Spelling suggestions: "subject:"littérature médicale"" "subject:"littérature médiée""
1 |
Croniques et conquestes de Charlemaine : tradition et originalité / Tradition and originality in "Les Croniques et conquestes de Charlemaine"Guyen-Croquez, Valérie 28 March 2008 (has links)
Dans les Croniques et Conquestes de Charlemaine (achevées en 1458), David Aubert, issu d’une famille de fonctionnaires lettrés attachés à la cour de Bourgogne, compile chroniques et chansons de geste mettant en scène Charlemagne. Longtemps cette œuvre a été perçue comme un assemblage de textes hétéroclites, illustration de la littérature de la cour de Philippe le Bon, chantant des valeurs chevaleresques appelées à disparaître. Derrière des apparences assez ternes au premier abord, David Aubert se révèle un auteur rigoureux. Il ne perd jamais de vue son sujet : Charlemagne. Il donne à son œuvre une architecture forte et cohérente grâce à son art de la conjointure. Sa prose est variée : si elle reste majoritairement concise, voire nerveuse, elle peut se développer en cadences majeures, à la musique majestueuse. La diversité de son écriture en fait un créateur original. Mais plus encore c’est son attitude vis-à-vis des sources qui constitue sa spécificité : il en joue avec désinvolture, s’autorise des innovations tout en puisant dans la matière épique traditionnelle, sollicitant en définitive le lecteur dans un nouveau pacte de lecture plein de connivences. Cet appel au lecteur éclaire d’un jour nouveau cette œuvre en mettant en lumière, au-delà du désenchantement et de la mélancolie d’une époque chevaleresque révolue, la revendication nouvelle d’un plaisir de lecture fondé sur la complicité entre l’auteur et le lecteur. / In CRONIQUES ET CONQUESTES DE CHARLEMAINE (completed in 1458), David AUBERT, born of erudite civil servants working for the court of Burgundy, compiles chronicles and chansons de geste about Charlemagne. His work was seen for a long time as a collection of heterogeneous texts, illustrating the literature of Philippe LE BON's court, praising chivalrous values destined to disappear. In spite of rather dull appearances initially, David AUBERT proves himself to be an exacting author.He sets his work on a solid foundation and secures the coherence of the text thanks to his art of the conjointure and by never losing sight of his subject, Charlemagne. His prose is varied, it remains largely concise, even energetic, and it can also become intensely rythmical, majestically musical. His diverse style makes him a writer of his own. But what makes him all the more original is his attitude towards his sources. He treats them casually, resorts to innovations while drawing on traditional epic sources, thus appealing to the reader with a new reading style full of connivance. This call to the reader sheds new light on his work, stressing, beyond the disenchantement and melancholy of a bygone chivalrous era, a new claim to the pleasure of reading based upon complicity between the author and the reader.
|
2 |
De Fleurs, d'or, de lait, de miel : les images mariales dans les collections miraculaires romanes du XIIIe siècleSavoye, Marie-Laure 24 June 2009 (has links) (PDF)
Le miracle marial est l'histoire d'une rencontre entre l'homme et la sainte, le récit du miracle le partage avec la communauté des lecteurs de cette expérience. Dans l'expérience première comme dans sa mise en forme poétique, un rôle essentiel est joué par la vision, ou plus exactement par les trois visions définies par saint Augustin : visio corporalis, visio spiritalis, visio intellectualis. Les frontières sont labiles entre ces trois niveaux, mais on peut leur associer trois types d'images mariales : les images cultuelles, les mariophanies, les épithètes qui se substituent au nom de la sainte. Toutes sont nécessaires au portrait d'une héroïne dont la perfection ne peut être chantée que par l'abondance du verbe et sa variété. L'étude analyse la part respective et les relations de chacune des trois visions, et se focalise sur trois constellations métaphoriques : les fleurs (fleurs végétales ou fleurs poétiques), l'or (attribut régalien et divin), le lait (emblème de la figure maternelle). Elle montre enfin que par ces trois visions se tisse une relation de douceur et de joie destinée à rivaliser avec le joi du grand chant d'amour courtois.
