Cette thèse a pour objectif de participer à l’étude du changement des industries contemporaines et d’appliquer des outils de la science politique à l’analyse de l’économie. À travers l’étude du cas de la voiture électrique, nous nous interrogeons sur les causes des évolutions de l’industrie automobile. Notre hypothèse est que la construction du marché des voitures électriques entre 2008 et 2013 n’a pas produit la « Révolution » annoncée par les acteurs sociaux. Au contraire, elle a permis la reproduction des structures et des hiérarchies industrielles existantes. Pour le démontrer, ce travail tente de comprendre non seulement comment la question du développement des voitures électriques a été érigée au rang de problème public, mais aussi comment ce « problème » s’est institutionnalisé comme un cadre consensuel d’action des constructeurs automobiles. Par ce biais, nous mettons en lumière l’importance des croyances et des représentations collectives sur l’activité économique, dans l’optique de déconstruire le mythe de la « Seconde Révolution automobile ». En outre, notre travail montre que la science politique, et plus précisément l’analyse des politiques publiques et la sociologie de l’action publique, peut apporter des outils analytiques heuristiques et des réponses concrètes au fonctionnement des industries et du capitalisme contemporain. Par cette voie, cette thèse entend apporter une contribution aux questions que se posent sociologues, économistes et politistes sur le changement économique et les processus qui en sont à l’origine. / This thesis aims to generate knowledge upon change within contemporary industries and apply tools from political science to the analysis of the economy. Through the case study of the electric car market, the focus is on the causes of the transformation of the automobile industry. The central claim made is that the social construction of the electric car market between 2008 and 2013, did not produce the “Revolution” announced by the actors involved in this industry. On the contrary, it has facilitated the reproduction of existing industrial structures and hierarchies. To demonstrate this claim, the thesis has sought to understand how the issue of the development of electric cars has been elevated to the status of public problem by several States around the world. From there, we then sought to discover how this “problem” has become a consensual strategic framework for automakers and a key issue within the automobile industry. Throughout this research, we highlight the impact of beliefs and collective representations upon economic activity, and deconstructed the myth of the “Second Automobile Revolution”. Furthermore, our work shows that political science, specifically the sociology of public action, can supply heuristic analytical tools and practical answers to the understanding of contemporary industries and capitalism. This thesis is thus a contribution to questions asked by sociologists, economists and political scientists about economic change
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014BORD0398 |
Date | 20 November 2014 |
Creators | Villareal, Axel |
Contributors | Bordeaux, Smith, Andy |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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