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Organisation et développement du territoire aux abords d’une cité : Amiens et ses faubourgs (1059-1520) / Organisation and development of the territory on the outskirts of a city : Amiens and its suburbs (1059-1520)Béghin, Mathieu 12 December 2016 (has links)
À partir du cas d'Amiens, richement documenté par les archives et les données archéologiques, cette thèse fournit des clés pour comprendre l'occupation humaine et l'urbanisme aux abords d'une cité d'origine romaine, depuis le milieu du XIe siècle, lorsque le réveil urbain devient manifeste, jusqu'au début du XVIe siècle, quand de nouveaux faubourgs germaient tandis que les anciens étaient désormais inclus dans une enceinte fortifiée récente. Durant cette période, Amiens constituait un centre de pouvoir économique, politique et religieux important du Nord de la France et sa position géographique en faisait une des portes septentrionales du domaine royal, avec une importance stratégique croissante durant les guerres des XIVe-XVIe siècles. La thèse s'intéresse moins au noyau urbain intra muros original qu'aux faubourgs qui l'entouraient rives droite et gauche de la Somme, à la subordination de ces derniers, mais aussi à leur interdépendance, tant dans l'économie, les questions de défense, la gestion municipale, la salubrité publique, les évolutions démographiques et la sociabilité à l'échelle de toute l'agglomération. Nécessaire à la ville, les faubourgs fonctionnaient comme des réserves humaine, alimentaire et matérielle et comme des espaces de transition entre zones urbaine et rurale. Ils ne doivent pour autant pas être considérés comme de simples compléments à la ville, mais bien comme des entités à part entière qui accueillaient des équipements urbains et devenaient progressivement des lieux de la sociabilité citadine / This dissertation, built on the well-documented example of Amiens, known both through archives and archaeological data, intends to give some keys to understand human presence and town planning on the outskirts of this Roman city, from the first signs of the urban awakening in the middle of the 11th century to the early 16th century shift, when new suburbs grew while old ones became part of a recent and fortified city wall. During this period, Amiens was seen as a major economical, political and religious power in the North of France : its geographical position allowed Amiens to become a strategic northern access to the realm, a location which became all the more important during the 14th-16th centuries wars. This work focuses less on the original inner Amiens, intra muros urban heart, than on its suburbs on the right and left banks of the Somme, and on their subordination or mutual dependence with regard to economics, defense strategies, local administration, public health, demographic changes and general sociability. Suburbs were necessary to the town's organization, as they provided material, food and human supplies. They also represented a transitioning space between rural and urban zones. However, they should not only be seen as an additional part to the city, but as a structure in its own right, able to welcome urban arrangements and to progressively become a major place for the sociability of the city
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Villes et villages de Haute-Bretagne : les réseaux de peuplement (XIe‐XIIIe siècles) / Towns and Villages in Upper-Brittany : Inhabitations networks (11th-13th centuries)Bachelier, Julien 22 June 2013 (has links)
L’Ouest français, en général, et la Bretagne, en particulier, sont réputés pour la grande dispersion de l’habitat (fermes isolées et hameaux) et la modestie de leurs agglomérations (bourgs, villages, villes). Notre recherche s’est donnée comme objectifs de comprendre l’essor, le développement et la hiérarchisation du peuplement en Haute-Bretagne au cours des XI e–XIII e siècles. Pour se faire, nous avons emprunté des modèles et des théories à la géographie (réseaux, lieux centraux et centralité), adaptés à la période étudiée, et appliqués à l’ensemble du peuplement. En effet, afin de dépasser les clivages entre l’histoire urbaine et l’histoire rurale, peu pertinents pour la Haute-Bretagne, notamment au XIe siècle, le parti a été pris d’envisager l’ensemble du peuplement, depuis la cité jusqu’à l’habitat isolé, puis d’analyser les rapports établis entre tous les lieux de peuplement afin de dresser une hiérarchie des centres et comprendre de quelle manière se sont établis les réseaux de peuplement. Dans la mesure du possible, à partir des sources textuelles et archéologiques et d’analyses morphologiques, nous avons tenté d’établir les dynamiques permettant à certaines localités d’émerger et nous avons essayé de les replacer dans leur contexte socio-économique. Souvent