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Jean Giono ou l'expérience du désordre / Jean Giono : disorder experiencesVon Kymmel, Corinne 10 December 2010 (has links)
La thèse explore les différentes voies du désordre empruntées par l’œuvre de Jean Giono, en adoptant une lecture littéraire, mais aussi anthropologique, ethnologique et sociologique des textes. L’étude s’intéresse d’abord à l’importance thématique de la nature, et montre qu’au-delà des apparents désordres climatiques ou saisonniers, le monde gionien est globalement ordonné. La deuxième partie de la thèse examine alors le traitement que Giono réserve aux hommes : confrontés à un ordre quotidien ennuyeux, ceux-ci explorent des divertissements qui les conduisent à un désordre de l’action démesuré et mortifère. Finalement, l’étude aboutit à l’idée que seul le désordre parfaitement organisé de l’art, et plus particulièrement de la littérature, constitue un divertissement suffisant selon Giono qui, tout au long de son œuvre, expérimente dans le contenu comme dans la forme de ses textes un désordre total au travers duquel il cherche à profiter d’un vertige systématique, d’un déséquilibre savamment maîtrisé / This thesis deals with the various forms of disorder that can be found in Jean Giono’s literary work. The chosen approach for this analysis is multifaceted, mainly literary but also anthropological, ethnological and sociological. The study first examines the thematic importance of nature. It reveals, despite climatic and seasonal disorders, the orderliness of the natural world Giono usually describes. The study then focuses on human beings in Giono’s work: philosophically bored by the monotony of a day-to-day order, they investigate various forms of diversions, and in doing so eventually experiment a dangerous violent action disorder, which leads them to physical or mental death. The study finally proves that artistic disorder seems to be the only one that can save mankind from everlasting metaphysical boredom: Giono’s work insists on the value of literary disorder. Writing enables him to test absolute disorder, considered to be the only way to benefit from a systematic vertiginous lack of balance.
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Théâtralité aux limites, ou qu'est-ce-que le sublime moderne : la mort et la merde dans le théâtre et l'art contemporain / Theatre to the limits, how can we define modern Sublime? Death and shit in contemporary art and drama.Dalant, Moira 22 March 2013 (has links)
Cette étude s’intéresse, d’un point de vue sémiologique, à toutes créations théâtrales et plastiques contemporaines ou postmodernes, flirtant avec une esthétique des extrêmes. L’attention est portée sur les signes/significations de productions traitant des limites – à la fois du sujet et de l’art en général. Par le biais de trois monographies d’artistes (Sarah Kane, la Theoria ; Romeo Castellucci, la Poesis ; Wooster Group, la Praxis), permettant une théorie inductive sur la réception de ce type de créations et le sentiment de « Sublime » à l’époque moderne. Ce travail interroge la rencontre à l’art, l’expérience extrême, les effets d’une telle épreuve (au sens physique et intellectuel). / The aesthetics of extreme in contemporary art and theatre are the topic of this essay. Trying to determine what the signs and significations of such objects – dealing with the limits (extreme) of beauty, the codes of art and human creations – are. Three artists are interesting for this study: the British playwright Sarah Kane, the Italian stage director Romeo Castellucci, and the American company The Wooster Group: three way of creating theatre which deals with the aesthetics of extreme. From there, we’ll try to define what is the feeling/idea of Sublime in Modern times and creations. This works interrogates the relation to art (production to reception), the eye of the receptor and the “experience” of art received as a test (or ordeal).
