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Espace et territoires ruraux en Cornouaille : (XVe- XVIe siècles) / Space and rural areas in La Cornouaille (15th-16th)Dreyer, Jean-François 06 December 2013 (has links)
Les rentiers et aveux du début du XVIe siècle sont des sources financières qui émanent de la Chambre des comptes de Nantes, institution en charge de la gestion du domaine royal de Bretagne. En 1538, il fait l’objet d’une réformation ordonnée par le roi François Ier, au cours de laquelle les rentiers sont de nouveau élaborés, voire restaurés, et les aveux se multiplient. L’intrusion des délégués du roi en charge de la réformation dans le domaine de Cornouaille constitue le point de départ d’une enquête de terrain où les débirentiers et les vassaux du roi répondant à l’appel du souverain, décrivent avecparfois beaucoup de précisions les terres qu’ils exploitent et les seigneuries qu’ils possèdent. L’exploitation de ces sources permet d’étudier les rapports que les hommes, nobles et tenanciers roturiers, entretiennent avec la terre. Au gré des dépositions écrites et orales, la perception que les acteurs de la société rurale ont de leur espace diffère selon leur appartenance sociale. Composés de petits nobles ancrés dans leur domaine, d’une bourgeoisie rurale en gestation et d’un grand nombre de paysans, ces acteurs définissent leur espace vécu et perçu, et leur espace social. Constitué deterritoires de la plus grande échelle (la tenure) à la plus petite (les terroirs et leur finage), le paysage de Cornouaille est marqué par l’empreinte de l’homme. Qu’il soit noble, notable ou simple paysan, il révèle une société rurale dynamique, défendant avec vigueur les terres dont il a l’usage, soit à titre personnel, soit collectivement. Dès lors, la réformation de 1538 permet de valoriser la Cornouaille et de l’insérer dans les prémices de l’âge d’or de la Bretagne. / The “rentiers” and “aveux” of the beginning of the 16th century are financial sources that come from the “Chambre des Comptes” of Nantes, an institution which managed the Royal County of Brittany. In 1538, King Francis 1st ordered a reform in which the “rentiers” were drawn up again, and even restored, and the number of “aveux” rose. The intrusion of the King’s representatives who were in charge of the reform in the county of Cornouaille was the starting point for a field survey in which the “débirentiers” (annuity debtors) and the vassals, answering the King’s request, described sometimes very precisely the land they ran and the seignories they owned. These sources enable us to study the link between men – nobles and commoner tenant farmers – and the land they owned. Through the written and oral depositions, the perception that rural people had of their area depended on their social status. These people – minor nobles anchored in their land, a rising number of rural middle classes and numerous peasants - defined the land they lived in, the land they perceived, and their social space. Made up of territories from the largest (the tenure) to the smallest (the terroirs and their finage), the Cornouaille landscape was defined by man’s mark. Nobles, notables or simple peasants, all revealed a dynamic rural society that defended the land they used, either for themselves or collectively. From then on, the 1538 reform put Cornouaille on the map and gave this region its space in the beginning of the golden age of Brittany
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L’architecture religieuse des Xe et XIe siècles dans le sud-est du Domaine royal capétien / Religious architecture of the 10th and 11th centuries in the southeast of the Capetian royal DomainCoulangeon, Cécile 06 December 2014 (has links)
Le sud-est du Domaine royal capétien est longtemps resté ignoré des études sur les débuts de l’architecture romane. Ceci est en grande partie lié à la position marginale qu’il occupe par rapport aux grands ensembles de l’historiographie, un état de fait qui découle comme nous avons eu l’occasion de le montrer d’une longue évolution historique depuis l’époque celtique où la zone fut subdivisée entre Sénons et Carnutes. Les premiers souverains capétiens ont toutefois porté un intérêt particulier à cette région, tentant au XIe siècle d’unifier l’espace compris entre leurs trois grands centres : Orléans, Étampes et Melun, face aux poussées de leurs rivaux bléso-champenois. L’activité architecturale semble alors battre son plein, avec de très nombreuses constructions, certes secondaires, mais témoignant d’un certain dynamisme architectural à cette époque. L’examen des monuments les plus importants, confrontés aux autres réalisations phares menées par les Capétiens dans le reste de leur Domaine royal, permet d’envisager le développement d’une politique édilitaire, favorisant certaines formes architecturales monumentales comme la tour-porche ou le chevet dit harmonique, dans une volonté claire de la part des nouveaux souverains de s’imposer visuellement dans le paysage, de se positionner en héritiers de leurs prédécesseurs carolingiens et de s’imposer face à leurs contemporains ottoniens, en reprenant certaines de leurs formes architecturales les plus emblématiques. Ces résultats ne doivent pas cacher en revanche des questions laissées en suspens, notamment en ce qui concerne les datations des édifices considérés ici. L’architecture apparaît en effet assez uniforme, entre petit appareil de tradition antique, opus spicatum, remplois de sarcophages haut-médiévaux et débuts du moyen appareil ; et les critères de datation généralement admis s’opposent à ceux des rares décors conservés. / The southeast of the Capetian royal Domain remained for a long time unknown by studies on the beginnings of Romasnesque architecture. This is largely connected to the marginal position which it occupies compared with the large sets of the historiography, an established fact which ensues as we had the opportunity to show it of a long historic evolution since the Celtic period when the zone was subdivided between Sénons and Carnutes. The first Capetian sovereigns however carried a particular interest in this region, trying in the 11th century to unify the space between their three big centers : Orléans, Étampes and Melun, in front of pushes of their bléso-champenois rivals. The architectural activity then seems to be in full swing, with very numerous constructions, certainly secondary, but testifying of a certain architectural dynamism at that time. The examination of the most important buildings, confronted with the other key realizations led by the Capetians in the rest of their royal Domain, allows us to envisage the development of a artistic policy, favoring certain architectural monumental forms as tower-hall and harmonious bedhead, in a clear will on behalf of the new sovereigns to stand out visually in the landscape, to position in heirs of their Carolingian predecessors and to stand out in front of their ottonian contemporaries, by taking back their most symbolic architectural forms. These results can’t hide on the other hand questions left unsettled, in particular as regards the datings of buildings considered here. The architecture indeed seems rather uniform, between walls with small rubbles, opus spicatum, re-uses of high-medieval sarcophagus, and beginnings of carved stone ; and the generally admitted criteria of dating oppose those of the rare preserved decorations.
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