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Mourir en situation d’itinérance au Québec : une étude exploratoire

Cette étude exploratoire met en lumière l’expérience de fin de vie des personnes en situation d’itinérance vivant au Québec. Ces personnes sont surexposées à la maladie, à la souffrance et à la mort. Elles meurent de manière précoce, seules et mal soulagées. Malgré l’existence au Québec d’une Loi concernant les soins de fin de vie, visant la protection du bien-être des ma-lades en phase palliative, nous notons que les personnes en situation d’itinérance vivent leurs derniers moments le plus souvent loin des ressources en soins palliatifs. Les intervenants communautaires semblent jouer un rôle central dans l’accompagnement en fin de vie des per-sonnes en situation d’itinérance. Ce rôle majeur n’est ni reconnu, ni soutenu complexifiant da-vantage la capacité à donner des soins à cette population. La théorie de la reconnaissance de Axel Honneth nous permet de mieux saisir les situations de non-reconnaissance à la fois indivi-duelle, sociale, institutionnelle et politique qui caractérisent la vie et la fin de vie des personnes en situation d’itinérance. L’invisibilisation vécue par ces personnes se répercute jusque dans le mourir. Elle remet également en question la réelle portée de la Loi concernant les soins de fin de vie et elle plaide en faveur de l’urgence de mettre en place des soins palliatifs plus inclusifs afin de soulager les personnes parmi les plus souffrantes de notre société. / This exploratory study sheds light on the end-of-life experience of homeless people living in Québec. We note that these people are overexposed to disease, suffering and death. The die early, alone, and poorly relieved. Despite the existence, in Quebec, of the Act respecting end-of-life care aimed at protecting the well-being of patients in the palliative phase, we note that people experiencing homelessness most often live their last moments far from palliative care resources. Community workers seem to play a central role in end-of-life support for people ex-periencing homelessness. This major role is neither recognized nor supported, further compli-cating the ability to provide care to this population. Axel Honneth’s theory of recognition allows us to better understand the situations of individual, social, institutional, and political non-recognition. The invisibilization experience by people experiencing homelessness has repercus-sions even in their deaths. It also calls into question the real scope of the Act respecting end-of-life care as well as the urgency of implementing more inclusive palliative care in order to re-lieve some of the most suffering people in our society.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33491
Date01 1900
CreatorsMarchand, Marie-Hélène
ContributorsDaneault, Serge
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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