Thèse diffusée initialement dans le cadre d'un projet pilote des Presses de l'Université de Montréal/Centre d'édition numérique UdeM (1997-2008) avec l'autorisation de l'auteur. / Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Le premier chapitre de la thèse s'ouvre sur le déclencheur d'une réflexion sur la notion de communication dans le contexte particulier de l'intervention en orthophonie et en audiologie. Amorcée à partir du problème posé par les propos d'un proche qui s'est dit oublié au moment de la réadaptation de sa conjointe devenue aphasique, cette réflexion tourne autour du rôle qu'on fait tenir à la famille durant une intervention censée réduire les troubles de la communication, rôle qui renvoie à une conception étroite de la communication. Ayant l'intuition que les modèles ne sont pas étrangers à cette conception, j'ai recensé les principaux modèles, de la communication et des conséquences des troubles, qui me paraissent rendre compte de la situation des proches [chapitre 2]. Bien qu'il soit possible de retracer l'influence de ces modèles et de leurs concepts dans les écrits des deux disciplines, j'ai souhaité rencontrer des professionnels afin de savoir comment se vivent les pratiques et se construisent des modèles et une définition pratique de la communication normale et de ses troubles [chapitre 3]. Au moment où j'écrivais ma proposition de recherche, l'Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec entreprenait une consultation auprès d'une trentaine de professionnels en vue de mieux définir la communication dans la nomenclature du modèle Processus de production du handicap (PPH). Cette consultation a pris la forme d'une journée d'étude à laquelle j'ai participé. J'ai donc entrepris une recherche de type exploratoire, basée sur des méthodes de la recherche qualitative [chapitre 4]. Ainsi, lors de cette journée, j'ai observé et participé aux discussions, j'ai ensuite invité seize professionnels à une entrevue semi-dirigée portant sur leur pratique, le modèle du PPH et leur définition de la communication. J'ai ensuite analysé le contenu l) des transcriptions des discussions de la journée d'étude, 2) des transcriptions des seize entrevues individuelles et 3) du texte produit par l'OOAQ à la suite de sa consultation [chapitre 5]. Les résultats de l'analyse [chapitre 6] montrent que dans le contexte de leur pratique, qui est traversée de multiples tensions, les orthophonistes et les audiologistes choisissent de représenter la communication selon un modèle dominant axé sur le transfert d'informations. Ce modèle, qui rend compte des composantes physiques et biologiques de rechange d'informations, ne remet en question ni la base de leur expertise ni la conception du trouble de la communication comme entité localisée dans un individu. Cette conception de la communication ne les amène pas à considérer les problèmes vécus par les proches comme relevant de leurs compétences. Toutefois, certains professionnels ont choisi une conception différente de la communication et de ses troubles pour guider leurs interventions, ce qui les conduit à considérer la relation et le contexte comme de nouveaux repères pour la pratique. Je conclus [chapitre 7] sur l'idée suivante : le concept de communication ne pourra jouer le rôle attendu s'il n'est d'abord précisé puis rendu opératoire en fonction des pratiques de l'orthophoniste et de l'audiologiste. A cet égard, les repères que sont le contexte et la relation peuvent se révéler fort utiles à l'opérationnalisation de la communication.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/6796 |
Date | January 2001 |
Creators | Brassard, Christine |
Contributors | Le Dorze, Guylaine, Bourgeault, Guy |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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