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Figures de la faim et de la fin : une lecture de l'Ogre de Jacques ChessexRioux, Mélissa January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire propose d'explorer la figure de l'ogre, ses traits caractéristiques, les effets qu'elle engendre ainsi que l'imaginaire qui la nourrit dans un roman lauréat du prix Goncourt: L'Ogre de Jacques Chessex, publié en 1973. Dans notre recherche, l'ogre, être à la fois fascinant et terrifiant, est appréhendé comme une figure qui permet de représenter, d'une manière approximative et analogique, une faim excessive, démesurée et menaçante. Notre analyse montre qu'il existe, dans le roman, une corrélation entre la faim, représentée par l'ogre, et un imaginaire de la fin. Notre objectif consiste à mieux cerner l'imaginaire qui entoure la figure de l'ogre. Depuis les Contes du temps passé de Charles Perrault, l'ogre n'a jamais cessé de hanter la littérature. Pourquoi ce monstre de contes de fées, amateur de chair humaine et surtout de celle des petits enfants, est-il toujours autant d'actualité? L'acte de dévorer de la chair -chair animale ou humaine, chair alimentaire ou sexuelle, chair morte ou vive -connote le meurtre, le sacrifice, la violence, la destruction et l'assimilation. La figure est dynamique, car c'est l'imaginaire qui, par un processus symbolique et métaphorique, donne à l'ogre ses multiples visages. L'analyse de la figure de l'ogre s'associe à une pensée plus large sur la persécution et sur l'innocence des victimes. Notre recherche prend appui d'abord sur les textes qui concernent le personnage de l'ogre dans la littérature -les textes d'Arlette Bouloumié sur le sujet sont incontournables et sur des études anthropologiques analysant les actes alimentaires, sacrificiels et persécuteurs. L'approche sémiotique et l'utilisation des théories de la lecture permettent de donner une nouvelle direction à l'analyse de la figure de l'ogre. Après avoir explicité les concepts théoriques nécessaires à la compréhension de la recherche, il s'agit, dans un premier temps, de définir l'ogre et les caractéristiques qui lui sont propres. Ensuite, la figure de l'ogre, telle qu'elle apparaît dans le roman, est analysée à la lumière des différents champs métaphoriques qu'elle convoque. Nous nous intéressons également aux diverses figures qui partagent avec elle un ou plusieurs traits et qui lui ressemblent. Puisque l'ogre est celui qui menace de nous anéantir en nous dévorant, nous proposons un parallèle entre la faim et la fin, confrontant ainsi deux imaginaires intimement liés à la figure de l'ogre. Nous verrons que l'ogre et son appétit démesuré coïncident avec un imaginaire de la fin et avec la mort d'un sujet. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ogre, Jacques Chessex, Faim, Fin, Figure, Mythe, Imaginaire.
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Figurations monstrueuses dans trois oeuvres de Josée Yvon : étude précédée du recueil Désirs fousAubé Lanctôt, Amélie January 2012 (has links)
Ce mémoire a pour objectif l'exploration en deux temps (volets créatif et réflexif) d'une écriture au féminin qui cherche à composer avec une identité trouble. La première partie, qui est la partie créative du mémoire, présente un sujet lyrique féminin aux prises avec des désirs particuliers et qui est en quête d'un ailleurs. Sur un ton alternant entre l'ironie et la mélancolie, le recueil se présente sous forme de fragments poétiques et de poèmes en vers. La partie réflexive s'attache également à mieux comprendre un sujet qui compose avec une identité instable, voire marginale, à travers l'étude de figurations monstrueuses au féminin dans trois oeuvres de Josée Yvon : La chienne de l'hôtel Tropicana, publié en 1977 aux Herbes rouges, Les laides otages, en 1990, et La cobaye, en 1993, tous deux chez VLB éditeur. Cette partie du mémoire se divise en deux chapitres : "Les personnages" et "Lieux sordides et formes éclatées", qui abordent le monstrueux à partir de l'étude des corps, des caractères et des comportements, des lieux et de la forme des récits et poèmes.
