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Nouvelle approche anti-rétrovirale : altération du génome du virus CAS-BR-E MULV à l'intérieur de la cellule hôte

Les rétrovirus humains tels que HTLV-I (Human T-cell Leukemia Virus) et HIV-l (Human lmmunodefiency Virus Type-l) sont associés à des pathologies mortelles et sont largement répandus à travers le monde. Actuellement, aucun vaccin ni thérapie ne sont disponibles pour prévenir ou enrayer totalement l'infection par ces virus. Le but du présent projet est de développer une nouvelle approche anti-rétrovirale se basant sur l'altération de l'ADN viral intégré dans le génome de la cellule hôte. Nous avons utilisé comme modèle le rétrovirus de la leucémie murine (MuLV) Cas-Br-E. Ce virus induit des leucémies non B et non T et engendre une maladie neurologique spongiforme chez certaines souches de souris. La cible du traitement est l'intégrase (IN), une enzyme clé du cycle réplicatif. Elle catalyse l'intégration de l'ADN du virus dans le génome de la cellule de l'hôte et est également impliquée dans la transcription inverse, le transport de l'ADN viral dans le noyau et l'assemblage des particules virales. Les traitements, des ODN mutagènes de l'lN, sont conçus de manière à introduire une mutation au début de la séquence codante de l'IN, engendrant ainsi la production de particules virales défectives et non infectieuses. Les expérimentations se sont effectuées en deux volets: avec le traitement de cellules NIH NE-8 chroniquement infectées par Cas-Br-E et, ensuite, avec celui de cellules NIH 3T3, infectées par Cas-Br-E et traitées à différentes périodes post-infection. L'impact des traitements a été déterminé par titration des virus produits en immunofluorescence, dosage de la transcriptase inverse et séquençage des produits de PCR des ADN et ARN des cellules traitées. Les résultats obtenus avec les ODN mutagènes montrent une diminution de la production de virus infectieux en fonction du nombre de traitements, de la dose utilisée et du moment où les traitements ont été effectués. Une inhibition totale de la production virale est possible avec l'utilisation d'une seule dose massive de 4,0 µM ou d'une faible dose de 1,34 µM ciblée en début d'infection, soit dans les 4 premiers jours. Des mutations du génome ont
été observées au niveau de l'ADN et de l'ARN des cellules traitées. En conclusion, la diminution de la production de virus infectieux, suite aux traitements, permet d'envisager l'utilisation de cette stratégie comme nouveIle thérapie contre les infections par HlV-I et HTLV-I, d'autant plus qu'une fois la production de virus infectieux enrayée totalement, l'inhibition se maintient dans le temps.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2021
Date January 2006
CreatorsDuhamel, Stéphanie
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/2021/

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