250 000 enfants sont impliqués dans les dispositifs de l'Aide Sociale à l'Enfance ; 135 000 sont placés. Ils devraient présenter des taux élevés de troubles mentaux car la raison principale qui conduit au placement, le dysfonctionnement familial sévère et durable, est aussi un facteur de risque largement reconnu au développement de la plupart des troubles mentaux survenant dans l'enfance. Les rares études d'épidémiologie pédopsychiatrique réalisées auprès de cette population spécifique et repérable dans quelques pays anglo-saxons et germaniques, affirment effectivement des taux dépassant volontiers les 50%. Ces enfants sont paradoxalement peu pris en charge par les dispositifs de pédopsychiatrie, car la place des parents, ici défaillants, y est en général essentielle et l'articulation entre les professionnels des champs socio-éducatif et médico-psychologique est médiocre. Le contact avec les services de pédopsychiatrie se fait volontiers par les urgences en situation de crise comportementale. Après avoir décrit l'histoire de la « protection de l'enfance » et de la pédopsychiatrie, notamment leur construction concomitante et entremêlée à partir du 19ème siècle, nous analysons les points favorisant et défavorisant leur rencontre. Nous envisageons aussi les possibilités et les freins à la recherche scientifique en milieu socio-éducatif. Nous présentons ensuite les résultats de deux études menées auprès d'adolescents placés en foyers du département des Bouches-du-Rhône : une étude de prévalence des troubles mentaux et une étude de leur Qualité de la Vie et des liens de ces valeurs avec les troubles mentaux. / 250 000 children and adolescents are involved in the child welfare system in France. 135 000 are living in « out-of-home care ». These children should have high rates of mental disorders because the severe familial dysfonction which drive them in these social institutions is a wellknown risk factor for the main mental disorders too. Prevalence studies of mental disorders among this very specific population are rares and have been held in anglo-saxon or germanics countries. They show mental disorders rates above 50%. However, their access to regular mental services is weak, because of failing parents and the poverty of the partnerships between social workers and child mental health professionals. These adolescents often meet child psychiatry through emergency during a behavioral crisis. We describe, in a first part, the history of child welfare system and of the child psychiatry, in particular through their co-construction since the 19th century. We analyze the elements influencing their partnerships. We examine too the difficulties to organize scientific research in the field of the child welfare. We presents, then, the results of two studies among adolescents living in residential group homes in the county of Bouches-du-Rhône (France) : a prevalence of mental disorders study and a Quality of Life study including the links between these values and the mental disorders. Results show mental disorders rates five times more frequents than in general population, and much more among girls, with specific psychopathologic profiles and an irregular expression of mental health needs degrading the screening. These data are the first in France.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012AIXM5028 |
Date | 02 October 2012 |
Creators | Bronsard, Guillaume |
Contributors | Aix-Marseille, Lagouanelle-Simeoni, Marie-Claude |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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