“A Shine of Truth in the ‘universal delusional context of reification’ (Theodor W. Adorno)” comprend sept chapitres, un prologue et un épilogue. Chaque partie se construit à deux niveaux : (1) à partir des liens qui se tissent entre les phrases contiguës ; et (2) à partir des liens qui se tissent entre les phrases non contiguës. Les incipit des paragraphes forment l’argument principal de la thèse. Le sujet de la thèse, Schein (apparence, illusion, clarté) est abordé de manière non formaliste, c’est à dire, de manière que la forme donne d’elle-même une idée de la chose : illusion comme contradiction imposée. Bien que le sujet de la thèse soit l’illusion, son but est la vérité. Le Chapitre I présente une dialectique de perspectives (celles de Marx, de Lukács, de Hegel, de Horkheimer et d'Adorno) pour arriver à un critère de vérité, compte tenu du contexte d’aveuglement universel de la réification ; c’est la détermination de la dissolution de l’apparence. Le Chapitre II présente le concept d’apparence esthétique—une apparence réversible qui s’oppose à l’apparence sociale générée par l’industrie de la culture. Le Chapitre III cherche à savoir si la vérité en philosophie et la vérité en art sont deux genres distincts de vérités. Le Chapitre IV détermine si l’appel à la vérité comme immédiateté de l’expression, fait par le mouvement expressionniste du 20e siècle, est nouveau, jugé à l’aune d’un important antécédent à l’expressionisme musical : « Der Dichter spricht » de Robert Schumann. Le Chapitre V se penche sur la question à savoir si le montage inorganique est plus avancé que l’expressionisme. Le Chapitre VI reprend là où Peter Bürger clôt son essai Theorie de l’avant-garde : ce chapitre cherche à savoir à quel point l’oeuvre d’art après le Dada et le Surréalisme correspond au modèle hégélien de la « prose ». Le Chapitre VII soutient que Dichterliebe, op. 48, (1840), est une oeuvre d’art vraie. Trois conclusions résultent de cette analyse musicale détaillée : (1) en exploitant, dans certains passages, une ambigüité dans les règles de l’harmonie qui fait en sorte tous les douze tons sont admis dans l’harmonie, l’Opus 48 anticipe sur Schoenberg—tout en restant une musique tonale ; (2) l’Opus 48, no 1 cache une tonalité secrète : à l'oeil, sa tonalité est soit la majeur, soit fa-dièse mineur, mais une nouvelle analyse dans la napolitaine de do-dièse majeur est proposée ici ; (3) une modulation passagère à la napolitaine dans l’Opus 48, no 12 contient l’autre « moitié » de la cadence interrompue à la fin de l’Opus 48, no 1. Considérés à la lumière de la société fausse, l’Allemagne des années 1930, ces trois aspects anti-organiques témoignent d’une conscience avancée. La seule praxis de vie qu’apporte l’art, selon Adorno, est la remémoration. Mais l’effet social ultime de garder la souffrance vécue en souvenir est non négligeable : l’émancipation universelle. / “A Shine of Truth in the ‘universal delusional context of reification’ (Theodor W. Adorno)” defends Adorno’s aesthetics as a theory of advanced, or avant-garde, artworks. Its seven chapters show that aesthetic experience implies liberation from illusion (Schein). Chapter I engages a dialectic of viewpoints to explain how different dialectical thinkers (Marx, Lukács, Hegel, Horkheimer, Adorno) have contributed to a criterion of truth adequate to today’s total delusional context of reification—determinate negation of illusion. Chapter II introduces the concept of artistic aesthetic illusion—a reversible illusion opposed to the social illusions of mechanical musical reproduction and of the culture industry. Chapter III examines the question of whether truth in philosophy is a different kind of truth than truth in art. Chapter IV considers whether truth in twentieth-century Expressionism is a new truth based on immediate expression, in light of an important precedent for Expressionism in Robert Schumann’s “Der Dichter spricht.” Chapter V determines whether inorganic montage is more advanced than Expressionism. Chapter VI takes up a parting suggestion of Peter Bürger: to treat artworks after Dada and Surrealism on the model of “prose” in Hegel’s aesthetics. Chapter VII pursues the idea that Dichterliebe, op. 48, (1840) by Robert Schumann is a true artwork. Three results emerge from this close musical analysis: (1) exploiting, on occasion, an ambiguity in the rules for figuration that permits all twelve tones in the harmony, Schumann anticipates Schoenberg; (2) Op. 48, No. 1 is in a hidden key: to all appearances, its key is either A major or F-sharp minor, but its secret key is the Neapolitan region applied to C-sharp major; (3) the other “half” of the cadence with which Op. 48, No. 1 breaks off suddenly may be found in a brief applied-Neapolitan passage in No. 12. The thesis argued is that the antiorganicity in such a work is advanced with regard to the false reality of 1930s Germany and the place of organicity therein. According to Adorno, the only life-praxis afforded by art is remembrance. But the social effect of remembering social suffering is considerable when the Here-and-Now is its own justification.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11417 |
Date | 04 1900 |
Creators | Selene, Xander |
Contributors | Macdonald, Iain |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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