Le concept de résilience a été adopté dans le langage et les pratiques de l’urbanisation planétaire, dont le modèle dominant est la planification. La théorie de la résilience est cependant critiquée, notamment pour sa difficulté à mener à des résultats prévisibles, ou pour sa récupération par les approches les plus néolibérales de cette planification. Cette thèse montre qu’elle peut aussi être un point de départ pour questionner le modèle dominant et ouvrir à d’autres manières d’appréhender, théoriser et concevoir l’urbain. Elle développe comment la théorie de la résilience urbaine peut se fonder sur un cadre conceptuel spécifique, dont les critères permettent d'orienter des choix lors d’une mise en projet. La recherche débute avec le corpus qui s’est structuré en écologie, qui a ouvert à une théorie de la résilience dans l’urbain, et en développe les singularités. Etant donné que le modèle dominant entretient un brouillage des repères, elle emprunte une méthode d’analyse métaphorique, transportant donc la théorisation en dehors des cadres de celui-ci. Elle propose pour cela un concept, celui de « piraterie urbaine», comme art de la mise en projet de la résilience. La métaphore de la piraterie est construite autour de son sens étymologique, de ses archétypes, et de son histoire. À travers elle sont notamment théorisés : les conditions de la résilience et leurs aspects qualitatifs ; le rapport à la forme architecturale, au temps et au lieu d’un urbain conçu selon ses critères ; sa symbolique et son décalage vis-à-vis du modèle dominant ; sa dimension politique, dialogique, expérimentale et incrémentale ; les repères et seuils orientant des choix architecturaux et urbains. / The concept of resilience has been adopted by the language and practices of growing global urbanisation, the dominant model of which is planning. However, resilience theory is also questioned, notably for the difficulty it manifests in ensuring predictable results, or for the usage that is made of it by the most neoliberal approaches to planning. This thesis shows that concept of resilience can also be a starting point for questioning planning by introducing other ways of understanding, theorising and designing urban environments. It addresses how urban resilience theory can shed light on specific conceptual frameworks, whose criteria may orient design choices. The research originates in a corpus that has been developed in the field of ecology, opening the way to an urban resilience theory, and explores the singularities of this transition. To overcome the dominant model’s tendency to blur landmarks, and free this process of theorisation from the ambiguity of its frameworks, this thesis adopts the method of analysis through metaphor. It thus proposes the concept of "urban piracy", as an art of designing resilience in urban environments. The metaphor of piracy is constructed along its etymological sense, its archetypes and its history. It gives way to a theorisation that includes the qualitative aspects of the conditions of resilience; the relationship to form, time and place, of a city designed according to its criteria; the symbolism of its theory and its discrepancies vis-à-vis the dominant model; its political, dialogical, experimental and incremental dimension; and finally, the landmarks and the thresholds that orient choices in architectural and urban design.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA080096 |
Date | 05 October 2016 |
Creators | Stathopoulos, Marco |
Contributors | Paris 8, Younès, Chris |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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