|
3 |
Le motif de la maladie d'amour dans la littérature narrative fictionnelle des XIIe et XIIIe siècles / The motif of lovesickness in narrative fiction in the XII th and XIII th centuriesGuillot, Aurélie 22 May 2009 (has links)
Les romanciers des XIIe et XIIIe siècles dépeignent des protagonistes atteints par la maladie d’amour, une énigmatique pathologie qui figure également dans les traités de médecine. Par l’étude du motif narratif de la maladie d’amour nous nous interrogeons sur l’influence des textes médicaux sur la littérature romanesque médiévale. Dans les œuvres de notre corpus, deux types bien distincts de la maladie d’amour sont représentés : l’amour héroïque, potentiellement mortel, et la folie amoureuse, caractérisée par un comportement non civilisé. Curieuse ou spectaculaire, la pathologie implique une rupture avec les activités chevaleresques ou encore avec la courtoisie. La description analytique des causes, signes et cures de la maladie d’amour met en évidence les constituants invariants et les éléments facultatifs qui composent ce motif narratif. Présent dans les littératures antiques et étrangères, le motif soulève la question de la transmission des connaissances, tandis que l’intervention du personnage du médecin ou l’éducation des protagonistes conduisent à une réflexion sur la reconnaissance de la pathologie. Notre étude montre que les ouvrages médicaux ont exercé une influence limitée sur la représentation romanesque de la maladie d’amour, laquelle contribue à l’originalité de la littérature du Moyen Âge. / Novelists from the 12th and 13th centuries depict characters affected by lovesickness, an enigmatic illness that also appears in medical treatises. Our study of the narrative motif of lovesickness will lead us to wonder about the impact of medical texts on medieval fiction. Two different types of lovesickness are represented in the novels collected in our corpus : heroic love, which is potentially deadly, and love madness, charaterized by uncivilized behaviour. Whether strange or spectacular, the pathology implies breaking with chivalrous activities or even with courtliness. The analytic description of the causes, signs and treatments of lovesickness shows the recurring components and the optional elements that build this narrative motif. Used in ancient and foreign literatures, the motif raises the question of the handing down of knowledge, while the appearance of the character of the doctor and the protagonists’ education lead us to ponder on the recognition of this pathology. Our study shows that medical books have had a limited influence on the representation of lovesickness in fiction, which contributes to the originality of medieval literature.
|
4 |
Conter et compter : le récit bref et la «révolution commerciale» du XIIIe siècleCholette, Gabriel 05 1900 (has links)
Dans la seconde moitié du XIIe siècle, une redéfinition du paysage littéraire s’effectue au moment même d’un grand essor économique que les historiens appellent la « révolution commerciale du XIIIe siècle » (1160-1330). Ce contexte culturel et social semble permettre l’émergence de nombreuses formes narratives de langue vernaculaire caractérisées par la brièveté (contes exemplaires, dits, fables, fabliaux, lais et miracles), dont la plupart ne survivront pas à la fin de cette période. Partant de cette observation, cette thèse examine les liens qui unissent les récits brefs aux discours commerciaux. Elle propose que les formes littéraires caractérisées par une économie du vers ont non seulement été un véhicule de choix pour transmettre et problématiser les idées marchandes, mais qu’elles se sont aussi instituées sur leur capacité à narrativiser des enjeux qui leur était contemporains. Véritables laboratoires poétiques et culturels, les formes brèves ont été à la fine pointe du discours social et ont participé à redéfinir le rapport à l’argent, à l’échange, à la valeur et à la dette, à un moment important du développement de la pensée économique au Moyen Âge.
Divisée en huit chapitres, cette thèse s’intéresse d’abord au lexique commercial en langue vernaculaire, avant de faire des études plus pointues d’enjeux discursifs propres à l’époque. Si le vocabulaire marchand est employé dans les premiers monuments de la langue française, on remarque que les œuvres produites à partir des années 1160 l’utilisent plus fréquemment et qu’elles leur accordent désormais des sens monétaires (chapitre 1). Tout au long du XIIIe siècle, ce vocabulaire a un usage varié, puisqu’il permet à la fois d’exprimer les échanges sur terre, en même temps qu’il permet de métaphoriser l’idée chrétienne de la rédemption. L’analyse des acceptions concrètes, abstraites et « éthico-économiques » de ce lexique nous permet de faire un premier pas dans le corpus des formes brèves afin d’en marquer les spécificités (chapitre 2). Notant que les formes brèves n’utilisent pas de la même façon les termes de l’économie, nous avons établi une véritable typologie des genres à partir des différences constitutives (chapitre 3 et chapitre 4). Dans la deuxième partie de cette thèse, les composantes narratives des récits brefs ont été examinées à la lunette des discours économiques de la « révolution commerciale ». Les récits qui racontent la vente d’un cheval ont réinvesti la notion juridique du juste prix en problématisant les échanges de biens jugés équivalents (chapitre 5). La question de la fraude monétaire a nourri un nombre d’intrigues où des échanges non équivalents sont accomplis et où un personnage tente d’obtenir un surplus sur un autre, à un moment où les théologiens débattent de la notion même de superhabundantia (chapitre 6). Remanié tout au long du Moyen Âge, selon les goûts du jour et en fonction des changements d’attitudes face à l’usure, le miracle d’Abraham le juif a permis de transmettre l’idée que les dettes monétaires ne se pensent indépendamment des dettes divines (chapitre 7). Enfin, le dernier chapitre s’intéresse à l’idée d’« économie narrative », qui n’apparaît pas dans les Arts poétiques médiolatins, mais qui est rendue bien sensible par des récits brefs démesurés qui ne respectent pas la contrainte de la brièveté (chapitre 8). / During the second half of the 12th century, the redefinition of the literary landscape happens at the same time as a great economic growth that is known to the historians as the “commercial revolution of the 13th century” (1160-1330). This cultural and social context seems to have permitted the emergence of numerous narrative forms in the vernacular language that are characterised by their brevity (pious tales, dits, fables, fabliaux, lais and miracles), most of which won’t survive the end of the period. Starting from this observation, this thesis examines the links that unites the récits brefs to the commercial discourses, showing that the literary forms characterised by an economy of the verse have not only been the perfect vehicle to transmit and problematize the merchants’ ideas, but also that they have instituted themselves on their capacity to create narratives from contemporary issues. Poetic laboratories of the cultural ideas, the brief forms have been at the leading edge of the social discourse and have participated in sharpening the ways to conceive the notions of value, money, exchange and debt, during an important moment of the development of the economical thought in the Middle Ages.
