Cette étude longitudinale visait à vérifier si les traits de personnalité (selon le modèle en cinq facteurs, « Big Five ») au début de l’adolescence (12-13 ans) permettent de prédire les symptômes intériorisés deux ans plus tard (14-15 ans), en contrôlant pour le niveau initial de symptômes intériorisés ainsi que l’influence de plusieurs facteurs de risque connus. Les données employées proviennent d’une étude longitudinale prospective. L’échantillon compte 1036 adolescents provenant de huit écoles secondaires québécoises. Les adolescents ont répondu à un questionnaire autorévélé. Des modèles d’équations structurales ont d’abord démontré la pertinence de conceptualiser les symptômes intériorisés comme une variable latente. D’autres modèles ont démontré que certains traits de personnalité prédisent effectivement les symptômes intériorisés ultérieurs. Cependant, contrairement aux études effectuées auprès d’adultes, le rôle de la Stabilité émotionnelle et de l’Extraversion n’est pas significatif après que l’influence de facteurs de risque connus et du sexe ait été contrôlée. Ce sont plutôt le Contrôle et l’Amabilité qui sont significativement reliés aux symptômes intériorisés ultérieurs dans la présente étude. Les résultats soulignent également le rôle important des facteurs de risque liés aux relations avec les pairs. Finalement, des modèles d’équations structurales multi-groupes ont mis en évidence des différences sexuelles significatives dans les relations prédictives. Cette étude confirme que les traits de personnalité des adolescents peuvent jouer un rôle dans le développement des symptômes intériorisés, ce qui leur confère une pertinence théorique et clinique. / The goal of this longitudinal study was to determine if personality traits (according to the Big Five model) in early adolescence (12-13 years old) can predict internalizing symptoms two years later (14-15 years old), after controlling for the initial level of internalizing symptoms and the influence of various known risk factors. Data came from a prospective longitudinal study. The sample includes 1036 adolescents from eight high schools in the province of Quebec. Adolescents filled a self-reported questionnaire. Structural equation models first confirmed that internalizing symptoms can be conceptualized as a latent variable. Other models showed that some personality traits do predict subsequent internalizing symptoms. However, unlike adult studies, the role of Emotional stability and Extraversion is not significant after controlling for known risk factors and gender. In this study, it is rather Conscientiousness and Agreeableness which are significantly related to subsequent internalizing symptoms. Indeed, a low level of Conscientiousness and a high level of Agreeableness are significantly related to subsequent internalizing symptoms among adolescents. The results also confirmed the important role of peer relationships factors. Finally, multiple-group structural equation models showed significant gender-specific predictive relations. This study confirms that adolescents’ personality traits can play a role in the development of internalizing symptoms, which supports their relevance for both theory and clinical practice.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/10284 |
Date | 09 1900 |
Creators | Gosselin, Marie-Joëlle |
Contributors | Morizot, Julien |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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