L'objectif de cette thèse est d'évaluer la conduite des politiques macroprudentielles dans une union monétaire hétérogène, comme la zone euro, en s'appuyant sur les très récents développements théoriques et empiriques des modèles en équilibre général dynamique stochastique (DSGE) et de l'économétrie Bayésienne. Dans notre analyse, nous considérons deux faits majeurs caractérisant l'Eurosystème: la divergence des cycles économiques entre le cœur et la périphérie de la zone et l'intégration bancaire à l'origine de spillovers lors de la mise en œuvre de politiques macroprudentielles. Voici les résultats que nous tirons de nos expérimentations. D'abord, la mise en œuvre des mesures de politique macroprudentielle améliore le bien-être au niveau de l'union. Les gains de bien-être plus élevés sont observés lorsque les pays utilisent plusieurs instruments et lorsque la politique macroprudentielle est mise en œuvre de manière granulaire. Cependant, la conduite de la politique macroprudentielle n'est pas forcément bénéfique pour tous les pays participants: dans la plupart des cas, les pays périphériques sont gagnants tandis que les pays du cœur enregistrent des faibles gains de bien-être voire parfois des pertes. Dans nos simulations, nous constatons qu'il existe un équilibre favorisant le bien-être à la fois aux niveaux mondial et national pour tous les participants mais sa réalisation nécessite une intervention d'une autorité fédérale telle l'ESRB. Enfin, l'introduction de prêts transfrontaliers ouvre un nouveau canal de transmission international important qui tend à augmenter les gains de bien-être associées à des mesures macroprudentielles. Ignorer ces prêts bancaires transfrontaliers peut conduire à des résultats fallacieux dans le classement des différents plans d'instauration de la politique macroprudentielle. / The aim of this thesis is to evaluate the conduct of macroprudential policies in an heterogenous monetary union, such as the Eurozone, by borrowing on the very recent theoretical and empirical developments of Dynamic Stochastic General Equilibrium (DSGE) models and Bayesian econometrics. We account for two main patterns of the Eurosystem: the business cycles divergence between core and peripheral countries and the globalization of banking and its spillovers when implementing macroprudential policies. As a main result, the implementation of macroprudential policy measures improves welfare at the global level. The highest welfare gains are observed when countries use multiple instruments and when macroprudential policy is implemented in a granular fashion. However, the conduct of macroprudential policy is not a free lunch for participating countries: in most situations, peripheral countries are winners while core countries record either smaller welfare gains or even welfare losses. In many policy experiments, we find that there exists an equilibrium that combines welfare increases at both the global and national levels for all participants but its enforceability requires a federal action, thus justifying the existence of a coordination mechanism such as the ESRB in the Eurozone. Finally, the possibility of banks to engage in cross border lending introduces an important spillover channel that tends to increase the welfare gains associated to macroprudential measures. Ignoring this phenomenon may lead to fallacious results in terms of the welfare ranking of alternative implementation schemes.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014REN1G036 |
Date | 03 December 2014 |
Creators | Vermandel, Gauthier |
Contributors | Rennes 1, Poutineau, Jean-Christophe, Maveyraud-Tricoire, Samuel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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