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Les ateliers locaux de sarcophages sculptés en Méditerranée occidentale : les cas d'Arles, Carthage et Tarragone (IIe-Ve) / Local Workshops of sarcophagi of three Western Towns of the Roman Empire : Arles, Carthage, Tarragona (IIe-Ve)

Cette thèse a pour but d’examiner la production de sarcophage à décor sculpté, à travers l’étude comparative de trois grands pôles occidentaux de l’Empire romain, puissances économiques et productives, et symboles d’un lien privilégié avec Rome. Si ce procédé funéraire a toujours été utilisé dans ces régions, la généralisation de l’inhumation vers le milieu du IIe siècle implique la mobilisation d’importantes forces productives et techniques afin de répondre à la demande nouvelle sans cesse croissante. Ce serait trois grands centres situés à Rome, en Grèce et en Asie Mineure, qui assureraient les fonctions essentielles : décision des décors et des motifs, prise en charge de la majorité de la production et de son exportation, signification et portée de ce procédé funéraire. Notre étude ville par ville a pour ambition de montrer que le développement de la production des sarcophages à décor sculpté ne peut s’expliquer dans un tel schéma traditionnel où les provinces se laisseraient passivement imposer toutes les décisions de sièges plus importants. Au-delà de l’indispensable analyse technique, stylistique et iconographique du corpus, c’est la prise en compte pratique d’un contexte local d’ateliers décentralisés qui doit permettre de saisir la réalité de production et son évolution : comment cet objet s’intègre dans une production déjà existante qu’il investit en retour. Cela nous conduira à ne plus l’envisager sous le seul rapport de la copie à son original, passant ainsi d’un modèle de rayonnement unilatéral du centre vers la périphérie, à une structure d’échange dynamique entre influences centrales et ateliers locaux. / This dissertation explores the production of sarcophagi with sculpted decorations, through the comparative study of three Western towns of the Roman Empire that are economic and production centers as well as closely connected to Rome.Although in these regions, such funeral process was always in use, the generalisation of burials in the middle of the 2nd century required the mobilization of production and technical forces in order to meet the increasing new demand.We argue that three main centers located in Rome, Greece and Asia Minor were responsible for the development of this funeral technique: they decided on the decorations and designs, were in charge of the majority of the production and exportations, and gave this process its characteristics and meaning. Considering each city consecutively, we aim to show that the development of sarcophagi production goes beyond a traditional context where provinces would passively let more important cities be in charge of all the decisions. In addition to the technical, stylistic and iconographic analysis of the corpus, if we want to grasp the specificity of this funeral technique, we also need to replace its production and evolution in a local context of decentralized workshops. How do sarcophagi with sculpted decorations fit in an already existing production, and how do they transform such production? This will lead us to consider this technique from another point of view than the mere copy of an original model, thus moving from the unilateral model of a central influence on the peripheries to a structure of dynamic exchanges between main cities and local workshops.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2019SORUL134
Date13 December 2019
CreatorsBerraho, Sarah
ContributorsSorbonne université, Baratte, François
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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