Il est généralement admis qu'en Europe circum-méditerranéenne, la fin du Paléolithique supérieur est marquée par une révolution dans le mode de subsistance. Celle-ci se matérialise par un élargissement de la diète en direction des petits gibiers, en particulier des léporidés (lapins et lièvres). Cependant, ce changement est-il réel dans le Sud de la France et, si oui, qu'elles en sont les implications socio-économiques et culturelles? Pour obtenir des éléments de réponses à ces questions, il est primordial de connaître la représentativité des assemblages (origines et modifications). Une part importante de notre travail de doctorat a donc consisté à établir un bilan critique des connaissances touchant ce domaine, puis à les enrichir par de nouveaux référentiels (tanière de renard, aire de Grand-Duc) et fossiles (mor¬talité accidentelle : Coudoulous II, les Rameaux). Les outils méthodologiques dégagés ont ensuite été appliqués sur trois séries archéologiques : les Canalettes (Paléolithique moyen), Bois Ragot et la Faurélie II (Magdalénien final). Ce travail atteste de la grande variété des séquences d'exploitation et met en évidence l'implication de ces animaux dans la gestion des ressources sur le territoire (stratégie provisionnelle et logistique). Enfin, l'étude de la représentation des léporidés dans les archéofaunes du Sud de la France confirme, quant-à-elle, l'intensification de la capture de ces petits gibiers à l'extrème fin du Paléolithique (Magdalénien final et Azilien). Toutefois, ce comportement cynégétique n'apparait pas comme un changement de grande ampleur mais comme étant en relation étroite avec la nature, la fonction et/ou le contexte de chaque habitat.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00496206 |
Date | 22 February 2004 |
Creators | Cochard, David |
Publisher | Université Sciences et Technologies - Bordeaux I |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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