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Lumières françaises et culture croate à la fin du XVIIIe siècle / The French Enlightenment and Croatian culture at the end of the 18th century

C'est en 1767 que Jean-François Marmontel (1723-1799) publie son Bélisaire. Plus un traité socio-philosophique, miroir de son siècle, qu'un roman d'aventure, le Bélisaire de Marmontel retentira immédiatement dans la société de son temps et connaîtra une postérité fructueuse. En regroupant les idées clés de l'époque telles liberté de la pensée religieuse, tolérance civile (son point le plus vivement contesté par la critique et le plus ardemment défendu par son auteur), étendue de l’autorité royale, réforme souhaitée des systèmes fiscaux ainsi que des institutions de la vie civile…, l'ouvrage de Marmontel s'acquiert une importante popularité, son auteur ayant en plus remporté la victoire contre la Faculté de théologie de Paris. Il faut signaler également que le thème historique du vieux général byzantin n’est pas étranger à la littérature européenne antérieure à l’époque des Lumières françaises mais, là, ce sujet reste plutôt historique, sans l’attirail de la pensée novatrice dont Marmontel va le doter. Ainsi, parmi de tels ouvrages l’on range également le drame du Ragusain Antun Gledjević « Bélisaire ou Elpidie ». Cependant, c’est la trame idéologique du roman de Marmontel qui conduit le croate Michael Horvath (1733-1810), prêtre originaire de la région autrichienne de Burgenland, à publier à Vienne - très probablement en 1772 - une adaptation en langue latine du roman français. Une autre version latine (remaniement de la première édition) verra le jour en 1806 par les soins du libraire viennois, Aloysius Doll. / In 1767 Jean-François Marmontel (1723-1799) published a “novel” which he intitled Bélisaire. Much more a socio-philosophical treaty well anchored in its century’s philosophy than an adventure novel, Marmontel’s Bélisaire was an immediate success in his time and inspired many a literary follower in decades to come. Summing up the key ideas of its time, namely freedom of thought in religious matters, civil toleration (the novel’s strongest point, the most criticized by its opponents as well as the most fiercely defended by its author), extension of the royal authority, a most wished for reform of the tax system and, on a larger scale, of various social institutions…, Marmontel’s work quickly gained popularity, which was largely due to his author’s triumph over the Sorbonne theological party. The leitmotiv of Justinian’s old general, whose conduct was synonym of nothing but impeccable righteousness, was not unknown to the European literary pre-Enlightenment production, though back then the traditional plot lacked the novelty elements with which Marmontel endowed his Bélisaire. In this lineage we can place a play intitled « Belisarius or Elpidia » by the Ragusan poet Antun Gledjević. But it was primarily the ideological filament of Marmontel's novel that inspired the Croatian priest Michael Horvath (1733-1810) to publish a Latin version of Marmontel's text (most probably in 1772). A second Latin version of the text (published by a Vienna typographer Aloysius Doll) appeared in 1806.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PSLEP016
Date03 July 2017
CreatorsPuškarić, Jelena
ContributorsParis Sciences et Lettres, Quantin, Jean-Louis
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench, Latin
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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