté maronite du Liban un allié potentiel pour Israël. Durant huit décennies, l’État hébreu et la droite chrétienne au Liban entretiennent de bons rapports. Certains dirigeants israéliens songent à la création d’un nouveau Liban, sous contrôle chrétien et allié à Jérusalem. La relation israélo-maronite a cependant toujours été précaire. Elle est basée sur une position inconfortable pour deux communautés minoritaires dans une région dominée par les Arabes musulmans. Elle est altérée par les interactions dynamiques entre chrétiens et musulmans au Liban et par le conflit israélo-arabe. Cette thèse s’inscrit dans une interrogation sur les capacités de l’État juif à tisser des liens avec d’autres groupes minoritaires au Proche-Orient, ainsi que sur la pertinence du concept d’ « alliance des minorités ». Elle soutient que les politiques régionales d’Israël sont influencées par un certain nombre de représentations héritées de l’époque du Yichouv. Elle fournit des exemples concrets témoignant de l’influence négative que peuvent avoir certaines représentations erronées ou des idées fausses sur la politique d’un État. / Located, as it is, at the heart of a hostile and unstable environment, the State of Israel has been faced, since its declaration of independence on 14 May 1948, with existential challenges, its regional integration being one of the major ones. In order to deal with what it saw as being encircled, the young Hebrew state looked among its near-eastern neighbours for denominational or ethno-linguistic groups likely to form an alliance with it in order to divide up the hostile Arabic group. For several reasons, the Maronite group in Lebanon turned out to be a potential ally for Israel. The Hebrew state and Lebanon's Christian right have had good relations for eight decades. Some Israeli rulers have thought about the creation of a new Lebanon, under Christian control and allied with Jerusalem. Yet, the Israeli-Maronite relation has always been fragile. It is based on an uncomfortable position for the two minorities in a region dominated by Muslim Arabs. It is altered by the dynamic interactions between Christians and Muslims in Lebanon and by the Israeli-Arab conflict. This doctoral thesis aims to question the Jewish state's capacities to forge links with other minority groups in the Near East as well as the relevance of the “alliance of minorities” concept. It argues that Israel's regional policies are influenced by a certain number of representations it has inherited from the Yishuv era. It provides tangible examples illustrating the negative influence some misleading representations or false ideas may have on a state's policies.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA080009 |
Date | 16 March 2015 |
Creators | Feki, Meir Masri |
Contributors | Paris 8, Giblin, Béatrice, Encel, Frédéric |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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