décrits comme la période de la naissance du second réseau urbain, les XIe–XIII e siècles se révèlent bien plus complexes quand on intègrel’ensemble du peuplement. À toutes les échelles (comté, diocèse, seigneuries, paroisses) les centres se fixent et des réseaux s’élaborent progressivement. Le maillage aux alentours de 1300 a rompu par rapport à celui de l’an mil, mais a maintenu par la suite une très forte stabilité / Western France, and particularly Brittany, are reputed for the great dispersion of their inhabitations (such as isolated farms and hamlets) and the modesty of their agglomerations (market towns, villages and towns). Our research aims to improve the understanding of the expansion, development and hierarchical organization of the latter in Upper-Brittany during 11th–13th centuries. For this purpose, we have taken some geographical models and theories (networks, central places and centrality), put them in perspective to the studied period, and applied them to the entire inhabitation system. In order to surpass the division between urban and rural history - not very relevant for Upper-Brittany, especially in the 11th century - we have biased our study so as to comprise settlements of all sorts, cities as well as isolated homes, thus allowing us to analyze the connections between them all. Following this, we have established a hierarchy of the centres, enabling us to understand how all the settlements interacted. As far as possible - relying on textual and archaeological sources as well asmorphological analysis - we have tried to assess the dynamics which allowed certain localities to emerge, before putting them back into their socio-economic context. Often described as the period in which the second citynetwork was born, the 11th-13th centuries proved to be more complex once all settlements were taken into account. On all levels (county, diocese, manors, parishes), centres were embedded and networks gradually emanated. Circa 1300 the networking broke in comparison with that of the year one thousand, however it maintained a very strong stability thereafter
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La Compilatio de libris naturalibus Aristotelis et aliorum quorundam philosophorum ou Compendium philosophie : histoire et édition préliminaire partielle d’une compilation philosophique du XIIIe siècle / The Compilatio de libris naturalibus Aristotelis et aliorum quorundam philosophorum or Compendium philosophie : historical study and preliminary partial edition of a philosophical compilation of the XIIIth centuryKuhry, Emmanuelle 10 January 2014 (has links)
Probablement rédigé au milieu du XIIIe siècle dans un milieu proche de celui de l’Université, l’anonyme Compendium philosophie ou Compilatio de libris naturalibus Aristotelis et aliorum quorundam philosophorum donne à voir un abrégé du corpus aristotélicien sur la nature divisé en huit livres. Jamais édité à l’époque moderne et tombé dans l’oubli le plus total après le XVe siècle, le Compendium philosophie a été relativement peu étudié et la seule édition disponible en est une édition partielle, à hauteur d’1/7e du texte, réalisée dans les années 1930 à partir du texte d’un seul manuscrit. Notre travail doctoral a non seulement permis de dégager une liste de 37 manuscrits au total, ce qui laisse imaginer une diffusion relativement efficace, mais encore d’établir que l’oeuvre avait connu au moins quatre versions différentes. Plusieurs éléments nous mettent sur la piste, en ce qui concerne la rédaction, d’un réseau cistercien en rapport avec les études. L’état des sources « philosophiques » du texte laisse supposer, quant à lui, une rédaction en milieu universitaire. La conjonction de ces deux informations nous mènera à formuler une hypothèse originale sur la genèse du texte et son contexte de rédaction. Outre l’enquête sur la tradition manuscrite et les sources du texte, ce travail doctoral tentera de rendre compte de l’état des quatre versions dans une édition critique préliminaire d’une partie des livres sur la philosophie naturelle. / Probably written in the middle of the XIIIth century in a universitarian context, the anonymous compilation known as Compendium philosophie or Compilatio de libris naturalibus Aristotelis is an abbreviation of Aristotle’s corpus on nature and is composed of eight books. Few scholars have been interested in this text and the only edition ever made was a partial one, from only one manuscript. This doctoral work shows that the text is preserved in at least 37 manuscripts, and that it was transmitted in four different versions. Furthermore, deep links with the cistercian order have been discovered, as well as university sources for the philosophical parts of the text. Finally, a critical edition of part of the text will be carried out.
