Le fait d'être conscient, en éveil et donc en veille, implique une relation, éthique en ce qu'elle manifeste ses capacités d'ouverture sur l'altérité. Il suit de là que la conscience de soi est aussi conscience de l'autre. Cette conscience, interface entre l'Etre et l'être humain, est conscience morale, conscience dont la structure interne n'est pas le remord (repli sur soi tourné vers l'intériorité) mais ek-sistence vers autrui. Au nom de quoi une telle conscience se laisse t-elle nécessairement interpeller et comment se manifeste sa capacité à sortir de soi ? L'Être, porteur du discours ontologique de l'inquiétude, la convoque à s'ouvrir à l'être. L'intrusion de l'inquiétude dans ma conscience l'enjoint à une authenticité : celle d'avoir à être pour autrui, obligation manifestée et inscrite dans mon devoir. Le je suis conscient (qui n'est pas le j'ai conscience) signifie je suis présent d'une présence qui n'est pas une coïncidence et qui me renvoie par l'Être à ma responsabilité pour l'être. Au dieu des philosophes donneur d'Être répond une conscience dont l'effectivité n'est pas divine mais strictement humaine. Une conscience qui renvoie à une finalité commune quant à la relation entre le patient et le médecin, celle de ne pas en faire une relation d'objet et qui répond à une interrogation existentielle de la finitude humaine : pourquoi y a-t-il de l'Être
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00503853 |
Date | 02 June 2009 |
Creators | Graftieaux, Jean-Pierre |
Publisher | Université Paris-Est |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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