Glasgow fut une ville pionnière en Grande-Bretagne dans la mise en place au début des années quatre-vingt d’une politique de régénération urbaine, sociale et économique basée sur les arts et la culture, exemplifiant le tournant vers une gestion entrepreneuriale de la ville. Les arts et la culture sont ainsi devenus le levier principal de sa reconversion déterminée vers une économie de services et de tou-risme. Ce travail de recherche se propose de démontrer que cette politique, qui s’installe de manière irréversible pendant la période de gouvernement conservateur de M. Thatcher, a non seulement engen-dré des transformations économiques et physiques de grande ampleur mais qu’elle a également très clairement œuvré dans le sens d’une transformation tout aussi radicale de l’identité de la ville. Il apparaît que c’est un processus voulu par les élites travaillistes de la ville et revendiqué, assumé, organisé de fa-çon consciente et méthodique qui puise ses fondements idéologiques dans une vision néolibérale du développement économique et du rôle de la culture. Nous tentons également de démontrer que, en dépit de la mise en place de partenariats public-privés sous la forme de sociétés locales de développe-ment, ce processus n’a guère réussi à inverser une dynamique de relégation en périphérie des popula-tions les plus défavorisées déjà fortement ancrée depuis les décennies précédentes. Enfin, nous mon-trons que ce processus de régénération urbaine a provoqué diverses formes d’opposition et de résis-tance qui renvoient indiscutablement au passé de luttes industrielles et de politique radicale de la ville, éléments majeurs de son identité. / Glasgow was one of the first cities in Great-Britain to place the arts and culture at the heart of its economic and social urban regeneration policy in order to move from an industrial economy to a service and tourism-led economy and to recreate a positive image that would lure investment and people. This research aims at demonstrating that this process of economic, social and urban regeneration, which took momentum during Margaret Thatcher’s term as British Prime Minister between 1979 and 1990, led not only to large-scale economic and physical changes but also to a radical change of the city’s identity. It appears that this policy of urban regeneration was willingly and consciously implemented by the local Labour administration in a very systematic and assertive way and that it can clearly be associated to a deeply-rooted process of neo-liberalisation of the city space. We also try to demonstrate that, although public-private partnerships were set up in the peripheral neighbourhoods to implement programmes of urban regeneration including physical, social and economic dimensions, very little has eventually been achieved regarding the high level of deprivation in some of the peripheral estates. We finally show that this process of urban regeneration induced different forms of resistance and opposition whose patterns undoubtedly refer to the strong legacy of industrial dispute and radical politics which are key components of the city’s identity.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012LYO20060 |
Date | 28 September 2012 |
Creators | Jeannier, Fabien |
Contributors | Lyon 2, Dixon, Keith |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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