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Les Cisterciens face à leur environnement spatial et humain : exemple des abbayes claravalliennes possessionnées dans le Bas-Maine (début XIIe - fin XVe siècle) / The relationship between Cistercian monks and their spatial and human environment : the example of Claravallian abbeys in the Lower Maine (12th - 15th century)Ladurée, Jean-René 15 November 2014 (has links)
La présente étude a pour but d’exposer les spécificités du monachisme cistercien du Bas-Maine entre le XIIe et le XVe siècle au travers des exemples d’abbayes claravalliennes installées ou possessionnées dans cet espace de frange Il s’agit des abbayes de Clermont, Fontaine-Daniel, Rouez et Savigny. Les trois premières sont localisées dans le Maine et sont fondées par des barons entre la mi-XIIe et le début du XIIIe siècle. Un sort particulier est réservé à la dernière, Savigny, de par sa fondation précoce et son intégration à l’ordre cistercien en 1147, face aux autres abbayes créées par efflorescence. Le caractère conflictuel de la région (terrain d’oppositions régulières entre Angevins, Normands et Bretons), l’importance de l’érémitisme, y expliquent le retard de l’installation des moines cisterciens. Les critères de fondation d’une abbaye cistercienne sont passés en revue, tout comme l’ambiguïté de l’acte fondateur. La question des dépendances cisterciennes, au premier chef desquelles on relève le système des granges est évoqué tout comme les rapports de ces abbayes avec leur environnement humain (moines, convers, population, etc...) Enfin, l’auteur revient également sur l’empreinte laissée par les Cisterciens dans des domaines comme la mise en valeur de l’espace, le commerce ou l’usure. Chacun de ces éléments étant envisagé dans le cadre des principes des premiers Cisterciens et du rapport fonctionnel à la règle. / The present study’s aim is to present the specificities of Cistercian monasteries in the Lower Maine area between the 12th and 15ththe area i.e. the Abbey of Clermont, Fontaine-Daniel, Rouez et Savigny. The first three are located within the Maine province and were founded by barons between the mid-12ththat it was established earlier and became part of the Cistercian order in 1147, as opposed to the other abbeys which were formed through efflorescence. The relatively late establishment of Cistercian Monks in the lower Maine is due to the fact that the area was the setting of frequent confrontations between Angevins, Normand and Bretons as well as to large number of hermits during this time period. In this paper I will examine the criteria necessary for the establishment of Cistercian Abbeys as well as the ambiguity of the founding act. I will also deal with Cistercian properties, above all the farm system, as well as the relationship between the abbeys and their human environment (monks, lay brothers, the population etc). Lastly, the author will explore the traces left by the Cistercians in areas such as the usage and development of the land, commerce and usary. Each of these elements is examined within the framework of the principals of the first Cistercians and the functional relationship to the rule. century through examples of Claravallian abbeys located or owning property in
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Les gens de savoir en Bretagne à la fin du Moyen Âge (fin XIIIe-XVe siècle) / People of science in Brittany at the end of the Middle Ages (late 13th century – 15th century)Lémeillat, Marjolaine 01 December 2018 (has links)
Les gens de savoir, évêques et chanoines, abbé et moines, chanceliers et secrétaires, baillis et sénéchaux, procureurs et avocats, notaires et professeurs, médecins, composent la majeure partie du haut-clergé, des gens de justice et des cadres de l’administration ducale en Bretagne, à la fin du Moyen Âge. Majoritairement formés en droit dans les universités du royaume de France (Paris, Angers), beaucoup reviennent faire carrière dans le duché, au service de l’Église, de la Justice, du duc et de son administration, qu’ils contribuent à développer à la fin du XIVe siècle et au cours du XVe siècle. Ce faisant, ils ne négligent pas leur propre réussite professionnelle et personnelle, cumulant pour certains offices et revenus. Cette étude retrace leurs origines, leur parcours, leurs ambitions, leurs succès et leurs échecs pour s’assurer une place dans la société et au-delà, éclaire aussi le fonctionnement des différents secteurs professionnels dans lesquels ils évoluent. / People of science, bishops and canons, abbots and monks, chancelors and secretaries, bailiffs and seneschals, prosecutors and atorneys, notaries and professors, medical practitioners, make the most part of the high-clergy, the justice people and the ducal administrative executives in Britanny, at the end of the Middle Ages.Mostly trained in law in universities of the Kingdom of France (Paris, Angers), many come back to make a carreer in the duchy, serving the Church, the Justice, the duke and his administration, contributing to their developpement from the end of the 14th century and during the 15th century. In their tasks, they do not neglect their own professionnal and personnal success, some cumulating positions and incomes.This study tracks back their origins, their career path, their aspirations, their successes and failures in securing a position in society and beyond, also enlightening on the workings of the various professionnal branches in which they evolve.