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La poétique d'Édouard Glissant : errance et démesure / Edouard Glissant's poetics : wandering and "demeasure"Hellsten, Catherine 30 September 2014 (has links)
L’œuvre d’Édouard Glissant est toute au cheminement d’une formidable et inédite pensée, une « poétique de la Relation » ; et aménage un passage, une « conversion de l’être ». L’image poétique, qui atteint à la plus sûre connaissance du monde et du vivant, y restaure le lien organique et immédiat avec la « chair du monde », dont elle peut, provisoirement, receler les formes signifiantes en perpétuel changement. L’étude de certains textes permettra de suivre l’itinéraire de « l’être qui se trouve », et les notions d’errance et de démesure, développées au fur et à mesure par l’auteur, de saisir les mouvements de ces transformations. Le « pli » d’abord, que la phénoménologie du roman imprime à l’œuvre pour accomplir la « thérapeutique globale » de la communauté antillaise. Le récit de Relation ne se trouve pleinement déplié qu’après coup, dans les années 90, avec le roman Tout-monde. La pensée de la Relation se résoudra par « consumation dialectique » dans un ultime aphorisme, « Rien n’est Vrai, tout est vivant » ; et l’œuvre, en sa « cheminaison », dans la profondeur de sa propre étendue, aménageant son apparition-disparition au sein du « grand livre mouvant » de tous ces siècles où se sont accumulées les littératures du monde entier. Cette intertextualité constitutive amènera (par une approche comparatiste) à considérer les « lieux-communs » qui relient l’œuvre d’Édouard Glissant à celle de K. Yacine, de S.-J. Perse et d’A. Césaire. De même, la question de la création de langages sera examinée sous l’angle de sa théorie sur la traduction considérant celle-ci comme une forme d’écriture à part entière, une composition traçant le « rapport entre les langues ». / Edouard Glissant’s work is the development of a great and a unique thinking: a poetics of Relation. It also allows a passage, a "conversion of the being". The poetic image attains the most accurate knowledge of the living, and restores the organic and immediate links with the “flesh of the world". This poetic image temporarily holds its signifying forms, constantly changing. The analysis of some specific texts will follow the itinerary of "the being that finds its meaning". The notions of wandering and “demeasure”, developed progressively by the author, will help to indicate the movements of those transformations. First, the "fold" that the fiction’s phenomenology prints to the work in order to accomplish the "global therapeutic" of the Antilles community. The narrative of Relation will fully unfold with the novel Tout-monde in the 90s. The thought of Relation will find its own ontological reduction in a final aphorism, "Nothing is true, all is living". The work itself will achieve the termination of its route in the depth of his own “Extent”, telling its appearance-disappearance in the "large moving book" of all these centuries, when the world literatures have accumulated. This constitutive intertextuality will lead us (by a comparative approach) to consider the "common places” that link the work of Édouard Glissant to those of K. Yacine, of S.-J. Perse and A. Césaire. In the same “horizontal” way, the "creation" of new languages will also be observed under the angle of his theory on translation, seen as a new form of writing that composes the “connection between languages".
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Colères de femmes noires et excès narratifs dans Passing de Nella Larsen, Sula de Toni Morrison et Push de SapphireGibeau, Ariane 11 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire s'intéresse aux représentations de la colère dans la littérature des femmes africaines-américaines du 20e siècle. Il cherche à comprendre de quelles manières cette émotion taboue et honteuse investit Passing de Nella Larsen, Sula de Toni Monison et Push de Sapphire, trois œuvres écrites à différentes époques-clés de l'histoire littéraire noire états-unienne au féminin (les années 1920 et la Renaissance de Harlem; les années 1970 et l'émergence du féminisme noir et de sa critique littéraire; les années 1990 et la consécration institutionnelle des black women's studies). Il s'agit de voir comment, dans ces romans où prédominent des enjeux liés aux oppressions de sexe, de race et de classe, la colère joue le rôle de moteur textuel, d'émotion-source : elle dirige les actions et propos des personnages, dirige les intrigues, dirige l'écriture. Elle semble ainsi constituer une impulsion, un paradigme traversant la tradition littéraire féministe noire. L'étude d'un corpus diachronique permet d'entrevoir une évolution singulière : le passage d'une colère nommée et thématisée à une colère-discours. La colère constituant une émotion du désordre et du spectaculaire, j'analyse les stratégies narratives qui permettent de faire surgir l'excès et le théâtral dans les œuvres à l'étude. Ma réflexion se décline en quatre temps. Je me penche dans un premier chapitre sur les articulations entre rapports d'oppression et colère. J'interroge les liens entre sexe et colère, puis entre race et colère, pour enfin présenter les fondements théoriques du féminisme noir et les écrits de féministes noires sur la question. Les trois autres chapitres sont consacrés aux romans analysés : le deuxième traite de Passing et de la colère qui prend possession de l'intrigue grâce à quelques stratégies du double; le troisième montre que la colère, dans Sula, se manifeste selon deux mouvements simultanés (une transmission entre plusieurs générations de personnages et un détournement dans la narration) et par le recours à la métaphore du feu; le quatrième s'intéresse à Push et à son esthétique de l'excès, laquelle imprègne à la fois les corps des protagonistes et la narration.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : colère, excès, violence, littérature afro-américaine, littérature américaine, féminisme noir, Nella Larsen, Toni Morrison, Sapphire.
