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Thesis (Ph. D.)--University of Wisconsin--Madison, 1969. / Typescript. Vita. eContent provider-neutral record in process. Description based on print version record. Includes bibliographical references.

This dissertation examines the production, use and preservation of medieval charters and cartularies with regard to what we can know about women's economic activities in twelfth- and thirteenth-century Picardy, France. Charters (medieval records of property transactions) and cartularies (medieval books compiled of charter copies) from three religious institutions located in southern Picardy provide evidence for the case studies examined here. Each institution retains a surviving partial archives of loose charters, as well as a thirteenth-century cartulary. The comparison of their contents enables the creation of two separate sets of charters for each institution—the charters that have been copied into the cartulary and those that have not. This study's findings indicate that those charters absent from the cartulary provide important information about the cartulary charters, particularly regarding women's identities, networks, and activities. Placing the archives charters alongside the cartulary charters offers an opportuntity to reunite and examine multiple charters that focus on either a single transaction, a single woman, a single family or a single charter issuer. In this way, unidentified women in the cartulary can often be linked to natal and marital families, revealing networks of women's activities. Moreover, evidence for non-noble women's participation in economic transactions emerges alongside that of their better-known noble counterparts. This dissertation argues for a broader scope of women's participation in the alienation and acquisition of property in southern Picardy and calls for more research into charter production and its implications for the study of medieval women.

Thèse -- Université de Bordeaux.

Les premiers cartulaires sont rédigés entre le début du IXe siècle et les premières décennies du Xe siècle. Sept institutions en Bavière (Passau, Ratisbonne, Freising, Mondsee) mais aussi à Fulda, Werden, Wissembourg et en Coire-Rhétie sont concernées. La cartularisation signifie alors le passage à la copie dans des cahiers des actes diplomatiques dont elles sont les bénéficiaires. Ce processus et ses enjeux est au cœur de nos réflexions. La thèse se propose d’étudier à la lumière des nouvelles avancées dans le domaine des pratiques de l’écrit l’apparition des premiers cartulaires. La méthodologie privilégiée sera la comparaison entre les cartulaires et les autres sources afin de mieux les définir. Les questionnements sur l’origine des cartulaires seront à la base de la réflexion. Ensuite, les différentes fonctions seront successivement analysées (l’identité, le contexte politique, le contexte interne aux institutions et la gestion). Toutes ces réflexions aboutiront à une analyse du «moment-cartulaire» pour comprendre les enjeux de la copie et ses difficultés. / The first cartularies were written between the beginning of the 9th century and the first decades of the 10th century. Seven institutions are concerned: in Bavaria (Passau, Regensburg, Freising, Mondsee), in Fulda, Werden, Weissenburg and in the Chur-Rhetian. « Cartularization » means copying charters into quires. The copying process and its aims are the key points of this PhD thesis. This study is dedicated to the emergence of the first cartularies in the light of recent approaches regarding literacy. Comparing cartularies and other documents would be the core of our method in order to define them in a better way. We will first examine the origins of cartularies. Then, we will analyze their various functions (its identity, political context, the institutional context and its treatment). All these observations will lead to the discussion of the birth of cartularies in order to understand the copying issues and its difficulties.

La réforme grégorienne, du nom du pape Grégoire VII (1073-1085), est un évènement majeur de l’histoire de l’Occident médiéval. L’Eglise, en s’appuyant notamment sur un épiscopat renouvelé, inaugure une entreprise de distinction profonde entre clercs et laïcs, profane et sacré, pouvoir temporel et pouvoir spirituel. L’objectif est de réformer en profondeur l’institution ecclésiale en s’appuyant sur une idéologie valorisant la pureté morale, mais aussi sur des structures et un fonctionnement nouveaux - c’est à cette époque que se développent la paroisse, la dîme, la fonction de légat, de nouveaux ordres religieux...Hugues de Châteauneuf, né vers 1053, est le fils d’un membre de la petite élite châtelaine des environs de Valence. Destiné aux études et à l’état clérical, il est repéré par des représentants de Grégoire VII et placé sur le siège épiscopal de Grenoble. Son épiscopat, long d’un demi-siècle, est marqué du sceau de la réforme, dont il fut à la fois agent et acteur. De par son réseau, son action locale ou sa participation aux affaires de l’Eglise hors de son diocèse, Hugues de Châteauneuf fut un protagoniste du « moment grégorien ». Deux aspects de sa politique à la tête du diocèse de Grenoble sont à retenir : les conflits qui l’opposèrent aux nobles locaux - en particulier les comtes d’Albon, fondateurs de la principauté du Dauphiné - ainsi que les nombreuses fondations religieuses qu’il encouragea - pensons notamment au rôle clé qu’il joua dans le développement de la fondation de la Grande-Chartreuse.Deux sources majeures nous sont parvenues et nous permettent de cerner la trajectoire et l’action de ce prélat des XI-XIIe siècles. D’une part les trois cartulaires de Grenoble, qui regroupent plus de trois cents documents nous permettant de suivre sa politique, sa gestion et son administration du diocèse de Grenoble. D’autre part l’hagiographie rédigée par l’un de ses proches, le prieur de la Grande-Chartreuse Guigues - car Hugues de Grenoble fut canonisé moins de deux ans après sa mort. Cette source nous permet d’insérer l’action et le rôle d’Hugues de Grenoble dans un autre élément de contexte fondamental de la période : le schisme d’Anaclet, prolongement de la réforme grégorienne et de la querelle des investitures.En s’appuyant sur certains renouvellements historiographiques et épistémologiques récents, ce travail a consisté à dresser le portrait d’un homme, d’un moment et d’une fonction. En effet, l’épiscopat fut le maillon essentiel de l’application de la réforme grégorienne. En outre, la région des Alpes, par son particularisme géopolitique - entre Saint-Empire, royaume de France et Italie - représentait un laboratoire intéressant pour les réformateurs. Ainsi on mesure mieux tout l’intérêt pour Rome de placer un homme de confiance à la tête d’un diocèse comme celui de Grenoble. / [Summary not transmitted]