Le contexte de mondialisation et de mobilité de la main-d’oeuvre augmente l’intérêt pour
la gestion des ressources humaines internationales. Sous étudiée par les chercheurs et
négligée par les organisations, la réintégration est une phase cruciale du processus
d’assignation internationale qui est pourtant difficilement vécue par les rapatriés. Le
Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) participe aux opérations
internationales de maintien de la paix onusiennes depuis 20 ans. Les spécificités du
contexte de ces assignations limitent les possibilités d’y généraliser les résultats
scientifiques actuels. C’est donc afin d’optimiser les pratiques de réintégration du
personnel que la présente recherche a été menée dans le but d’identifier les facteurs
organisationnels ayant le potentiel de faciliter la réussite de la réintégration
professionnelle (RP) des policiers et policières SPVM de retour d’une opération
internationale de maintien de la paix. Des policiers et policières du SPVM qui étaient de
retour depuis un minimum de six mois et un maximum de trois ans (N = 116) ont donc
répondu à un questionnaire bâti sur mesure pour l’étude. Celui-ci a permis de mesurer
différents indicateurs de réussite de la RP ainsi qu’une liste de pratiques de soutien
organisationnel, de caractéristiques de l’environnement de travail et des variables
individuelles recensées à l’égard de la RP. Une première vague d’analyses en
composantes principales a d’abord permis de confirmer la possibilité d’utiliser sept des
huit regroupements de pratiques de soutien organisationnel et quatre des sept
regroupements de caractéristiques de l’environnement de travail créés à priori. Une
analyse en composantes principales a ensuite infirmé la possibilité de faire usage d’un
score global de la réussite de la RP, mais confirmé celle de faire usage distinct des cinq
indicateurs de réussite de la RP relevés à priori. Finalement, des analyses de régression
multiple hiérarchiques réalisées sur chacun des indicateurs de la réussite de la
réintégration ont permis de mettre en lumière l’importance que l’organisation
maintienne le contact avec l’expatrié pendant l’assignation pour une meilleure réussite
de la réintégration professionnelle. Cette pratique organisationnelle favorise
l’engagement envers l’organisation, le bien-être psychologique des rapatriés et l’absence
d’une intention de quitter l’organisation au retour. L’étude démontre également que les
pratiques visant à s’assurer que le rapatrié connaisse le poste qu’il occupera au retour
prédisent une meilleure performance au travail. Pour finir, l’étude met en lumière
l’importance d’accorder une attention à certaines variables individuelles des rapatriés,
telles que l’ancienneté, la position hiérarchique, le genre et le temps écoulé depuis le
retour. Elle souligne également l’avantage de s’assurer que les rapatriés maintiennent
une perception positive, autant du soutien organisationnel offert aux rapatriés que de
l’accueil et du soutien de l’équipe de travail au retour, car ces conditions augmentent
leur satisfaction au travail.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/7549 |
Date | January 2015 |
Creators | Laughrea, Marie-Christine |
Contributors | Chiasson, Nicole |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse |
Rights | © Marie-Christine Laughrea, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/ |
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