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Guillaume et Rainouart : figures du guerrier démesuré / Guillaume and RainouartJingand, Florian 17 June 2014 (has links)
Rainouart au tinel et Guillaume d'Orange font figures, au sein de leurs gestes, de guerriersdémesurés : appuis de la monarchie, défenseurs de la France, ils n'en sont pas moins des fauteurs detrouble, chacun à leur manière. Entre épique et comique, paganisme et christianisme, monstruositéet altérité, Rainouart et Guillaume puisent tous deux dans un panel à la fois historique, littéraire, etmythologique. Personnage burlesque et carnavalesque, Rainouart interpelle : fondé sur desparadoxes extrêmes, il fait tout à la fois figure de puissant chevalier et de géant Sarrasin, de moineturbulent et de cuisinier farfelu. Mais l'archétype sur lequel ce personnage est construit n'est pasexclusivement médiéval, et présente de fait de nombreux recoupements avec les théoriesDumézilienne, mais aussi un élargissement de ces théories, à la fois par ses traits ursins, de kolbitr,mais aussi de guerrier sauvage. / « Rainouart au tinel » and « Guillaume d'Orange » are figures, in their chanson de geste, ofexcessive warriors : supports of the monarchy, defenders of France, they are also troublemakers,each in their own way. Between epic and comic, paganism and Christianity, monstrosity andotherness, Guillaume and Rainouart draw both on a panel historical, literary and mythological.Burlesque and carnivalesque, Rainouart creates debate: based on extremes paradoxes, it is at oncepowerful knight and giant Saracen, turbulent monk and wacky cook. But the archetype on whichthis character is built is not exclusively medieval, and make considerable overlap with Dumezil'stheories, but also an expansion of these theories, as a bear, a kolbitr, but also a wild warrior.
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L'indicible à travers les oeuvres de quelques compositeurs espagnols contemporains / The unspeakable through the works of some contemporary Spanish composersGrossen, Bastien 25 April 2016 (has links)
Le concept d’indicible, aussi complexe soit-il, peut se fonder sur une expérience du sensible, et trouver un contexte commun dans les évènements transgressant la limite et pointant un certain chaos. Ceux de la Guerre d’Espagne ont constitué, par de nombreux aspects, des exemples de ces excès impensables. L’impact de l’environnement sur les créateurs s’est entendu dans les traces thématiques qui s’imposent dans les œuvres composées sur les thèmes de la mort, de la violence ou de la guerre : en partant des phénomènes sonores, ont été relevées des figures qui rendent sensible le dépassement de la limite et la connotation chaotique et font écho à ce qui dépasse l’entendement, comme la destruction de l’homme ou l’inintelligibilité de la mort. Ces figures, relevées grâce à des outils de sémiotique (icônes, indices et symboles peirciens, disjoncteurs d’après Rinn, être et faire inspirés de Greimas, sémiose interne que l'analyse structurelle viendra alimenter), s’inscriront dans des champs sémantiques que nous avons relevés comme étant liés au concept d’indicible contextualisé (démesure ; altérité absolue ; irréel ; mort ; abjection…), non seulement en musique, mais aussi dans les autres arts. Nous explorerons la parenté de ces figures relevant parfois d’un niveau pré-sémique. Nous dégagerons des figures de l’indicible partagées par différents compositeurs espagnols dans des œuvres composées sur ce thème et soulignerons des réminiscences chez certains auteurs, tandis que les spécificités compositionnelles et sémantiques manifestant l’indicible évènement seront explicitées, y compris au sein d’une proto-intrigue dont nous observeront les particularités symptomatiques. / The concept of unspeakable, as complex as it may be, can base itself on an experience of the sensitive, and find a common context in the events exceeding the limit and pointing a certain chaos. Those of the Spanish Civil War have constituted, by numerous aspects, examples of these unthinkable excesses. The