Le site de Riparo Bombrini (Ligurie, Italie) offre un cadre unique pour comparer l’organisation spatiale des occupations de Néandertal et d’Homo sapiens dans un seul et même site archéologique. La disparition des Néandertaliens est l’un des plus grands débats de la préhistoire puisque la période de leur déclin correspond à l’arrivée d’Homo sapiens en Europe. Il est donc supposé que des différences fondamentales distinguent les deux espèces, et la capacité de structurer l’espace au sein des sites qu’elles occupaient en zones d’activité distinctes est souvent invoquée comme un trait clé de l’humain. Cependant, ce comportement n’a jamais été évalué pour les deux groupes dans un même site, ce qui rend les comparaisons directes impossibles. Ce projet vise ainsi à évaluer objectivement le degré d’organisation spatiale dans les niveaux protoaurignaciens (A1-A2, associés à Homo sapiens) ainsi que les derniers niveaux moustériens (MS1-MS2, associés aux Néandertaliens) à Riparo Bombrini afin d’établir si ces prétendues différences fondamentales entre les deux espèces existent. La combinaison de SIG et de méthodes quantitatives permet d’étudier la distribution spatiale des artéfacts et des caractéristiques à ces niveaux, démontrant que les Néandertaliens ont en effet organisé leurs espaces de vie comme Homo sapiens. Les résultats des analyses indiquent qu’il existe une logique derrière la manière dont les artéfacts sont distribués dans l’espace sous-tendant des capacités cognitives similaires des humains anatomiquement modernes et des Néandertaliens. Cela fournit de nouvelles données au débat en cours sur la « modernité comportementale », suggérant qu’elle ne se limite pas à notre seule espèce. / The site of Riparo Bombrini (Liguria, Italy) offers a unique setting to compare the spatial organization of Neandertal and Homo sapiens occupations in a single archaeological site. The disappearance of the Neandertals is one of the greatest debates in prehistory since the period of their decline corresponds to the arrival of Homo sapiens in Europe. It is thus often assumed that fundamental differences distinguish the two populations, and the ability to structure space within the sites they occupied into distinct activity areas is often invoked as a key distinctive trait of our species. However, this behavior has never been assessed for both groups at a single site, making direct comparisons impossible so far. This project thus aims to objectively evaluate the degree of spatial organization in the earliest Protoaurignacian levels (A1-A2, associated with Homo sapiens) as well as the latest Mousterian levels (MS1-MS2, associated with Neandertals) at Riparo Bombrini in order to establish whether these alleged fundamental differences between the two species do exist. Combining GIS and quantitative methods allow the study of the spatial distribution of artefacts and features in these levels, showing that Neandertals indeed organized their living spaces like Homo sapiens. The results of the analyses indicates that there is a logic behind the distribution of artefacts and the use of the space suggesting similar cognitive capacities for both anatomically modern humans and Neandertals. This contributes new data to the ongoing debates over ‘behavioral modernity,’ suggesting it is not limited to our species alone.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/26016 |
Date | 06 1900 |
Creators | Vallerand, Amélie |
Contributors | Riel-Salvatore, Julien |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0022 seconds