Divided into eight chapters, this thesis examines first the vernacular commercial lexicon, before making more in-depth studies of discursive issues specific to the time. If the commercial vocabulary is already used in first monuments of the French language, we notice that the works produced from the 1160s use it more frequently and give them monetary meanings (chapter 1). Throughout the thirteenth century, this vocabulary has a varied use, since it expresses both the exchanges on earth and the Christian idea of redemption. The analysis of the concrete, abstract and “ethico-economic” meanings of this lexicon allows us to take a first step in the corpus of short forms in order to examine their specificities (chapter 2). Noting that short forms do not use economics terms in the same way, we were then able to establish a true typology of genres from their respective uses (chapter 3 and chapter 4). In the second part of this thesis, the narrative components of the short stories were examined through the lens of the economic discourse of the “commercial revolution”. Stories about the sale of a horse have reinvested the legal notion of a justum pretium by problematizing the exchange of goods deemed to be equivalent (chapter 5). The question of monetary fraud has fuelled a number of intrigues where unequal exchanges are accomplished and where one character tries to obtain a surplus over another, at a time when theologians are debating the very notion of superhabundantia (chapter 6). Revamped throughout the Middle Ages, according to the tastes of the day and according to the changes of attitudes towards usury, the Miracle of Abraham the Jew made it possible to transmit the idea that the monetary debts are not thought independently of divine debts (chapter 7). Finally, the last chapter is interested in the idea of "narrative economy", which does not appear in the Latin poetic arts, but which is made very sensitive by disproportionate short narratives who do not respect the constraint of brevity (chapter 8).
|
5 |
Mécanismes et fonctions du prologue dans les romans en vers écrits entre 1170 et 1230Bonneville, Chantal January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
|
6 |
Deux genres narratifs brefs au Moyen Âge : étude comparative des fables de Marie de France et des fabliaux contenus dans les manuscrits BnF fr. 19152 et BnF fr. 12603Saumur, Louis-Alexandre January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
|
7 |
La mise en abyme du roman : le livre de Merlin et la réflexion sur la formation d'un genreBougie, Karine January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
|
8 |
La peur dans les chansons de geste (1100-1250) : poétique et anthropologie / Fear in the chansons de geste (1100-1250) : poetics and anthropologyLonghi, Blandine 29 November 2011 (has links)
L’étude explore les différentes composantes, anthropologiques aussi bien que littéraires, du rapport entre l’émotion du public et l’émotion des personnages. Cette problématique est au cœur du fonctionnement des chansons de geste qui reposent sur un paradoxe : susciter la peur par la description de faits violents et de protagonistes terrifiants, tout en célébrant l’intrépidité de leurs héros. La distance entre le public et les personnages relève en partie de raisons idéologiques : la représentation de figures inquiétantes cristallise l’angoisse collective sur des cibles désignées par les institutions dominantes, tandis que le déni de la peur par les héros participe à la construction d’une image idéalisée de la chevalerie. Par ailleurs, au-delà du lien entre les œuvres et leur contexte historique, la recherche d’un effet de peur procède d’une poétique spécifique. Ce sentiment soude l’auditoire dans l’inquiétude et dans l’admiration, permettant l’exaltation épique et la glorification du courage héroïque. La sublimation de la peur tient à une esthétique de la terreur qui transforme les motifs effrayants en objet de contemplation et la répulsion en attraction. Grâce à cette transfiguration du réel, le public peut opérer un transfert psychique qui confère aux textes une dimension cathartique. Les actions des héros impavides jouent ainsi le rôle d’exutoire pour les pulsions refoulées, et les poèmes contribuent à conjurer l’anxiété liée aux tensions et aux crises de la société féodale. / This work explores the various components, from an anthropological as well as a literary point of view, of the relationship between the emotions of the public and the emotions of the characters. This problem is at the heart of epic texts, which are based on a paradox: to create fear through the depiction of violent events and frightening characters, while celebrating the fearlessness of their heroes. The distance between the audience and the heroes is due to ideological reasons: on the one hand, the representation of disturbing figures crystallizes collective dread on targets designated by the dominant institutions, on the other hand, the heroes’s denial of fear by heroes allows the construction of an idealized image of chivalry. Moreover, beyond the link between the texts and their historical context, the search for a fear effect proceeds from a specific poetics. This emotion enables the epic exaltation and glorification of the hero’s courage by bringing the audience together in the same feelings of worry and admiration. The sublimation of fear depends on an aesthetics of terror which turns the reasons for fear into an object of contemplation and the attraction into repulsion. With this transfiguration of reality, the audience can make a psychic transfer which gives the texts a cathartic dimension. The feats of intrepid heroes are an outlet for repressed instincts, and the poems help to exorcise the dread related to tensions and to the crisis of feudal society.