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Espace et territoires ruraux en Cornouaille : (XVe- XVIe siècles) / Space and rural areas in La Cornouaille (15th-16th)Dreyer, Jean-François 06 December 2013 (has links)
Les rentiers et aveux du début du XVIe siècle sont des sources financières qui émanent de la Chambre des comptes de Nantes, institution en charge de la gestion du domaine royal de Bretagne. En 1538, il fait l’objet d’une réformation ordonnée par le roi François Ier, au cours de laquelle les rentiers sont de nouveau élaborés, voire restaurés, et les aveux se multiplient. L’intrusion des délégués du roi en charge de la réformation dans le domaine de Cornouaille constitue le point de départ d’une enquête de terrain où les débirentiers et les vassaux du roi répondant à l’appel du souverain, décrivent avecparfois beaucoup de précisions les terres qu’ils exploitent et les seigneuries qu’ils possèdent. L’exploitation de ces sources permet d’étudier les rapports que les hommes, nobles et tenanciers roturiers, entretiennent avec la terre. Au gré des dépositions écrites et orales, la perception que les acteurs de la société rurale ont de leur espace diffère selon leur appartenance sociale. Composés de petits nobles ancrés dans leur domaine, d’une bourgeoisie rurale en gestation et d’un grand nombre de paysans, ces acteurs définissent leur espace vécu et perçu, et leur espace social. Constitué deterritoires de la plus grande échelle (la tenure) à la plus petite (les terroirs et leur finage), le paysage de Cornouaille est marqué par l’empreinte de l’homme. Qu’il soit noble, notable ou simple paysan, il révèle une société rurale dynamique, défendant avec vigueur les terres dont il a l’usage, soit à titre personnel, soit collectivement. Dès lors, la réformation de 1538 permet de valoriser la Cornouaille et de l’insérer dans les prémices de l’âge d’or de la Bretagne. / The “rentiers” and “aveux” of the beginning of the 16th century are financial sources that come from the “Chambre des Comptes” of Nantes, an institution which managed the Royal County of Brittany. In 1538, King Francis 1st ordered a reform in which the “rentiers” were drawn up again, and even restored, and the number of “aveux” rose. The intrusion of the King’s representatives who were in charge of the reform in the county of Cornouaille was the starting point for a field survey in which the “débirentiers” (annuity debtors) and the vassals, answering the King’s request, described sometimes very precisely the land they ran and the seignories they owned. These sources enable us to study the link between men – nobles and commoner tenant farmers – and the land they owned. Through the written and oral depositions, the perception that rural people had of their area depended on their social status. These people – minor nobles anchored in their land, a rising number of rural middle classes and numerous peasants - defined the land they lived in, the land they perceived, and their social space. Made up of territories from the largest (the tenure) to the smallest (the terroirs and their finage), the Cornouaille landscape was defined by man’s mark. Nobles, notables or simple peasants, all revealed a dynamic rural society that defended the land they used, either for themselves or collectively. From then on, the 1538 reform put Cornouaille on the map and gave this region its space in the beginning of the golden age of Brittany
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Violences hagiographiques : Discours et représentations de la violence dans les sources hagiographiques de la province ecclésiastique de Sens (Ve – XIIe siècle) / Hagiographical Violences : Discourses and representations of violence in hagiographical texts in the ecclesiastical province of Sens (5th - 12th century) / Hagiographische Gewalt : Diskurse und Darstellungen der Gewalt in den hagiographischen Quellen aus der Kirchgemeinde Sens (V-XII Jhd)Caillaud, Helene 10 December 2016 (has links)