impact of the environment on the creators has been heard in the thematic traces which are imperative in the works composed on the themes of death, violence or war: from the sound phenomena, some figures making sensitive the exceeding of the limit and chaotic connotation have been highlighted and echo what is beyond belief, as the destruction of man or the inaudibility of death. These figures rose thanks to semiotics’ tools (icons, indications and peircian symbols, breakers (“disjoncteurs ”) according to Rinn , being and doing inspired by Greimas, introversive semiosis that the traditional structural analysis will come to feed), will join semantic fields which we found as being connected to the contextualized concept of unspeakable (immoderation; absolute otherness; unreal; death; abjection …), not only in music, but also in other arts. We shall explore the kinship of these figures being sometimes of a pre-semic level. We will bring out figures of the unspeakable shared by various Spanish composers in works written on this theme and will underline some recollections at certain authors, whereas compositional and semantic specificities showing the unspeakable event will be clarified, including within a “proto-intrigue” whose we will observe the symptomatic peculiarities.
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Alcibiade entre hybris et tolma (entre démesure et audace) chez Thucydide ? : approche critique des sources / Alcibiades, between hybris and tolma (between immoderation and boldness) in Thucydides’ work ? : a critical approach of sourcesBattesti, Daniel 15 January 2019 (has links)
L’objet de cette thèse de doctorat est un homme d’État (diplomate, politique et stratège) de la guerre du Péloponnèse qui a marqué la production littéraire de son siècle, avant de devenir une figure historique présente dans la littérature grecque et latine jusqu’à la fin de l’Antiquité tardive. Son dessein n’est pas de composer une nouvelle biographie d’Alcibiade, mais de proposer une étude renouvelée du personnage en prenant en considération les spécificités du corpus littéraire (genres, aspects fragmentaires, éloignement chronologique, idéologies etc.) et en intégrant les sources archéologiques et épigraphiques, trop peu mobilisées dans les précédentes études biographiques.Le titre de la thèse, Alcibiade entre hybris et tolma (entre démesure et audace) chez Thucydide, décrit par les termes grecs eux-mêmes l’ambivalence du portrait d’Alcibiade dans le corpus des sources littéraires. Il est l’homme des excès, de la démesure, des violences, de l’audace et des grands projets. Son sous-titre, Approche critique des sources, indique la nécessité d’un réexamen détaillé d’un vaste corpus de textes antiques. Nous démontrons cette nécessité dans notre introduction, tout en établissant les problèmes inhérents au texte de Thucydide. / The subject of this PhD is actually a stateman (a diplomat, a politician, a strategist) of the Peloponnesian war who influenced the literary production of his century even before he became a historical figure in Greek and Latin literature, up until late Antiquity. The purpose of this dissertation is not to write a new biography of Alcibiades but to carry out a renewed study of the character by taking into account the specificities of the literary body of works (genres, fragmentary aspects, distance in time, ideologies, etc.) and integrating archaeological and epigraphic sources which have been sidelined too often in previous biographies.The dissertation’s title itself, Alcibiades, between hybris and tolma (between immoderation and boldness) in Thucydides’ work describes even in Greek the ambivalence of Alcibiades’ portrait in literary sources. He is a man of excess, of transgression, of violence, of boldness and great perspectives. The subtitle, A critical approach of sources, indicates that it is necessary to reexamine in a detailed way a vast and detailed body of works. The introduction shows that this reexamination is necessary, though it also shows how difficult it is to study Thucydides’ text.
