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La poétique du silence dans "Syngué sabour Pierre de patience" (Atiq Rahimi), "La Femme aux pieds nus " et "Inyenzi ou les cafards" (Scholastique Mukasonga). / The poetic of silence in the works of Scholastique Mukasonga and Atiq Rahimi

Cette thèse porte sur l’écriture de Scholastique Mukasonga et Atiq Rahimi. Elle interroge principalement leurs écritures respectives à travers Notre-Dame du Nil, Inyenzi ou les cafards et Syngué sabour. Pierre de patience. Bien qu’amas de mots, ces trois œuvres participent d’une écriture du silence du point de vue esthétique et historique. Elle veut démontrer que face à l’horreur et au trauma, l’écriture du silence devient à la fois nécessaire et inévitable car le langage peine désormais à traduire la douleur d’un passé qui ne passe pas. Compte tenu de la difficulté du langage à traduire la souffrance et le trauma de la victime, le silence intervient comme une stratégie langagière qui permet de dépasser le dicible. Aussi, face à Adorno qui estimait que toute poésie après Auschwitz est barbare, la présente analyse démontre que l’écriture subsiste à l’horreur dans la mesure où elle tend, elle-même, vers l’absence et le silence comme le déclarait Blanchot. Pour cela, elle recourt à une esthétique qui allie silence et parole dans une expression qui permet d’atteindre l’indicible. / This thesis deals with the writing of Scholastique Mukasonga and Atiq Rahimi. She mainly questions their respective writings through Our Lady of the Nile, Inyenzi or Cockroaches and Syngué Sabour. Stone of patience. Although full of words, these three worksare part of a writing of silence from an aesthetic and historical point of view. She wants to demonstrate that in the face of horror and trauma, the writing of silence becomes both necessary and inevitable because language is now struggling to translate the pain of a past that does not pass. Given the difficulty of language in translating the suffering and trauma of the victim, silence intervenes as a language strategy that makes it possible to go beyond the sentence. Also,in the face of Adorno, who felt that all poetry after Auschwitz is barbaric, the present analysis demonstrates that writing remains horrifying to the extent that it tends, itself, to absence and silence as declared by Blanchot. . For this, she uses an aesthetic that combines silence and speech in an expression that achieves the unspeakable.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2019LIMO0068
Date04 April 2019
CreatorsObone Ondo, Pauline
ContributorsLimoges, Kuhnle, Till R.
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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