La violence au Moyen Âge ne serait-elle qu’une question de perspective ? Cette question marque le point de départ de cette étude consacrée aux récits de la violence dans les sources hagiographiques. L’analyse du discours, reposant sur une déconstruction systématique des récits, a fait apparaître un canevas narratif commun sur lequel chaque auteur est venu broder son propre récit. Mais sous une simplicité apparente se dissimule un discours bien plus complexe en lien avec les problématiques sociales de leur époque. L’approche lexicale a permis de montrer que la dénonciation d’une action comme « violence » devient un moyen d’en exprimer l’illégitimité du point de vue de l’auteur et de sa communauté. Elle entre ainsi dans des stratégies plus larges d’autolégitimation mises en place par l’Église, dans lesquelles le discours de la violence est instrumentalisé dans le but de « normer » la communauté des fidèles, mais aussi de défendre son patrimoine ou de légitimer certaines réformes. Évidemment, le récit hagiographique de la violence n’offre qu’une vision unilatérale dans laquelle les motivations de la partie adverse sont déformées ou tout simplement ignorées. Enfin, l’intérêt porté au discours et à son élaboration, mais aussi à ses formes et aux thématiques abordées a permis de mener une réflexion plus générale sur les enjeux de l’écriture hagiographique. L’hagiographie s’adresse à un public très large en divers lieux et à différents moments, empruntant alors des voies communicationnelles variées. La lecture mais aussi l’écoute le plus souvent dans un cadre liturgique permettent une large diffusion du message hagiographique et lui confère toute son efficacité. De par ce caractère quasi universel, l’hagiographie devient aussi multifonctionnelle et joue un rôle socialimportant. / Would the violence in the Middle Ages be only a question of perspective? This question is the basis for this study on hagiographical stories of violence. The analysis of discursive strategies showed a common narrative structure on what each author came to embroider his own story. But this visible simplicity hides a more complex discourse linked to social issues of their times. The lexical study has showed that the denunciation of an action as "violence" becomes a means to express illegitimacy from the point of view of the author and his community. It belongs to strategies of autolegitimization set up by the Church, in which violence is instrumentalized with the intention not only to influence behaviours of the community of faithful, but also to defend its property or to justify some reforms ongoing. Of course, the hagiographical story of violence gives us only an unilateral vision in which the motivations of the opposite camp are simply distorted or hidden. Finally, the interest on discursive strategies and on the various forms of violence reported lead us to consider writing motives of thehagiographers. Hagiography touch a very large public in various places and at various times, using several ways of communication. Reading but also listening often in a liturgical context make the hagiographical message efficient. All over this quasi universal character, hagiography becomes multifunctional as well and plays an important social role. In this way, we can say that hagiography can be seen as a weapon in hands of religious men. It allows the glorification of a past through the holyness of the community foundator or members. But it’s also a support of the instrumentalisation of conflictsbetween the lay aristocracy and religious communities. / Könnte die Gewalt im Mittelalter nur eine Frage der Perspektive sein? Diese Frage ist der Anfangspunkt dieser Studie über Erzählungen der hagiographischen Gewalt. Die Diskursanalyse, auf einer systematischen Infragestellung der Berichte beruhend, hat ein gemeinsames narratives Schema gezeigt, dem jeder Autor seine eigene Geschichte hinzufügt. Dennoch verbirgt das scheinbar Einfache einen viel komplexeren Diskurs, der mit der sozialen Problematik der Epoche zusammenhängt. Die lexikalische Analyse hat nachgewiesen, daß die Stigmatisierung einer Tat als „Gewalt“ dem Autor unddessen Gemeinde als Mittel dient, die Ungesetzlichkeit der Tat hervorzuheben. So wird diese Darstellung zu einem der von der Kirche etablierten Selbstlegitimationsverfahren. In diesen Verfahren, wird die Gewaltthematik nicht nur dazu genutzt, um die Gläubigen zu beeinflussen, sondern auch um ihr Erbe zu schützen und diverse Reformen zu rechtfertigen. Selbstverständlich gibt die hagiographische Erzählung der Gewalt nur eine einseitige Sicht wieder, in der die Beweggründe der Gegner verdreht, bzw. verheimlicht werden. Schlussendlich hat die Analyse des Diskurses und seines Aufbaus eine allgemeinere Betrachtung der Ziele der hagiographischen Schriften ermöglicht. Die Hagiographie richtet sich an ein sehr breites Publikum, an verschiedenen Orten und zu unterschiedlichen Zeiten. Dazu werden verschiedene Kommunikationswege genutzt. Das Lesen sowie das Hören, in einem oft liturgischem Umfeld, verbreiten auf eine schnelle und wirksame Weise die hagiographische Botschaften. Dadurch wird die Hagiographie übergreifendund spielt eine wichtige Rolle in der Gesellschaft.
