Ce travail doctoral a pour premier objectif de replacer les démences dans leur contexte de santé publique en estimant des projections de nombre de cas de démences en France et en Europe jusqu'en 2050. La sensibilité de ces projections aux changements d'hypothèses sur les valeurs d'incidence ou de mortalité des sujets déments, sur le scenario démographique utilisé, et sur la mise en place d'une intervention de prévention, a également été évaluée. Dans ce contexte de forte augmentation du nombre de cas à venir, la prévention des démences, qu'elle soit primaire ou secondaire, sera amenée à tenir une place primordiale dans la prise en charge sociétale de ce problème. Pour pouvoir aboutir à des résultats, les recherches en prévention primaire et secondaire ont besoin de s'appuyer sur une méthodologie adaptée et de sélectionner des critères de jugements pertinents. Le déclin cognitif semble être un critère de jugement de choix, mais son l'utilisation doit éviter un certain nombre d'écueils et de biais. Nous avons dans un premier temps illustré l'analyse de ce critère dans le cadre d'un questionnement de prévention primaire à l'aide d'un modèle non linéaire à variable latente pour données longitudinales. Nous avons pour cela étudié la relation entre consommation chronique de benzodiazépines et déclin cognitif, et montré l'absence d'association sur un large échantillon. Dans un second temps nous avons utilisé ce type de modèle pour décrire et comparer les propriétés métrologiques d'un large ensemble de tests neuropsychologiques dans une cohorte clinique de sujets atteints de déficit cognitif modéré (MCI), et pour étudier la sensibilité de ces tests aux changements cognitifs lié aux prodromes de la maladie d'Alzheimer. Nos travaux ont ainsi permis de fournir des arguments permettant de sélectionner des tests neuropsychologiques susceptibles d'être utilisés dans le cadre de recherches de prévention secondaire pour identifier et/ou suivre les patients présentant un déficit cognitif modéré (MCI) lié à une maladie d'Alzheimer. / The first aim of this doctoral work is to replace dementia in its public health context by estimating the number of dementia cases expected to occur in France and Europe over the next few decades until 2050. The sensitivity of these projections to hypotheses made on dementia incidence and mortality, demographic scenario used, and implementation of a prevention intervention, was also assessed. In this context of increasing number of future cases, the primary and secondary prevention of dementia will take a prominent place in the social management of this problem. Relevant research in the field of primary and secondary prevention requires an appropriate methodology and the use of relevant outcome. Cognitive decline seems to be an appropriate outcome, but a number of biases must be avoided. First, we illustrated the use of this criterion in the context of primary prevention using a nonlinear model with latent variable for longitudinal data to investigated the association between chronic use of benzodiazepines and cognitive decline. We showed the absence of association in a large population-based cohort. Secondly we used this model to describe and compare the metrological properties of a broad range of neuropsychological tests in a clinical cohort of patients with mild cognitive impairment (MCI). We also investigated the sensitivity of these tests to cognitive changes associated with prodromal Alzheimer's disease. Our work provides arguments for selecting neuropsychological tests which can be used in secondary prevention research, to identify and / or to follow patients with mild cognitive impairment (MCI) due to Alzheimer's disease.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012MON1T018 |
Date | 10 December 2012 |
Creators | Mura, Thibault |
Contributors | Montpellier 1, Berr, Claudine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0021 seconds