Les rentiers et aveux du début du XVIe siècle sont des sources financières qui émanent de la Chambre des comptes de Nantes, institution en charge de la gestion du domaine royal de Bretagne. En 1538, il fait l’objet d’une réformation ordonnée par le roi François Ier, au cours de laquelle les rentiers sont de nouveau élaborés, voire restaurés, et les aveux se multiplient. L’intrusion des délégués du roi en charge de la réformation dans le domaine de Cornouaille constitue le point de départ d’une enquête de terrain où les débirentiers et les vassaux du roi répondant à l’appel du souverain, décrivent avecparfois beaucoup de précisions les terres qu’ils exploitent et les seigneuries qu’ils possèdent. L’exploitation de ces sources permet d’étudier les rapports que les hommes, nobles et tenanciers roturiers, entretiennent avec la terre. Au gré des dépositions écrites et orales, la perception que les acteurs de la société rurale ont de leur espace diffère selon leur appartenance sociale. Composés de petits nobles ancrés dans leur domaine, d’une bourgeoisie rurale en gestation et d’un grand nombre de paysans, ces acteurs définissent leur espace vécu et perçu, et leur espace social. Constitué deterritoires de la plus grande échelle (la tenure) à la plus petite (les terroirs et leur finage), le paysage de Cornouaille est marqué par l’empreinte de l’homme. Qu’il soit noble, notable ou simple paysan, il révèle une société rurale dynamique, défendant avec vigueur les terres dont il a l’usage, soit à titre personnel, soit collectivement. Dès lors, la réformation de 1538 permet de valoriser la Cornouaille et de l’insérer dans les prémices de l’âge d’or de la Bretagne. / The “rentiers” and “aveux” of the beginning of the 16th century are financial sources that come from the “Chambre des Comptes” of Nantes, an institution which managed the Royal County of Brittany. In 1538, King Francis 1st ordered a reform in which the “rentiers” were drawn up again, and even restored, and the number of “aveux” rose. The intrusion of the King’s representatives who were in charge of the reform in the county of Cornouaille was the starting point for a field survey in which the “débirentiers” (annuity debtors) and the vassals, answering the King’s request, described sometimes very precisely the land they ran and the seignories they owned. These sources enable us to study the link between men – nobles and commoner tenant farmers – and the land they owned. Through the written and oral depositions, the perception that rural people had of their area depended on their social status. These people – minor nobles anchored in their land, a rising number of rural middle classes and numerous peasants - defined the land they lived in, the land they perceived, and their social space. Made up of territories from the largest (the tenure) to the smallest (the terroirs and their finage), the Cornouaille landscape was defined by man’s mark. Nobles, notables or simple peasants, all revealed a dynamic rural society that defended the land they used, either for themselves or collectively. From then on, the 1538 reform put Cornouaille on the map and gave this region its space in the beginning of the golden age of Brittany
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013REN20046 |
Date | 06 December 2013 |
Creators | Dreyer, Jean-François |
Contributors | Rennes 2, Antoine, Annie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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