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La Chanson d’Otinel. Édition complète du corpus manuscrit et prolégomènes à l’édition critique / The Chanson d'Otinel. Complete Edition of the Manuscript Corpus and Prolegomena to a Critical Edition

Se rattachant à la geste du roi, la Chanson d'Otinel n'avait pas été rééditée depuis le travail pionnier de F. Guessard et H. Michelant en 1858. Partant des objets tangibles que sont les manuscrits pour aller vers l'étude de la tradition et de l'œuvre, ce travail se propose de réexaminer l'ensemble des données disponibles, en vue de permettre la restauration d'une œuvre qui a connu une diffusion importante dans l'Europe médiévale, mais que nous ne conservons qu'en l'état de vestiges épars. La thèse prend un parti résolument méthodologique, en cherchant à faire bénéficier l'édition des progrès épistémologiques engendrés tant par les contributions les plus récentes aux débats propres à l'ecdotique et à la critique textuelle que par ce qu'il est convenu d'appeler les « humanités numériques ». L'édition tente ainsi de dépasser l'opposition entre philologie « nouvelle » et traditionnelle, de la méthode des fautes communes ou d'inspiration bédiériste, pour se placer dans la perspective d'une « quatrième voie » et d'une édition « tournée vers la tradition ». Les techniques de l'édition électronique et de la philologie numérique sont sollicitées afin de fournir une édition complète du corpus manuscrit, qui, par des transcriptions « à couches », donne accès à différentes représentations et au système graphique des différents témoins. L'édition vise également à la description et l'analyse des liens que ces témoins entretiennent entre eux, en mettant en place une méthode de représentation de la variance textuelle et en cherchant à appuyer l'analyse généalogique sur une prise en compte globale de la tradition, incluant les traductions médiévales (galloises, norroises, anglaises) et les versions dérivées. Le travail de modélisation et de description des manuscrits et de leurs textes, formalisé par un modèle XML/TEI conçu pour les besoins de cette édition mais se voulant de portée plus générale, est très nettement tourné vers l'exploitation des données, dans une perspective d'analyse quantitative doublée d'une approche plus traditionnelle (paléographie, scriptométrie, stemmatologie). Des méthodes relevant de la modélisation mathématique, de la statistique, de l'algorithmique et de l'intelligence artificielle sont mises en œuvre, ainsi que des traitements visant à permettre l'interopérabilité, la montée en masse et la systématisation du travail éditorial (reconnaissance optique de caractères, annotation linguistique, collation), au sein d'une chaîne éditoriale faisant la part belle à l'analyse. Les développements effectués sont principalement en XML (TEI, XSLT), R et Python. / Part of the geste du roi, the Chanson d'Otinel had not been the subject of an edition since the pioneer work of F. Guessard and H. Michelant in 1858. Starting with the tangible objects that manuscripts are, and proceeding to the study of the tradition and work itself, this study aims to provide a new examination of all the available data, in order to enable a restoration of a song that has know an important diffusion in Medieval Europe, but whose scattered remains only are available to us. This study is given a firmly methodological orientation, and searches to apply to the edition the epistemological progresses brought by recent contributions in the field of textual criticism and ecdotics, as well as by what is now called “Digital Humanities”. It aims at overcoming the debate between “New” and Traditional Philology, based on the common errors method or of Bedierist inspiration, to place itself in the perspective of a “Fourth Way” and of an edition “oriented towards the tradition”. Digital scholarly editing and Digital Philology techniques are used in order to provide a full edition of the manuscript corpus, with “layered” transcriptions that give access to different representations and to the graphic system of all witnesses. The edition aims also at the study and description of the links between these witnesses, by suggesting a method of representation of textual variance and by rooting genealogical analysis in a global consideration of the tradition, including medieval translations (in Welsh, Norse, English) and derived versions. The modelling and description of manuscripts and their texts – formalised by an XML/TEI model conceived for this edition but seeking to be of more general interest – is clearly oriented towards data mining, and computational as well as traditional analysis (Palaeography, Scriptometry, Stemmatology). Methods from the fields of mathematical modelling, statistics, algorithmic, and artificial intelligence are put to use, as well as processes seeking to allow interoperability, scalability, and systematisation of editorial work (optical character recognition, linguistic tagging, collation), in a workflow centred on analysis. Main used languages are XML (TEI, XSLT), R and Python.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA040173
Date03 December 2016
CreatorsCamps, Jean-Baptiste
ContributorsParis 4, Boutet, Dominique
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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