Au cours du Sylvicole supérieur (1000-1500 AD), le secteur de l’embouchure du Saguenay aurait été exploité par des groupes Iroquoiens du Saint-Laurent en quête de ressources marines, et plus particulièrement du phoque. Ces groupes provenaient vraisemblablement de la région de Québec où se trouvaient leurs camps de base et auraient ainsi développé une forme d’adaptation aux ressources marines de l’estuaire, faisant d’eux les groupes iroquoiens les plus mobiles de toute la vallée du Saint-Laurent. Dans cette étude, nous proposons que l’exploitation des mammifères marins fût pratiquée en deux temps, d’abord au printemps, lors de courtes périodes par des contignents de chasseurs masculins attirés par le phoque du Groenland et puis en été, par des familles entières profitant de la présence de phoques gris et commun. Les pinnipèdes étaient probablement traqués sur la batture ou sur les glaces et abattus à la hache ou à l’arc et à la flèche. Puisque les résidus alimentaires retrouvés dans les vases de cuisson étaient surtout composés de poissons et de mammifères terrestres, il est supposé que des sous-produits de la chasse au phoque aient été rapportés dans la région de Québec et utilisés comme réserve de nourriture, comme matière première ou comme monnaie d’échange. Nous défendons également l’hypothèse que ces excursions dans l’estuaire n’étaient pas nécessairement liées à la précarité de l’agriculture dans la région de Québec puisque cette pratique aurait été adoptée tardivement, soit après 1300 AD et peut être même à partir de 1400 AD. Les données sont issues de six sites ayant fait l’objet de fouilles répartis sur une bande littorale de 40 km de longueur. Il s’agit des sites Ouellet (DaEk-6), Anse-aux-Pilotes IV (DbEj-7), Cap-de-Bon-Désir (109G), Site archéologique des Basques-de-l’Anse-à-la-Cave (DbEi-5), Pointe-à-Crapaud (DbEi-2) et Escoumins I (DcEi-1). / During the Late Woodland period (AD 1000-1500), the area of the mouth of the Saguenay River was exploited by groups of St. Lawrence Iroquoians in search of marine resources, especially seals. These groups probably originated from the Quebec City region where their villages and permanent settlements were and thus developed a form of adaptation to the marine resources of the Estuary, making them the most mobile Iroquoian group in the St. Lawrence Valley. In this study, we propose that the exploitation of marine mammals was practiced in two stages, first in the Spring, during short periods by male hunters attracted by Harp seals and then in summer, by whole families taking advantage of gray and common seals. Pinnipeds were probably hunted on the foreshore or on the ice pack, with an ax or bow and arrow. Since the dishes cooked in the vessels consisted mainly of fish and land mammals, it is assumed that seal by-products were brought back in the Quebec City region and used as supplies, as raw material or as goods to exchange. We also propose the hypothesis that these excursions into the Estuary were not necessarily related to the precariousness of agriculture in the region of Quebec, since this practice was adopted later, after AD 1300 and perhaps even after AD 1400. The data used in this thesis are derived mainly from six sites located on a coastal strip extending over nearly 40 km. These sites are Ouellet (DaEk-6), Anse-aux-Pilotes-IV (DbEj-7), Cap-de-Bon-Désir (109G), site archéologique des Basques-de-l'Anse-à-la-Cave (DbEi-5), Pointe-à-Crapaud (DbEi-2) and Escoumins I (DcEi-1).
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/6151 |
Date | 11 1900 |
Creators | Plourde, Michel |
Contributors | Chapdelaine, Claude |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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