|
9 |
Les obstacles à la constitution du couple amoureux dans les littératures orientale et française médiévales : Essais sur Floire et Blanchefleur et son modèle arabo-persan / The obstacles of the lovers’ union in French and Oriental Medieval literature : Floire and Blanchefleur and its Arabo-Persian modelsSelmi, Nejib 12 December 2014 (has links)
Cette étude met à l'épreuve l’hypothèse selon laquelle « pour qu’il y ait « histoire », roman, il faut qu’il y ait obstacle à la réalisation de [l’amor] » (Pierre Gallais). Les obstacles à la (re)constitution du couple amoureux reviennent avec récurrence dans les romans de couple de l’époque médiévale, aussi bien en Orient qu’en Occident, et méritent d’être mis en avant. Les interroger, c’est rappeler que la lecture de Floire et Blanchefleur nous invite, par moments, à le comparer à deux autres intrigues amoureuses : l’une persane (Varqe et Gulšāh), l’autre arabe ('Urwa et 'Afrā’). C’est essayer de découvrir ou redécouvrir les affinités thématiques et les relations de parenté entre ces textes. C’est rappeler que les amours heureuses n’ont pas d’histoire et qu’aimer conduit souvent à s’exposer aux autres, à l’opposition parentale et plus généralement à la société. C’est montrer que l’amour s’accroît avec la séparation et la souffrance. C’est tenter de mettre en relief le paradoxe sur lequel reposent ces romans : l’obstacle, qui à première vue semble inquiéter les couples en herbe et condamner leurs idylles, s’avère finalement un élément indispensable de l’intrigue amoureuse qui ne fait que célébrer l’intrépidité des jeunes amants. C’est montrer que dans ces textes, aucun des obstacles rencontrés ne finit par disjoindre les amants. Enfin, c’est montrer comment les conversions finales, aussi bien individuelles que collectives, finissent par conférer à ces textes une dimension civilisatrice, « une tendance orientalisante », voire « un « orientalisme » romanesque ». / This study examines the hypothesis according to which “for there to be a “story”, a novel, there needs to be an obstacle hindering the realization of [love]” (Pierre Gallais). The obstacles of the lovers’ union reoccur in love stories from medieval times, as much in the Orient as in the Occident. These obstacles merit being brought to attention. To examine them is to recall that the reading of anonymous French idyll invites us, at times, to compare it to two amorous plots: one being Persian (Varqe and Gulšāh), the other Arabic ('Urwa and 'Afrā’). The thematic affinities between these related texts do not extinguish in any circumstance the originality of each novel. It should be noted that stories are not created from fortunate love and that to love often drives one to expose himself to others, parental opposition and to society. It shows love is only intensified with separation and suffering. It attempts to emphasize the paradox upon which these novels are based: the obstacle, which at first glance appears to worry the aspiring couples and condemn their idyll, decisively proves an indispensable element of the romantic plot which serves only to celebrate the intrepidity of young lovers. It is demonstrated in these texts that none of the obstacles encountered succeed in separating the lovers. Finally, it shows how individual and collective conversions finish by conferring a civilizing dimension to the texts, “an orientalizing tendency”, indeed “a Romanesque ‘Orientalism’”.
|
10 |
Mécanismes et fonctions du prologue dans les romans en vers écrits entre 1170 et 1230Bonneville, Chantal January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
|
Page generated in 0.1157 seconds