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L'éthique du futur et le défi des technologies du vivant / Ethics of the future and the challenge of the living being’s technologyAmegatsevi, Kokou Sename 27 September 2013 (has links)
Ce travail vise à mettre en avant une éthique du futur à l’ère des technologies du vivant à partir de la biologie philosophique de Hans Jonas en passant au crible a priori les fondements des technosciences. Jonas estime que le problème n’est pas la technique elle-même qui soit en cause mais l’identité qu’elle accorde à l’homme dans cette logique instrumentale envahissante, en d’autres termes, le matérialisme réductionniste. Le problème aussi n’est pas les effets visibles inquiétants et désastreux de la technique mais l’ontologie qu’elle inspire. Outre les manifestations réelles de destruction qu’elle génère, c’est l’être qu’elle confère ou plus exactement dont elle prive l’homme qui est catastrophique. L’homme finit par se considérer comme un fond exploitable. Il s’agira donc de formuler une éthique qui a pour soubassement une biologie philosophique qui récuse une anthropologie mécaniste d’inspiration matérialiste, une ontologie du pas-encore qui fonde les sciences modernes. Réduire l’homme à des lois physico-chimiques, c’est violer notre individualité. Le métabolisme est la preuve de notre individuation. Dans la matière, gît l’esprit. Au-delà de l’anthropomorphisme qui se dégage, l’homme est le seul animal symbolisant doué d’une conscience réflexive. Une responsabilité politique s’impose pour protéger l’intégrité et l’image de l’homme à l’ère des technologies du vivant qui espèrent améliorer ou modifier l’espèce humaine. Mais cette responsabilité politique qui promeut « un marxisme désenchanté » ne tardera pas à renforcer voire devenir une rationalité instrumentale et idéologique à l’image du lyssenkisme. Une autre responsabilité s’impose : une responsabilité scientifique formulée par Charles De Koninck qui interpelle et invite les scientifiques à ne pas sacrifier l’être humain par leurs recherches sur l’autel des subventions financières, du dualisme au relent matérialiste. La science, dans son élan est invitée à tenir compte du facteur « humain ». Cette responsabilité scientifique va au-delà des règles de bonnes pratiques et déontologiques des comités et des expertises scientifiques. Elle nécessite une éducation scientifique pour une science citoyenne pour éviter une science aveugle et idéologique. Bref, à partir de ces paradigmes, nous voulons montrer que les rêves de l’amélioration, de l’augmentation des performances de l’espèce humaine sont des chimères. / This work intends to highlight the ethics of the future in the era of technologies of the living being starting from Jonas and after scrutinizing in the first place the foundations of technosciences that is the emerging reductionism. Just like Heidegger, Jonas is of the view that the problem is not technology itself that it should be blamed but the identity it grants man in that overwhelming instrumental logic, in other words, reductionist materialism. The issue is neither the alarming, disastrous and visible effects of technology but the ontology it generates. Beside true manifestations of destruction it generates, it is the being it confers, or more specifically from which it deprives man who is catastrophic. It is important henceforth to evaluate that reductionist science in terms of a philosophical biology that will become basis to ethics and evaluation criterion for convergent technologies. It is about ethics that has philosophical biology for basis, which challenges materialism-inspired mechanist anthropology, a not-yet ontology that founds modern sciences. Reducing man to laws that rule Physics is violating our individuality. Metabolism (the other name for ontology in Jonas’s terms) is evidence of our individuation. Beyond the anthropomorphism that appears, man remains the only symbolizing animal, the only one to be gifted with introspective consciousness. From that symbolic dimension proceeds culture along with phenomena of self-consciousness. A political responsibility becomes imperative from that philosophical biology to protect man’s integrity and image in the era of technologies of the living that intend to improve or modify human race on the behalf of perfectibility and from processes of reductionist mechanism. But that political responsibility that promotes “a disillusioned Marxism” will not be long in reinforcing, even becoming an instrumental and ideological rationality in the image of lyssenkism. Another form of responsibility becomes imperative: a scientific responsibility framed by Charles De Koninck who calls out to and invites scientists to not give up the human being through their research on the altar of financial subsidies, materialist stench dualism. Science, in its speed is invited to take into account the “human” factor. That scientific responsibility goes beyond behaviorist and deontological rules of scientific committees and expertise. It requires a scientific education for a citizen-based science in order to avoid a blind and ideological science. In a nutshell, from those paradigms, we intend to show that dreams of improvement and increase of achievements of human race are mere illusion.
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