Introduction : L’isolement social est un problème de santé publique qui est lié à des résultats de santé négatifs. Cependant, le niveau d’association entre l’isolement social et la santé reste inconnu. Cette association peut être influencée par des facteurs biologiques associés à l’âge, tels que la fragilité. L’objectif général de cette thèse était d’examiner les interrelations entre l’isolement social, la fragilité et les résultats de santé physique, mentale et cognitive chez les personnes âgées au Québec.
Méthodes : Les données proviennent des trois phases de l’étude longitudinale FRéLE, une étude de population auprès de 1643 personnes âgées de 65 ans et plus vivant à domicile dans la province de Québec au Canada. S’appuyant sur la théorie de Berkman, nous avons mesuré l’isolement social par la participation sociale, les réseaux sociaux et le soutien social provenant de différents liens sociaux tels que les amis, la famille nucléaire et la famille élargie. Nous avons opérationnalisé la fragilité en utilisant le phénotype de fragilité de Fried. Les résultats de santé comprenaient l’incapacité physique, la comorbidité, la dépression et la fonction cognitive. Pour atteindre notre objectif, premièrement nous avons effectué un examen de la portée afin de synthétiser la littérature existante sur l’interrelation entre l’isolement social, la fragilité et la santé ainsi que leurs modérateurs et médiateurs. Deuxièmement, nous avons réalisé une série de modèles de régression multivariés pour examiner si la fragilité joue un rôle modérateur sur les relations entre l’isolement social et la santé dans un premier temps. Troisièmement, nous avons réalisé une série de modèles de croissance pour examiner l’effet modérateur des changements de la fragilité sur les associations entre les changements de la relation sociale et la santé en deux ans.
Résultats : Les résultats de l’examen de la portée ont révélé que la fragilité était fortement liée à la mauvaise santé. Cependant, peu d’études ont trouvé une association entre l’isolement social et la santé. En outre, l’association entre le soutien social et les résultats de santé était plus significative que celle des réseaux sociaux et la participation sociale (étude 1- Chapitre 4). Conformément aux résultats de l’examen de la portée, l’analyse transversale a démontré que l’isolement social, plus précisément ou particulièrement le soutien social est lié à la santé mentale et cognitive plutôt qu’à la santé physique chez les personnes âgées. L’analyse de modération a montré que les personnes âgées fragiles qui recevaient du soutien social de leurs amis, participaient à des activités sociales et qui avaient des amis et des fratries étaient en meilleure santé mentale et cognitive que les robustes (étude 2- Chapitre 5). L’analyse de modération longitudinale a révélé que les changements dans la fragilité ont un effet modérateur sur l’association entre les changements dans la participation sociale, le soutien social ainsi que les contacts sociaux avec les amis sur les changements dans la santé cognitive et mentale (étude 3- Chapitre 6).
Conclusion : Cette étude longitudinale suggère que le soutien social et la qualité de la relation jouent un rôle compensatoire dans l’amélioration de la santé mentale des personnes âgées fragiles dès le début et au fil du temps. Les résultats éclairent davantage le rôle central des amitiés et de la participation sociale dans l’amélioration de l’état de santé des personnes âgées sur deux ans. / Introduction: Social isolation is a public health issue that is linked to various adverse health outcomes. However, the strength of the association between social isolation and health remains unknown. This association may be influenced by biological factors related to increasing age, such as frailty. Hence, the overall aim of this dissertation was to examine the interrelationships between social isolation, frailty, and physical, mental, and cognitive health outcomes among community-dwelling older adults in Québec.
Methods: Data came from three waves of the FRéLE longitudinal study, a population-based study among 1643 community-dwelling older adults aged 65 and over in the province of Québec in Canada. Based upon Berkman’s theory, we measured social isolation through social participation, social networks, and social support from different social ties, namely friends, nuclear, and extended family. We assessed frailty using Fried’s frailty phenotype. Health outcomes included disability, comorbidity, depression, and cognitive function. To achieve our overall goal, we first conducted a scoping review to map and synthesize the existing evidence on the interrelationship between social isolation, frailty, and health outcomes and their possible moderators and mediators. Second, we performed a series of multivariate regression models to examine whether frailty cross-sectionally moderated the relationships between social isolation and health outcomes. Third, we performed a series of latent growth models to examine the moderating role of changes in frailty on the associations between changes in social relationships and health outcomes.
Results: The results of the scoping review revealed that frailty was strongly linked to poor health outcomes; however, few studies found an association between social isolation and health outcomes. In addition, social support had a more significant association with health outcomes than with social networks and social participation (Study 1- Chapter 4). In accordance with the results of the scoping review, the cross-sectional analysis demonstrated that social isolation, particularly social support, is linked to mental and cognitive health rather than physical health among older adults. The moderation analysis demonstrated that frail older adults who received social support from friends, participated in social activities, and had friends and siblings were in better mental and cognitive health than robust peers (Study 2 - Chapter 5). The longitudinal moderation analysis revealed that changes in frailty moderated the association between changes in social participation, support from friends, nuclear, and extended family members, and social contacts with friends were associated with greater changes in cognitive and mental health among older adults (Study 3 - Chapter 6).
Conclusion: This longitudinal study suggests that social support and the quality of the relationship have a compensatory role in improving mental health among frail older adults at baseline and over time. The findings further elucidate the pivotal role of friendships and social participation in enhancing health status among older adults in two years.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28075 |
Date | 04 1900 |
Creators | Mehrabi, Fereshteh |
Contributors | Béland, François |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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