Cette thèse a pour objet d’explorer la fabrique des managers, en tant qu’expérience sociologique. La méthode d’investigation s’appuie sur les récits de vie et de formation de 39 managers et sur une étude en ligne auprès de 563 managers et s’inscrit dans les perspectives macro, méso et micro (A). Cette fabrique se situe dans le contexte d’une managérialisation qui affecte l’ensemble des rapports sociaux. Au cours de ces changements de repères, la « figure » des managers tend à s’idéaliser, se préciser et vient concurrencer la figure française des cadres. Les modalités de fabrique des managers sont examinées au regard de leur éducation, de leur développement par la carrière, par apprentissages organisationnels et par la formation continue. Ces différentes modalités sont insuffisantes pour expliquer le développement des compétences humaines requises par la fonction de manager. C’est essentiellement par des apprentissages informels en situation que les managers développent des pratiques autodidactes et apprennent leur « métier » (B). Les processus, soulignés dans la thèse, relèvent de la fabrique socio-anthropologique, statutaire et rituelle, relationnelle, sociale, bio-historique, axiologique, sociocognitive, identitaire et émotionnelle (C). La thèse étaye l’idée d’un manager qui émerge de processus de maturation plutôt que d’un manager inné, exclusivement doué de capacités singulières. La contribution principale est la mise en évidence des liens entre rapport aux savoirs et identités pour les trajectoires variés de managers issus de l’enseignement supérieur de la formation continue, de formation en alternance ou de la Validation des Acquis de l’Expérience (D). / This thesis explores the making of managers, as a social experience. The method of investigation carries on 39 managers’ life and training stories and an online survey with 563 managers and encompasses macro, meso and micro perspectives (A).This making is situated in the managerialization context which affects the averall society. With theses mark changes, the « manager stereotype » tends to idealize itself and make concurrences « French cadre stereotype ». Ways of making managers are examinated with the regard of education, career path, organisational learning, and vocational training. This ways lack to explain human skills development required by a managerial function. Essentially this is by informal training that managers develop self directed learning competencies and learn their job (B).The processes noted in the thesis are relevant of socio-anthropological, status and ritual, relational, social, bio-historical, axiological, socio-cognitive, identity and emotional making (C).The thesis establishes the idea of a manager emerging from maturation processes rather than an inborn manager, exclusively endowed with singular ability. The main contribution is the outstanding of ties between relation to knowledge and identities for various manager paths like initial education, vocational training, apprenticeship or validation of acquired vocational skills (D).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA100086 |
Date | 30 June 2010 |
Creators | Cristol, Denis |
Contributors | Paris 10, Blandin, Bernard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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