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Douai, une ville dans la révolution de l'écrit du XIIIe siècle / Douai, a town through the revolution of the written word of the thirteenth centuryBrunner, Thomas 12 September 2014 (has links)
Quels rapports entretenaient avec l’écrit une société urbaine du Nord comme celle de Douai au XIIIe s.? Très rare pour les siècles antérieurs, la documentation conservée abonda alors avec près de 2.200 actes de la pratique juridique, des registres échevinaux, des comptes… L’écrit était devenu un outil indispensable de la vie sociale, qui en fut bouleversée. S’appuyant sur les acquis de la « 1ère révolution de l’écrit » de la fin du XIe s., cette profonde mutation socio-culturelle se déroula en deux temps : l’une d’intensification, d’ouverture aux laïcs et au vernaculaire (« 2e révolution de l’écrit », c. 1170-1240), l’autre de large intensification, de diversification typologique et de diffusion sociale de l’écrit (« 3e révolution de l’écrit », c. 1250-1300). Tentant de prendre en compte les divers acteurs et usagers de l’écrit, l’étude se concentre sur les 1.300 chirographes échevinaux conservés, dont les premières étapes d’une histoire totale sont esquissées (production, usages et archivage). Ces actes de juridiction gracieuse de l’élite bourgeoise se banalisèrent à la fin du siècle pour toucher des couches sociales qu’on croyait étrangères à la culture de l’écrit. / How did an urban society like the Flemish town of Douai deal with the written word in the 13th century? Up to then, archives were very rare, but at that time a documentary boom can be observed with nearly 2,200 acts of legal practice, several aldermen’s registers, accounts…The written word had become a required tool of social life, which had been changed drastically by it. Based on the experience of the “1st revolution of the written word” at the end of the 11th century, this deep socio-cultural mutation took place in two stages: one characterized by intensification, opening to lay people and to vernacular language (“2nd revolution of the writtenword”, circa 1170-1240), the other by large-scale intensification, typological diversification and social diffusion of literacy (“3rd revolution of the written word”, circa 1250-1300). Trying to take into account the various agents and users of the written word, this work focuses on the 1,300 preserved aldermen’s chirographs, of which the first stages of a total history (making, using and storing) are sketched out. Those acts of voluntary jurisdiction issued from the burgher elite had become commonplace at the end of the 13th century so as to reach social groups thought to be closed to literacy.
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Bretagne et Bourgogne. Les relations politiques de deux États princiers à la fin du Moyen Âge 1364-1491 / Relationship between breton and burgond states at the end of the Middle-AgesGuihard-Lefeuvre, Gaël 27 November 2015 (has links)
Cette étude porte sur les relations nouées pendant près de cent trente ans entre deux États princiers du Moyen Âge en construction, la Bretagne et la Bourgogne. Elle s’intéresse au contenu de ces relations, mais également aux moyens et aux hommes utilisés pour les mettre en œuvre. Limitée au domaine politique, elle examine pas moins tout ce qui peut influencer les décisions politiques, en particulier les échanges commerciaux et militaires. La guerre de Cent ans, le conflit entre les Armagnacs et les Bourguignons, le développement des structures étatiques de chacune des principautés puis l’affirmation, à partir de la seconde moitié du XVe siècle, d’une royauté bien décidée à mettre au pas les principautés, en constituent l’arrière-plan. Trois périodes s’en dégagent. La première correspond au règne de Philippe le Hardi (1364-1404). En tissant des liens avec les différentes factions qui se disputent le pouvoir en Bretagne, ce duc de Bourgogne, héritier des comtes de Flandre, parvient à s’imposer comme l’arbitre des conflits bretons, puis comme le régent du duché en 1402. La deuxième pose la question du comportement du duc de Bretagne et de son entourage dans la guerre entre les Armagnacs et les Bourguignons (1404-1435). Elle montre comment les ducs de Bourgogne et de Bretagne établissent alors une alliance durable, qui constitue un des points les plus fixes de leur politique extérieure. Enfin, durant la dernière période (1435-1491), la royauté française reprend de la vigueur. Les ducs de Bretagne et de Bourgogne doivent resserrer leur alliance pour faire face au roi. Celle-ci obtient quelques beaux succès, mais se disloque toujours à l’épreuve de la guerre. / This study covers a period of almost 130 years of relations between Brittany and Burgundy, two princely states developing in the Middle Ages. It focuses both on the content of these relations and on the means and men that helped establish them. While the primary focus is on politics, the study also takes a look at anything that might influence political decisions, particularly trade and military connections. The backdrop for this study is provided by the 100-year war, the Armagnac-Burgundian civil war, the development of a state apparatus in each of theses principalities and, starting in the middle of the 15th century, the growing influence of a crown intent on bringing the principalities to heel. Three periods need to be distinguished. The first period corresponds to the reign of Philip the Bold (1364-1404), duke of Burgundy, heir to the counts of Flanders. Philip the Bold forged ties with the various factions fighting for power in Brittany and thereby managed to establish himself as the arbiter in the conflicts in Brittany, and then as the regent of the dukedom in 1402. The second period covers the Armagnac-Burgundian civil war and looks at the dealings of the duke of Brittany and his entourage. The dukes of Burgundy and Brittany formed a lasting alliance, which constituted one of the most stable elements of their foreign policies. The last period (1435-1491) saw the French crown reassert its power. The dukes of Brittany and Burgundy were forced to tighten their alliance in order to confront the king. The alliance brought them some diplomatic success, but never stood the test of war.
