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La poétique d'Édouard Glissant : errance et démesure / Edouard Glissant's poetics : wandering and "demeasure"

L’œuvre d’Édouard Glissant est toute au cheminement d’une formidable et inédite pensée, une « poétique de la Relation » ; et aménage un passage, une « conversion de l’être ». L’image poétique, qui atteint à la plus sûre connaissance du monde et du vivant, y restaure le lien organique et immédiat avec la « chair du monde », dont elle peut, provisoirement, receler les formes signifiantes en perpétuel changement. L’étude de certains textes permettra de suivre l’itinéraire de « l’être qui se trouve », et les notions d’errance et de démesure, développées au fur et à mesure par l’auteur, de saisir les mouvements de ces transformations. Le « pli » d’abord, que la phénoménologie du roman imprime à l’œuvre pour accomplir la « thérapeutique globale » de la communauté antillaise. Le récit de Relation ne se trouve pleinement déplié qu’après coup, dans les années 90, avec le roman Tout-monde. La pensée de la Relation se résoudra par « consumation dialectique » dans un ultime aphorisme, « Rien n’est Vrai, tout est vivant » ; et l’œuvre, en sa « cheminaison », dans la profondeur de sa propre étendue, aménageant son apparition-disparition au sein du « grand livre mouvant » de tous ces siècles où se sont accumulées les littératures du monde entier. Cette intertextualité constitutive amènera (par une approche comparatiste) à considérer les « lieux-communs » qui relient l’œuvre d’Édouard Glissant à celle de K. Yacine, de S.-J. Perse et d’A. Césaire. De même, la question de la création de langages sera examinée sous l’angle de sa théorie sur la traduction considérant celle-ci comme une forme d’écriture à part entière, une composition traçant le « rapport entre les langues ». / Edouard Glissant’s work is the development of a great and a unique thinking: a poetics of Relation. It also allows a passage, a "conversion of the being". The poetic image attains the most accurate knowledge of the living, and restores the organic and immediate links with the “flesh of the world". This poetic image temporarily holds its signifying forms, constantly changing. The analysis of some specific texts will follow the itinerary of "the being that finds its meaning". The notions of wandering and “demeasure”, developed progressively by the author, will help to indicate the movements of those transformations. First, the "fold" that the fiction’s phenomenology prints to the work in order to accomplish the "global therapeutic" of the Antilles community. The narrative of Relation will fully unfold with the novel Tout-monde in the 90s. The thought of Relation will find its own ontological reduction in a final aphorism, "Nothing is true, all is living". The work itself will achieve the termination of its route in the depth of his own “Extent”, telling its appearance-disappearance in the "large moving book" of all these centuries, when the world literatures have accumulated. This constitutive intertextuality will lead us (by a comparative approach) to consider the "common places” that link the work of Édouard Glissant to those of K. Yacine, of S.-J. Perse and A. Césaire. In the same “horizontal” way, the "creation" of new languages will also be observed under the angle of his theory on translation, seen as a new form of writing that composes the “connection between languages".

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014TOU20081
Date30 September 2014
CreatorsHellsten, Catherine
ContributorsToulouse 2, Laurichesse, Jean-Yves
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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