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De l'individuation à la philosophie politique : autour de Jan Patočka / From individual to political philosophy : around Jan Patočka

Autour de la genèse de l’histoire tchèque, un grand moment de philosophie politique est advenu durant la première moitié du XX° siècle : un État tchécoslovaque peut affirmer son existence, et cela est l’aboutissement d’une confrontation sans concession avec un destin indéfiniment tourmenté, celui d’une longue marche pour s’émanciper de la tutelle de l’Empire austro-hongrois ; persécutions religieuses suivies d’une guerre de trente ans et enfin une expérience intime de l’exil, qui est une brisure de son être. Enfin, le XIX° siècle a ouvert des négociations pour obtenir un statut respectueux des Tchèques avec le parlement autrichien.Cette ouverture a été acquise par un peuple toujours sur la brèche selon Hannah Arendt. La philosophe tchèque lui donne le nom de crise ou Krisis. Il s’éprouve dans son être comme un rapport d’être, scission en son être qui est toujours un questionnement sur soi et sur le monde et aspiration à la perfection et au soin de l’âme. C’est une expérience à haut risque du regard sur la vérité du monde pour l’énonciation d’un sens et d’un jugement, Jan Patocka retrouve là « la solidarité des ébranlés » pour une « vie dans la vérité ». Nous regarderons d’abord et principalement les grandes figures de pensée qui ont fait l’avènement de L’État tchécoslovaque ; ce sont leurs philosophes qui sollicitent sans fin cette pulsion de vie expérience de sa révolte, et principalement Jan Patocka. Ils débordent le convenu, bouscule l’ordre figé pour dévoiler un instant de vérité pour une donation de sens. Ensuite, nous verrons comment les philosophes rois de ce pays, Tomas Garrigue Masaryk et Vaclav Havel sont des guides précieux pour le peuple tchèque en ces années de plomb. Leurs maîtres de philosophie ne sont jamais très loin. / With the genesis of the Czech history, during the first half of the twentieth century, a great moment of political philosophy is born: a Czechoslovakian State can declare its existence as a result of an uncompromising conflict with an extremely tormented lot. The long walk to emancipation from the Austro-Hungarian empire and the religious persecutions were followed by a thirty-year-long war and eventually ended in a private experience of exile resulting in personal breakdown. Finally, negotiations with the Austrian parliament started in the ninetieth century so the Czech could gain a status of respect. This awareness was gained by a people constantly on the move according to Hannah Arendt. The Czech philosopher called it crisis or Krisis. It can be felt within your own being, just like a [relationship of being], a scission within your being always questioning about one self and the world as well as searching for perfection and spiritual well-being. Considering the truth of the world in order to outline a meaning and a judgment is a high-risk experience. Jan Patocka traces there "the solidarity of the shaken" for a "life in truth".We will first look into the main eminent thinkers that have made the Czechoslovakian State come to life, thanks to its philosophers, mainly Jan Patocka, who after a life of protests, endlessly felt an urge for existence. They trespassed the rules, disrupted the rigid order to unveil a moment of truth and give it a meaning. We will then see how philosopher-kings of this country, Tomas Garrigue Masaryk and Vaclav Havel became precious guides to the Czech people during the country’s dark years. Their philosophy mentors are never too far.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUL038
Date16 January 2018
CreatorsSoulard Tossah, Christine
ContributorsSorbonne université, L'Heuillet, Hélène
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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