La chlamydiose aviaire, causée par la bactérie Chlamydia psittaci, représente un risque zoonotique important. L’infection chez l’animal est principalement asymptomatique, mais chez l’Homme elle peut entrainer des pneumopathies atypiques sévères et causer la mort dans les cas les plus graves. Les personnes infectées sont principalement celles exposées régulièrement à des oiseaux, particulièrement dans le cadre professionnel. En France, de nombreux cas humains sont liés à une exposition à des canards Mulard, espèce utilisée pour la production du foie gras. Afin d’évaluer la prévalence des Chlamydiaceae chez les volailles et de caractériser les souches circulantes, des suivis ont été réalisés à différents stades de l’élevage (couvoir, pré-gavage et gavage pour la filière canard, et abattoirs impliqués dans l’abattage de différentes espèces aviaires). Des prélèvements d’air et de poussières ainsi que des suivis sérologiques et biologiques de personnels volontaires ont été effectués en parallèle afin d’évaluer l’exposition des professionnels travaillant au contact des volailles. Des prélèvements environnementaux ainsi que des essais in vitro visant à étudier la survie de C. psittaci ont été réalisés afin de tenter de mieux caractériser les voies de contamination des oiseaux, ce qui pourrait, à terme, permettre de maitriser le risque de contamination par C. psittaci chez l’animal et donc de réduire l’exposition des professionnels. Les résultats ont démontré une prévalence importance de C. psittaci chez le canard Mulard, au contraire des autres volailles qui hébergent très majoritairement C. gallinacea. L’exposition des professionnels aux Chlamydia est réelle, tout au long du processus d’élevage des volailles, mais plus particulièrement en élevages de canards Mulard et à l’abattoir, aussi il convient pour les professionnels de se protéger à chaque contact avec les animaux. L’hypothèse d’une contamination environnementale des animaux se fait de plus en plus claire, avec notamment la mise en évidence d’un lien existant entre les procédures de nettoyage et désinfection et l’excrétion des canards, la description de la survie de C. psittaci en dehors de tout hôte vivant, ou encore la mise en évidence d’une possible survie de C. psittaci au sein d’A. castellanii. La mise au point de moyens de lutte efficaces permettant de réduire voire de supprimer l’excrétion chez les volailles est également nécessaire, dans le but de diminuer l’exposition des professionnels / Avian chlamydiosis is a factor of economic loss to the poultry industry as well as a risk for zoonotic transmission to human. Chlamydia psittaci is the primary avian chlamydial pathogen with zoonotic potential. Although being mainly asymptomatic in birds, it can cause a disease called “psittacosis” in humans, with severe atypical pneumonia that leads to death in the most severe cases. Persons affected are mainly those whose occupations put them at risk of exposure, and a number of recent reports in France have confirmed that most of the human cases seemed to be linked to poultry, especially mule ducks. Currently there is evidence suggesting that avian chlamydiosis in poultry involves a new chlamydial agent, namely C. gallinacea. In order to evaluate the presence of Chlamydiaceae in poultry and the exposure of workers, we conducted four studies in the poultry industries, in duck hatchery, breeding farms and slauhgterhouse, as well as a studie in two poultry slaughterhouses including samples from voluntary workers. Results showed an important asymptomatic carriage of C. psittaci by mule ducks and a real, invisible and unpredictable exposure of workers. The species C. gallinacea was really prevalent in poultry othe than ducks and we still ignore its impact on human. Contamination of animals on farm seems to be mainly made via the environment. In vitro studies have been done to examine the survival of C. psittaci as a function of temperature in a non-nutritiv middle and showed that viable bacteria were still detectable after two months. Finally, the possible interactions between C. psittaci and an amoeba, Acanthamoeba castellanii, were studied and seem to show that the bacteria was able to enter the amoeba but we still ignore if it can survive or not
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PESC1016 |
Date | 05 April 2016 |
Creators | Hulin, Virginie |
Contributors | Paris Est, Laroucau, Karine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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