Cette thèse porte sur l’évolution des représentations de la diaspora antillaise en Grande-Bretagne depuis la deuxième moitié du vingtième siècle. La recherche se fonde sur l’hypothèse que le processus d’intégration est lié aux représentations. L’intégration ne peut se faire pleinement que lorsque les représentations négatives datant de l’époque coloniale sont complètement démantelées. Impuissante dans les années 1950 et 1960 face à l’hostilité de la population autochtone à son égard, la première génération de la diaspora antillaise en Grande-Bretagne ne pouvait que subir la discrimination raciale et les inégalités sociales dont elle fut victime. Cependant, dès la fin des années 1960, libérée du joug colonial britannique et se reconnaissant dans un discours de fierté noire venu des États-Unis, la diaspora antillaise se mobilisa, créant des associations de quartier et se donna de nouvelles représentations postcoloniales. Cette étude examine différentes stratégies déployées par une panoplie d’acteurs sociaux, politiques et culturels issus de la diaspora antillaise. L’évolution des représentations est certes bien amorcée, mais les résultats sont encore ambivalents. De nombreux travaux témoignent de la persistance d’un racisme institutionnel qui touche tout particulièrement les jeunes générations. L’éducation et les relations avec la police sont des domaines où des progrès sont encore à faire. Aux premières années du vingt-et-unième siècle, plus de soixante ans après son installation en Grande-Bretagne, la diaspora antillaise n’est toujours pas complètement intégrée à la société britannique. / This doctoral thesis focuses on the evolution of the social, political and cultural representations of the Caribbean diaspora in Great Britain since the second half of the twentieth century. It puts forward the hypothesis that integration is linked to representations and will only be successful when the negative representation of the colonial era is completely deconstructed. In the 1950s and 1960s, the members of the Caribbean diaspora were the passive victims of racial discrimination and social inequality. At the end of the 1960s, thanks to a growing political awareness and the emergence of Black self-help and protest groups encouraged by the U.S. Black Power movement, the diaspora began to weave its own new post-colonial social, political and cultural representations. Examples of the various strategies deployed to cast off detrimental colonial representations are analyzed. Representations have undoubtedly changed, but the results are mixed. Numerous reports indicate that institutional racism has not been eradicated from the British education system or from the police and that the younger generations are particularly vulnerable. At the beginning of the twenty-first century and after over sixty years of presence in the country, the Caribbean diaspora in Great Britain has still not achieved full integration.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA040076 |
Date | 29 September 2014 |
Creators | Baptiste, Sharon |
Contributors | Paris 4, Redonnet, Jean-Claude |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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