Dans notre thèse, nous étudions la période de « flottement » et de réorganisation du mouvement ouvrier entre le déclin de l’organisation des Chevaliers du Travail et l’ascension du syndicalisme catholique. Notre étude révèle que cette expérience de transition, entre les années 1896 et 1914, est formatrice pour le mouvement ouvrier de Québec et Lévis. L’analyse de ces années s’avère essentielle mieux saisir et caractériser la suite des évènements dans le monde syndical de cette région.
Notre regard nouveau sur le mouvement ouvrier de Québec et Lévis permet d’éclairer le rôle actif des travailleurs et de nuancer le misérabilisme contenu dans une partie de l’historiographie ouvrière. En effet, nous montrons que les travailleurs de Québec et Lévis s’activent dans le monde du travail, mais aussi sur la scène politique, entre 1896 et 1914 afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Notre thèse indique aussi que, contrairement au contexte montréalais, Québec devient le bastion du syndicalisme national durant cette période. Cette conjecture peut trouver racine dans la relation particulière qui se développe à Québec et Lévis entre les patrons, la classe ouvrière et l’Église. En effet, l’Église de Québec et Lévis se montre un acteur important entre 1896 et 1914 ; la classe ouvrière doit ainsi négocier avec cette dernière pour se développer. Notre analyse permet ainsi d’expliquer le cheminement particulier des ouvriers de Québec et Lévis entre 1896 et 1914 et de mieux saisir leurs idéologies et leur conduite.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/41487 |
Date | 20 November 2020 |
Creators | Cadieux, Alex |
Contributors | Bischoff, Peter |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | application/pdf |
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