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Hugues de Châteauneuf, évêque de Grenoble (1080-1132). Réforme grégorienne et pouvoir épiscopal entre Rhône et Alpes / Writing practices and perception of space during gregorian reform. Hugues of Grenoble's episcopate (1080-1132)Le Coq, Aurélien 18 December 2015 (has links)
La réforme grégorienne, du nom du pape Grégoire VII (1073-1085), est un évènement majeur de l’histoire de l’Occident médiéval. L’Eglise, en s’appuyant notamment sur un épiscopat renouvelé, inaugure une entreprise de distinction profonde entre clercs et laïcs, profane et sacré, pouvoir temporel et pouvoir spirituel. L’objectif est de réformer en profondeur l’institution ecclésiale en s’appuyant sur une idéologie valorisant la pureté morale, mais aussi sur des structures et un fonctionnement nouveaux - c’est à cette époque que se développent la paroisse, la dîme, la fonction de légat, de nouveaux ordres religieux...Hugues de Châteauneuf, né vers 1053, est le fils d’un membre de la petite élite châtelaine des environs de Valence. Destiné aux études et à l’état clérical, il est repéré par des représentants de Grégoire VII et placé sur le siège épiscopal de Grenoble. Son épiscopat, long d’un demi-siècle, est marqué du sceau de la réforme, dont il fut à la fois agent et acteur. De par son réseau, son action locale ou sa participation aux affaires de l’Eglise hors de son diocèse, Hugues de Châteauneuf fut un protagoniste du « moment grégorien ». Deux aspects de sa politique à la tête du diocèse de Grenoble sont à retenir : les conflits qui l’opposèrent aux nobles locaux - en particulier les comtes d’Albon, fondateurs de la principauté du Dauphiné - ainsi que les nombreuses fondations religieuses qu’il encouragea - pensons notamment au rôle clé qu’il joua dans le développement de la fondation de la Grande-Chartreuse.Deux sources majeures nous sont parvenues et nous permettent de cerner la trajectoire et l’action de ce prélat des XI-XIIe siècles. D’une part les trois cartulaires de Grenoble, qui regroupent plus de trois cents documents nous permettant de suivre sa politique, sa gestion et son administration du diocèse de Grenoble. D’autre part l’hagiographie rédigée par l’un de ses proches, le prieur de la Grande-Chartreuse Guigues - car Hugues de Grenoble fut canonisé moins de deux ans après sa mort. Cette source nous permet d’insérer l’action et le rôle d’Hugues de Grenoble dans un autre élément de contexte fondamental de la période : le schisme d’Anaclet, prolongement de la réforme grégorienne et de la querelle des investitures.En s’appuyant sur certains renouvellements historiographiques et épistémologiques récents, ce travail a consisté à dresser le portrait d’un homme, d’un moment et d’une fonction. En effet, l’épiscopat fut le maillon essentiel de l’application de la réforme grégorienne. En outre, la région des Alpes, par son particularisme géopolitique - entre Saint-Empire, royaume de France et Italie - représentait un laboratoire intéressant pour les réformateurs. Ainsi on mesure mieux tout l’intérêt pour Rome de placer un homme de confiance à la tête d’un diocèse comme celui de Grenoble. / [Summary not transmitted]
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