Cette thèse a pour ambition de comprendre et de restituer la grammaire d’action de la médiation culturelle. Alors que ce champ présente des contours flous, notre recherche propose une définition sociohistorique de ces activités, dont le développement doit être rapporté à la reconfiguration du projet de démocratisation de la culture. Cette thèse décrit la topographie d’un champ traversé par des mouvements de professionnalisation complexes et partiellement contradictoires. Un grand nombre de dispositifs de médiation ont été observés et analysés au prisme d’une double interrogation portant d’une part sur les formes et d’autre part sur le sens de l’action. Cette double interrogation permet de faire apparaître des problèmes propres à la reconnaissance des actions de médiation et à la définition respective des objets à transmettre (oeuvres d’art, expérience esthétique, pratiques artistiques ?) et des destinataires à construire (quels publics ?). Elle permet également de comprendre comment les médiateurs construisent leur activité comme une activité de transformation des rapports aux autres et à soi, dotée d’un sens et d’une utilité sociale et civique dont le terme « éthique » rend compte. Ces analyses contribuent à éclairer les processus subjectifs d’engagement dans le travail et d’actualisation du rapport aux valeurs tout en éclairant les ressorts propres de l’action des dispositifs de médiation. Les enquêtes de terrains ont été menées dans différents secteurs (spectacle vivant, cinéma, beaux-arts) et auprès de différentes institutions (théâtre de l’Odéon, Parc de la Villette etc.), associations (CEMÉA, Chroma-Zebrock) ou dispositifs d’éducation artistique (Ecole au cinéma). / This PhD dissertation aims to understand and render the “action grammar” of cultural mediation. While the limits of this field are hazy, this work presents a socio-historical definition of this type of activity, the development of which is ascribed to the reframing of the cultural democratization project. This PhD describes the topography of a field crisscrossed by complex and partially contradictory professionalization trends. A large number of mediation devices are observed and analyzed through a double angle: on the one hand, that of the forms, and on the other hand, that of the meaning of these projects. This double questioning unveils problems which are specific to the acknowledgment of mediation projects and to the definition of both the objects that are to be communicated (art works, aesthetical experience, artistic practice) and those at the receiving end (which audiences are targeted?). It also allows us to understand how mediators (educators) construct their activity as a transformation of the relationship to others and to oneself, endowed with meaning and with social and civic usefulness, conveyed by the term “ethics”. This is a contribution to the understanding of subjective processes of work commitment and of the enactment of the relation to values, while shedding light on mediation devices' action mechanisms. The fieldwork was carried out in various settings (performing arts, film, plastic arts) and in different institutions (Théâtre de l’Odéon, Parc de la Villette etc.), associations (CEMÉA, Chroma-Zebrock) or artistic education projects (Ecole au cinéma).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA030002 |
Date | 13 January 2009 |
Creators | Montoya, Nathalie |
Contributors | Paris 3, Péquignot, Bruno |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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