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Présence imminentes : mobilités et production des espaces dans un village malinké de Guinée / Imminent Presence : mobility and Production of Space in a Malinke Village in Guinea

Cette thèse porte sur la production des espaces domestiques et villageois en milieu rural et s’appuie sur une ethnographie menée pendant plus de dix-huit mois dans le village malinké de Guirlan, situé au nord-est de la Guinée. Elle articule les notions d’espace, de mobilité et de relation sociale en insistant sur les pratiques quotidiennes des habitants. L’objet privilégié est celui de la résidence (lu), dont l’organisation topocentrique est analysée comme déterminante dans la construction des relations sociales. La démarche se veut elle aussi spatialisée. Le raisonnement débute dans les cours centrales, là où l’autorité est mise en acte. Il se poursuit dans la périphérie des espaces domestiques, puis en dehors du village. Les mines d’or, résultat de l’intensification de l’exploitation aurifère depuis les années 1980-1990 dans la région, sont alors présentées comme des espaces relativement autonomes comportant leurs propres règles. En revanche, les installations plus durables de migrants dans des villes plus lointaines, sont considérées comme des extensions de la résidence d’origine, permettant les mobilités de certains de ses membres. L’enjeu est en fait celui de la présence et des temporalités de l’absence. Alors que certains déplacements de courte distance sont analysés comme des ruptures, comme l’accompagnement de l’épouse chez son mari, d’autres, plus lointains, reposent sur une absence pensée dans sa présence future. À travers l’étude des pratiques spatiales, ce travail interroge donc plus largement la question de la reconnaissance sociale et de sa mise en visibilité au quotidien. / This thesis on the production of domestic and village spaces in a rural setting, is based on more than eighteen months of ethnographic fieldwork in the Malinke village of Guirlan in northeastern Guinea. It explores the interplay of space, mobility and social relationship, notably in the course of the inhabitants’ daily practices. The central object of this study is the residence (lu), whose topocentric organization is held to be determinate in the construction of social relations. The analysis itself also spatially grounded. Beginning in the central courtyards where authority is enacted, it moves out to the periphery of domestic areas, and then beyond the village itself. Gold mines, resulting from an intensification of mining in the region since 1980-1990, are seen as relatively autonomous spaces governed by rules of their own. On the other hand, more prolonged installations of migrants in cities further away are envisaged as extensions of their home residences that allow for the mobility of some of their members. All these cases deal with the issues of presence and the temporalities of absence. While certain short-range displacements, such as the accompaniment of a wife to her husband’s residence, are analyzed as ruptures or breaches, other more distant ones consist in an absence conceived as presence-to-come. By focusing on spatial practices, this study is directly concerned with the problem of social acknowledgement and its visibilization in daily life.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA100072
Date06 October 2016
CreatorsDessertine, Anna
ContributorsParis 10, Houseman, Michael
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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